Nintendo Switch

F.I.S.T.: Forged In Shadow Torch

Test Switch

F.I.S.T.: Forged In Shadow Torch

Par ggvanrom - Le 12/09/2022 à 09:30

Jeu développé par TiGAMES, F.I.S.T.: Forged In Shadow Torch vous propose de plonger dans un metroidvania habité par des animaux anthropomorphiques luttant contre la Légion et ses sbires mécaniques. Armé de son poing géant, le lapin Rayton est bien décidé à renverser la vapeur alors qu’il pensait se faire discret. Sorti en juillet sur Nintendo Switch, nous profitons de la sortie de la version physique du jeu signée Microids pour se pencher dans cet univers singulier.

Bienvenu à F.I.S.T.iland ! 

Six ans avant les événements du jeu, la ville de la Torche peuplée d’animaux anthropomorphique s’est vue envahie par la légion, une armée composée uniquement de robots. Enrôlé au sein de la Résistance à l’époque, le lapin Rayton tente de mener une vie discrète après leur défaite. Malheureusement pour la Légion, ils ont eu la très mauvaise idée d’enfermer un des camarades de Rayton qui préparait une riposte dans le (presque) plus grand des secrets.

Ni une ni deux, notre lapin solitaire décide de filer à la rescousse de son camarade, en emportant un bras mécanique géant, vestige de la guerre qu’il a mené il y a 6 ans. Mais en partant récupérer son compagnon, il ne se doutait pas qu’il ferait face à un de ces anciens camarades transformé en machine, ni qu’une puissante relique du passé risquait de chambouler l’équilibre de la Torche. C’est donc aux commandes de ce drôle de personnage que nous attend une aventure d’une quinzaine d’heures qui va être riche en débris métallique.



Toujours le poing levé

Comme indiqué en introduction, F.I.S.T.: Forged In Shadow Torch est un metroidvania par excellence, pour ne pas dire un metroid-like. Nous évoluons en 2D dans un univers 3D à l’atmosphère Punk Diesel plutôt convaincante dans une douzaine d’environnements différents. Seulement armé de son poing en début de partie, Rayton s’aventurera dans de nombreux couloirs labyrinthiques et mettra la main, ou plutôt le poing sur d’autres armes et améliorations au cours de son aventure. Du côté des armes principales, il pourra compter sur son poing, une foreuse et un fouet, possédant chacun des particularités propres. Le poing pourra détruire des obstacles et enfoncer de gros interrupteurs, la foreuse vous permettra de planer et de nager plus rapidement, quant au fouet, il désarmera les portails électriques, et vous permettra de vous accrocher à des prises tel un grappin. 

Mais ces accessoires seront surtout à utiliser contre les différents ennemis que vous rencontrerez dans les couloirs. Du petit tireur embusqué au robot armé d’un gigantesque marteau, vous devrez faire preuve de maîtrise pour les éliminer efficacement. Pour cela, vous pourrez compter sur des machines qui vous permettront d’apprendre des compétences en l’échange de monnaie glanée dans les coffres et sur les dépouilles ennemis. Et pour les améliorations les plus intéressantes, il vous faudra également des disques durs gardés par de féroces combattants, ou cachés à l’abri des regards que seuls les plus curieux pourront trouver. Vous débloquerez aussi des petits bonus comme un jus de carotte permettant de vous rendre un peu de vie, ou des bâtons vous permettant de parer les attaques adverses. Enfin, comme dans un jeu Metroid, vous pourrez utiliser des capsules ennemies dispersées à des zones stratégiques pour apprendre de toutes nouvelles capacités. Double saut, dash multidirectionnel, contre, etc.

Votre aventure sera suffisamment guidée par vos compagnons pour vous indiquer à quel endroit aller (vous aurez aussi des notifications sur la carte). Vous aurez ainsi beaucoup de combats à mener, des séquences de plateformes sur terre, dans les airs ou sous l’eau, ainsi que diverses phases de réflexions pour vous permettre de débloquer le passage. Jeu labyrinthique oblige, on regrettera que certaines zones ne soient pas suffisamment balisées, nous faisant avancer parfois inutilement durant plusieurs salles avant de nous rendre compte qu’on arrive sur une porte impossible d'ouvrir de ce côté. Idem pour les phases sous-marines qui vous demanderont au début de faire attention à votre oxygène, on peut se retrouver lancé dans une zone où il n’y a pas la moindre zone pour reprendre son souffle. Heureusement, le jeu dispose d’une sauvegarde automatique qui se déclenche très régulièrement.

