Nintendo Switch

Dying Light Platinum Edition

Test Switch

Dying Light Platinum Edition

Par ggvanrom - Le 24/10/2021 à 03:00

Sortie initialement en 2015 sur consoles concurrentes, la licence Dying Light avait su se démarquer de ses pairs en proposant un mélange de genres où la chasse de zombies côtoie ce sport contemporain qu’est le Parkour. Alors que nous sommes à quelques mois de voir débarquer le second opus en version Cloud sur Nintendo Switch, Techland nous propose de découvrir dès à présent le premier Dying Light dans une version améliorée sobrement intitulée Platinum Edition.

C’est la merde mon général

Dying Light nous conte l’histoire de la ville de Harran en Turquie, récemment frappée par un virus variant de la rage, transformant peu à peu tous les infectés en zombies. Devant la menace, des hauts placés du gouvernement souhaitant faire sauter la ville pour éliminer le virus, un groupe de survivant réussit à mettre la main sur un dossier contenant toutes les informations sur la synthèse d'un remède pour le virus, et menace de le diffuser si leurs revendications n’étaient pas entendues.

Pouvant tomber dans de mauvaises mains si diffusé, l’agent Crane, notre protagoniste, membre du GRE, est parachuté sur l’île afin d’identifier le chef des survivants ayant mis la main sur le dossier, récupérer le fameux dossier, et laisser le gouvernement faire ses affaires. Mais sitôt débarqué, le voici mordu et à son tour infecté. Désormais lié au destin de l’île et de ses survivants, vous allez débuter votre infiltration pour tenter d’en apprendre plus sur les survivants, le virus et ses conséquences, et tenter de vous sortir de ce sacré foutoir.



Le Parkour du Combattant

Fraichement arrivé au sein de la Tour, repère de plusieurs survivants, le jeune Rahim vous prend sous son aile en tant que Traceur. Votre rôle, parcourir l’île pour dénicher les rations de survie envoyées par les aides extérieures, tenter de rétablir le contact avec l’extérieur, et échapper à la menace zombie.Bien sûr, il y a la méthode traditionnelle consistant à prendre une barre de fer et éliminer tout ce joyeux monde, hélas leur nombre ne désemplit pas, et à plusieurs reprises vous pourrez vous retrouver devant des attroupements impossible à esquiver sans dégâts.

Pour pallier à ce problème, Rahim vous initie au Parkour, ce sport urbain consistant à évoluer dans un environnement urbain en tirant parti au maximum de votre agilité. Sauter, courir, grimper, glisser, tous les moyens seront bons pour parvenir à vos objectifs. Proposant un gameplay plus vertical que les autres titres du genre, l’exploration sera régulièrement récompensée avec la découverte de coffres dissimulant des armes puissantes, divers collectibles, et de l’argent qui vous permettra de commercer avec les marchands de l’île.

En tant que Traceurs fraîchement arrivé, vous allez devoir faire vos preuves au sein des survivants. Pour cela, il vous sera régulièrement demandé de faire le sale boulot. Réhabiliter des planques prises d’assaut par les zombies, ré-activer les différents pièges, mettre la main sur les caisses de ravitaillement parachutées par la GRE, mais aussi se battre contre des survivants hostiles. Outre la quête principale, les survivants auront aussi régulièrement besoin de votre aide pour accomplir diverses quêtes annexes. Récupérer des matériaux, sauver un survivant, faire fermer un labo clandestin produisant des faux vaccins, vous aurez largement de quoi faire pour explorer l’île de fond en comble.

Une évolution RPG-esque

En enchaînant l’exploration, l’escalade et les combats, vous accumulerez ainsi de l’expérience et des points de compétences. Ces derniers seront à utiliser dans les divers arbres de compétence. Se faisant vous débloquerez divers bonus comme l’amélioration de vos statistiques, de nouveaux coups pour les combats, de nouveaux mouvements de déplacement, ou encore apprendre la fabrication de nouvelles armes. Lorsque vous débuterez votre exploration de la ville, vous aurez sous la main des armes simples de type gourdin et clé à molette, et éliminer un zombie standard vous demandera à minima une demie-douzaine de coups. Il sera donc impératif de vous renforcer via les arbres de compétence pour progresser dans le jeu. Vous avez bien sûr la possibilité de modifier la difficulté du jeu si le challenge est trop corsé, ou pas assez à votre goût.

L’autre problème des armes est qu’elles ont toutes une durée de vie, les rendant par la suite inefficaces. Pour remédier à ce problème, plusieurs solutions : récupérer des pièces métalliques pour les réparer, les jeter ou les démonter puis passer à une autre arme, ou alors l’améliorer. Votre évolution vous permettra de débloquer des plans de fabrication, et si vous avez les matériaux nécessaires, vous pourrez ainsi créer des armes redoutables, possédant des bonus tels un tuyau électrifié par exemple. Des armes à feu sont également de la partie.

