Disponible depuis le 27 septembre sur nos bonnes vieilles Switch, EA Sports FC 25 est le successeur d'EA Sports FC 24. Comme chaque année, Electronic Arts Vancouver développe le nouvel opus de cette série de jeux de foot bien connu, tandis qu'EA Sports l'édite. Qu'apporte donc cette nouvelle itération ? Est-ce que l'intro avec Zidane est de bonne augure pour cet opus 2025 ? La réponse dans ce test.

Test réalisé à partir d'une version fournie par l'éditeur.

Un contenu toujours aussi dense.

Voir Zidane en guise d'intro peut paraître étonnant, de prime abord. Il faut dire qu'on est plutôt habitué, dans les simulations sportives, à jouer un match d'entraînement afin de se familiariser avec les commandes. Et bien non, pour le coup EA tente d'innover et le message délivré par le grand ZZ n'est pas pour nous déplaire. Puis, avec un classicisme certain, on retrouve l'interface habituel qui va nous permettre de taper dans le ballon rond des heures durant. Les menus du jeu sont toujours sous forme de liste, on navigue aisément dans ce joyeux bordel pour pouvoir lancer la compétition que l'on veut, avec un tour préalable, ou non, c'est selon, dans le menu des options pour modifier ce que l'on désire ou presque. Durée du match, caméra pendant le match, touches paramétrables, les options de personnalisation ne manquent pas pour vous apporter tout le confort nécessaire en terme de gameplay.

Les principales compétitions sont de la partie, on peut jouer le championnat de ligue 1 tout aussi bien que la liga espagnole, il faut dire que le nombre de championnats nationaux, de coupes nationales et de compétitions internationales est très dense. Licence Fifa ou pas, EA sait mettre les petits plats dans les grands pour nous servir la simulation la plus complète possible, même si pour le coup on a davantage l'impression qu'il s'agit d'ajustement plutôt que de nouveautés en tant que tel. Ajustement effectué par le biais des transferts qui ont eu lieu pendant le mercato d'hiver 2023 puis celui de l'été 2024, avec tous les mouvements de joueurs pris en compte. Les mises à jour des équipes nationales sont également de la partie, bien que Griezmann figure toujours dans l'Equipe de France… Mais ça, on ne saurait le reprocher à EA puisque le joueur vient d'annonce il y a à peine 3 jours sa retraite internationale !

Du nouveau sur le gazon ?

La principale nouveauté est l'apparition du mode Rush. Il s'agit d'un mode dans lequel on joue à 5 contre 5. Cette prise de risque est plus que bienvenue, tant on a l'impression par moment de redécouvrir le foot. Il faut dire que les actions fusent d'un bout de terrain à l'autre, sans temps mort - d'ailleurs ce dernier s'arrête à chaque sorties de balle - un peu à l'image du futsal, on prend donc beaucoup de plaisir à tenter de foncer droit au but, et ce ne sont pas les fans de l'OM qui s'en plaindront… Petite déception, les commentaires dans ce mode sont seulement en anglais, ce qui demeure incompréhensible et illogique vu que tous les autres modes proposent des commentaires en français. On peut douter qu'il s'agisse seulement d'une "erreur" de la part d'EA...

Ce qui frappe aussi d'emblée, c'est la facilité avec laquelle nos premiers matchs se déroulent. Le premier match sert de jauge pour l'IA, qui s'adaptera ensuite à notre niveau, étant moi-même joueur moyen j'ai été surpris que l'IA me propose de jouer en difficulté "pro" dès le premier match terminé. Il faut dire que j'ai battu haut la main l'Olympique de Marseille avec le PSG, sur un score de 4 à 1...  Quelques joueurs ont été plus finement modélisés et l'on constate également quelques animations supplémentaires d'avant match, et c'est à peu près tout au rayon des bonnes nouveautés. Car oui, il y en a des mauvaises, à commencer par le côté fouilli lorsqu'il s'agit de choisir une tactique. On était censé gagner du temps avec une présélection de 3 configurations possibles mais au final le système d'avant avec son long choix de tactiques qu'il fallait faire défiler était plus adapté. La difficulté pour réussir certaines phases de jeu a été revu à la baisse, puisqu'il peut arriver de marquer sur corner ou sur coup franc dès son premier match, sans forcément être rôdé à la série.

24 ou 25 ?

Les quelques nouveautés justifient-elles l'achat de cette nouvelle itération, lorsque l'on possède déjà FC 24 ? Pas sûr, surtout si on comptabilise le nombre de nouveautés par rapport à tout ce qui a été recyclé. Ok, le recyclage est bien fait, EA ayant raison de reprendre ce qui marche pour nous le proposer de nouveau, mais les nouveautés ne sont clairement pas présentes en nombre pour motiver le joueur à repasser à la caisse. On a davantage l'impression d'un upgrade que d'un nouveau jeu, mais ça, c'est très souvent le cas dans le microcosme des jeux de sport. Se réinventer reste cependant délicat, il faut bien prendre en compte cette donne puisque les règles du jeu en elles-mêmes ne changent pas d'une année sur l'autre. Mais de là à carrément repomper l'interface, le gameplay et même les commentaires audio, on pourrait être en droit de souhaiter davantage de nouveautés, quelques prises de risques bienvenues ou encore la correction de bugs qui étaient déjà présents dans les opus précédents.

Car oui, Omar da Fonseca et Benjamin da Silva sont toujours au micro et oui, leurs commentaires sont pertinents et agréables, mais c'est toujours un peu la même soupe que l'on nous propose. Quant au bug, signalons en particulier celui qui consiste à ne pas enregistrer certaines victoires en pleine saison : carrément pénalisant pour le joueur ! Heureusement, certains modes ont été peaufinés comme le mode Ultimate Team ou encore le mode Carrière. Ainsi, dans ce dernier, on assiste au retour de légendes bien connus du milieu, comme Henry ou Zidane, que l'on peut intégrer dans son équipe. Il faut dire que ça a de la gueule, de voir Beckham à Guingamp, que joue le match de sa vie en finale de Ligue des Champions… Signalons que comme d'habitude, on a une version inférieure à celles des machines "next gen", même si la qualité reste globalement acceptable dans son esthétisme. Quelques ralentissements sont parfois de la partie, mais rien de bien méchant.