Une version Switch qui crache ses tripes

Titre multi-plateforme oblige, on se doute que des concessions ont fatalement été faites pour la petite console hybride de Nintendo. Si les cinématiques sont un chaouia moins belles que les versions concurrentes, elles rendent tout de même très bien à l’écran. En revanche, lorsque l’on passe sur le moteur du jeu, on peut voir régulièrement des soucis de textures. Les textures d’arrière-plan et d’objets au premiers-plan mettent un peu de temps à charger, et les effet de fourrure sur les animaux est assez horrible. Heureusement, F.I.S.T.: Forged In Shadow Torch est un jeu 2D et la caméra est suffisamment éloignée des personnages les 3/4 du temps pour que cela ne soit pas désagréable à l’œil. On regrettera toutefois cette latence dans le chargement de texture quand le jeu lance une cinématique avec le moteur de jeu au milieu d’une exploration (lors de l’apparition d’un boss par exemple). Autre point négatif, les temps de chargement son assez longs lors d’un changement de zone.

Concernant l’ambiance, chapeau bas pour l’équipe de TiGAMES. De mon propre aveu, je ne suis pas spécialement fan des univers avec animaux anthropomorphiques, et ce lapin que j’avais aperçu au loin ne me faisait ni chaud ni froid. Mais au final, notre bon vieux Rayton déborde de charisme avec son poing géant dans le dos. L’ensemble du jeu est traduit en français, et les doublages anglais proposés sont de très bonne facture. Quant à la musique, c’est un sans-faute également, chacune s’accorde parfaitement avec les différentes zones explorées, allant d’une mine désaffectée à une base sous-marine. Mention spéciale à la musique jazz de la ville de la Torche qui fait office de hub du jeu.

Et niveau contenu, les fondations sont solides ?

Si vous comptez faire le jeu d’une traite, il faudra compter une quinzaine d’heures à tout casser. Sauf que vous devrez fatalement faire des allers-retours pour une bonne raison, récupérer différents collectibles pour augmenter votre santé, vos PC et vos PE pour utiliser vos attaques spéciales et accessoires. F.I.S.T.: Forged In Shadow Torch n’est pas un titre simple, et plusieurs boss risquent de venir rapidement à bout de votre patience. Il vous faudra alors être parfaitement préparé. Niveau collectibles on pourra aussi récupérer des graines de plantes à échanger contre de la monnaie, des coffres qui s’ouvrent que grâce à des passe-partout, ainsi que des poster que l’on peut échanger à notre ami Urso contre des personnalisations pour nos différentes armes. Planter ses ennemis avec une foreuse couleur carotte, ou brandir un poing de la justice rose bonbon dans un univers morose il n’y a que ça de vrai ! Un mode Boss Rush vous attend également une fois le jeu fini une première fois en mode Normal.

Enfin, une quête supplémentaire est également glissée dans le jeu, vous permettant de débloquer les derniers stades d’évolution de vos armes principales. Ce n’est pas obligatoire, mais il est toujours bien d’avoir le maximum de techniques pour venir à bout de ses ennemis. Côté histoire, si le tout s’enchaîne sans difficulté, j’avoue être resté sur ma faim une fois les crédits passés. Beaucoup de questions restent en suspens, ainsi que l’avenir de la Légion. Si nous savons que les développeurs ont dû supprimer pas mal de mécaniques lors du développement, il semble compromis de les voir débarquer dans le jeu. Mais peut-être qu’une suite pointera un jour le bout de son museau ?

 

8
Approché sans grande conviction au départ, il faut avouer que F.I.S.T.: Forged In Shadow Torch reste une très bonne surprise sur Nintendo Switch. Entre son univers Punk Diesel, le charisme de son personnage, et la satisfaction d’écraser des robots avec un bras mécanique géant, le titre se présente comme un metroidvania d’excellente facture. On regrettera tout de même quelques faiblesses techniques, mais rien de préjudiciable à l’expérience globale.

  • Un univers accrocheur
  • Le charisme de Rayton
  • Trois armes principales aux atouts divers
  • Un vaste choix d'environnements
  • L'action reste très fluide
  • Une bande son au poil
  • Pas mal de collectibles à récupérer
  • Des phases de plateforme assez pénibles en fin de jeu
  • Des soucis de chargement de textures
  • La fin laisse sur sa faim
  • Impossible de passer les cinématiques
  • Certains boss vont vous faire hurler
  • Souffre de quelques ralentissements en mode portable