Les zombies font les trois huit

En journée, vous aurez affaire la majeure partie du temps à des zombies standards. Lents et peu agiles, ils seront faciles à éviter en sprintant et en sautant de toits en toits pour avancer, une ambiance presque chill à vrai dire. La nuit en revanche c’est une tout autre ambiance qui s’installe. C’est quand la pénombre s’installe que vous verrez les créatures les plus puissantes apparaître, vous traquant sans relâche et escaladant les obstacles comme si de rien n’était.

Les phases nocturnes proposeront ainsi des séquences beaucoup plus stressantes qui aura pour conséquence deux ambiances radicalement différentes en fonction de l’heure en jeu. Là où de jour, vous serez davantage sur la découverte, le soir vous miserez principalement sur la survie, et sur le moyen de rejoindre l’objectif en restant en vie. Une différence d’ambiance qui permet de ne pas voir la monotonie s’installer. À noter également qu'en effectuant vos sorties en ville de nuit, vos points seront doublés, permettant ainsi d'améliorer rapidement votre personnage. À vos risques et périls donc.

Une version Switch qui fait honneur au jeu

Alors que le second opus sera proposé en Cloud Version, on était presque étonné de voir Dying Light premier du nom proposé sur une cartouche sur Nintendo Switch. Petite parenthèse, nous vous rappelons que le jeu est inaccessible sur l’eShop Européen actuellement, le jeu étant interdit en Allemagne. Dying Light premier du nom datant de 2015 et sorti initialement sur PS4, Xbox One et PC, on s’attendait fatalement à des restrictions pour le portage Nintendo Switch. Et bien force est de constater que malgré quelques restrictions, nous avons entre les mains une version qui fait bien le café.

Le jeu tourne de manière particulièrement bluffante en mode portable, et est fluide pratiquement tout le temps. En revanche une fois en mode salon, on peut admirer plusieurs défaillances techniques : La pilosité de certains PNJ qui part en sucette, les animations de certains zombies largement saccadées lorsqu’ils se retrouvent assez loin du protagoniste, ou encore de l'aliasing et du clipping . Graphiquement et fonctionnellement parlant, on reste en deçà du jeu d’origine, mais le rendu reste tout de même bluffant pour de la Nintendo Switch, surtout quand on a vu la qualité de certains autres portages sur cette même console. Et ici nous avons en prime la possibilité de jouer en nomade, ainsi que les fonctions tactiles qui sont activées dans les menus du jeu.

Qui dit Platinum Edition dit bien évidemment contenu supplémentaire pour justifier le passage en caisse des nouveaux joueurs, comme ceux ayant déjà joué à l’appareil original. Et comme pour l’optimisation du jeu, Techland a su être très généreux en proposant tous les DLC parus à ce jour dans la cartouche. À vous ainsi les nombreux DLC cosmétiques, mais aussi toutes les quêtes DLC débloquant entre autres de nouvelles zones de jeu. Ce contenu additionnel augmente ainsi la durée de vie du titre qui est déjà très conséquente dans sa version de base. Par contre point négatif remarqué pour le DLC Hellraiser qui lorsque l'on quitte son mode pour retourner au jeu de base, provoque de temps à autre des crash lorsque l'on appuie sur le bouton +. En espérant qu'un patch soit rapidement déployé.

Dernier point important, le doublage. Le jeu est naturellement doublé en anglais avec des sous-titres FR, mais si vous souhaitez jouer en français, la langue est disponible via des DLC gratuits sur l'eShop. Mais le public européen ne pouvant avoir accès à ce contenu à cause de l'interdiction de sortie sur l'eShop Allemand, si vous souhaitez jouer en français, il vous faudra vous créer un compte eshop américain pour télécharger ledit DLC. Néanmoins comme à l'époque, le doublage français est toujours de qualité assez inégale, tant dans le jeu d'acteur de certains que dans la synchronisation labiale. 


 

8
Dying Light sur Nintendo Switch est une excellente surprise autant pour les nouveaux joueurs que pour ceux connaissant déjà le titre. Certes, le rendu global reste légèrement inférieur à l’original, mais avec l’aspect portatif, le contenu additionnel, et une très bonne fluidité quel que soit notre style de jeu, vous avez entre les mains un portage Switch parfait pour découvrir la licence dans des conditions optimales.

  • Toute une ville infestée à découvrir librement
  • La version la plus complète à ce jour
  • Un gameplay plus axé sur la verticalité
  • La curiosité régulièrement récompensée
  • Le changement d'univers entre le jour et la nuit
  • Le jeu tourne très bien en mode portable...
  • ... mais les faiblesses sont rapidement visibles en mode salon
  • La qualité du doublage français