Breath Of The Wild ayant eu son musou avec L’Ère du Fléau, c’est au tour de Tears Of The Kingdom d’avoir sa préquelle au travers de ce nouvel Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau. La petite différence entre les deux, c’est que L’Ère du Fléau s’autorisait de sacrés écarts scénaristiques (en jouant avec la temporalité), là où Les Chroniques du Sceau sont annoncées comme canons. Exclusif à la Nintendo Switch 2, nous avons pu nous y essayer pleinement avant sa sortie le 6 novembre 2025.
Test réalisé à partir d'une clé fournie par Nintendo.
Point important : afin de ne pas gâcher la surprise aux joueurs, nous ne révélerons aucun élément majeur de l’intrigue, ni le roster final des combattants. Merci d’en faire de même dans les commentaires.
A Zelda to the past
Afin de ne gâcher aucune découverte, nous allons relater surtout ce qui nous amène à ces événements tout en détaillant le début de cette histoire assez succinctement. Il est donc à rappeler que Link et Zelda avaient été contraints de se battre contre le Fléau Ganon et qu’ils avaient essuyé un échec malgré les Prodiges à leurs côtés. Link fut mis en stase durant 100 ans afin de recouvrer ses forces. Un long périple a été parcouru avant d’enfin défaire cette entité maléfique. C’est alors que les événements de Tears Of The Kingdom débutent (là aussi, nous en survolerons les événements par respect pour ceux n’ayant pas encore fait le jeu). Ainsi, après avoir vaincu le Fléau Ganon, Zelda et Link entreprirent d’en savoir plus sur le passé… Nos deux héros se rendent alors dans des sous-sols inexplorés du château d’Hyrule, découvrant ainsi une fresque relatant une histoire lointaine, très lointaine. Au bout du chemin, ils découvrent le corps de Ganondorf, la source de l’entité maléfique. Alors qu’ils s’approchent, il se réveille. Link, bravant le danger, perd l’épée de Légende et Zelda tombe dans un gouffre, disparaissant dans un halo de lumière.
C’est là que débute l’histoire des Chroniques du Sceau. Zelda atterrit dans un lieu qui lui semble à la fois familier et inconnu. La voilà plongée des millénaires auparavant, lors de la fondation du royaume d’Hyrule. Elle rencontre Sonia et Rauru, ce dernier étant un Soneau. Et bien évidemment, l’objectif de Zelda est de regagner son temps. Toutefois, elle va en apprendre plus sur les Soneaux et l’histoire de son royaume le temps d’y parvenir. La guerre ne tardera pas à venir par le biais d’un Ganondorf toujours aussi ambitieux. Vous allez donc suivre les péripéties de Zelda en ces temps anciens et découvrir comment elle a accompagné le premier souverain d’Hyrule dans sa guerre contre le vil roi démon. Malgré tout, en parallèle, apparaît un mystérieux personnage, un golem, qui ressemble à ceux utilisés par les ancêtres de Sonia et Rauru. Golems qui n’inspirent pas confiance à Rauru. C’est ainsi que vous allez suivre d’une part le récit de Zelda, mais aussi découvrir l’histoire de ce mystérieux golem, ami ou ennemi, accompagné d’un Korogu plutôt atypique.
Des mécaniques affinées
Le gameplay ne diffère pas vraiment de ce que l’on a connu pour L’Ère du Fléau. Les combos se gèrent de la même manière, avec une série d’attaques faibles qui finissent par une attaque forte. Toutefois, on sent que le gameplay s’est bien enrichi et qu’un travail minutieux a été fait pour chaque personnage afin d’offrir une manière de jouer assez différente. Ce qui est aussi très bon pour le joueur, c’est ce sentiment de progression que l’on ressent avec chaque personnage au fur et à mesure que l’on étend ses coups. Prenons Zelda par exemple : si, au départ, ses combos sont assez timides, ils deviendront très vite puissants, offrant alors un déferlement de lumière éradiquant les hordes d’ennemis en face, autant efficace qu’impressionnant visuellement. Il en est de même pour chaque personnage : on ressent une puissance parfois hors norme ou une agilité hors pair. Il est à noter que certains d’entre eux nécessitent d’appuyer sur l’attaque forte de manière séquencée afin de gagner en puissance (une nouveauté).
Outre les combos, chaque personnage possède des techniques personnelles. Celles-ci permettent surtout de contrer les attaques puissantes de vos ennemis, attaques visibles par le halo rouge autour de l’adversaire. Ces contres, à la fois dynamiques et puissants, offrent plus de nervosité au gameplay (bien plus que l’ancienne tablette Sheikah, par exemple). De ce fait, le gameplay nous a semblé plus fluide et plaisant. Une autre mécanique vient s’ajouter : les artefacts soneaux. Vous allez, par exemple, débloquer le lance-flammes. Il est alors possible de s’en servir par un menu raccourci, au même titre que les techniques personnelles. Ainsi, enflammer un ennemi peut vraiment aider. En effet, exploiter les faiblesses élémentaires peut vite devenir d’une efficacité foudroyante, pour ainsi dire. Il est même possible de profiter de l’eau pour intensifier l’effet du gel ou de la foudre. Il est aussi possible de cuisiner afin de gagner quelques bonus en combat (expérience, remplissage de jauge etc.).
Et c’est là qu’intervient la jauge de point faible des ennemis « principaux » et boss. En général, cette jauge apparaît à certains moments, lorsqu’un Moblin finit son combo ou sa charge. La vider est donc un avantage certain afin de déclencher un coup puissant et d’infliger de très lourds dégâts. Il est aussi possible de la faire apparaître en lançant un coup fatal, une fois la jauge dédiée pleine (coup Musou pour ceux préférant le nom d’origine du genre). Enfin, une autre des grandes nouveautés, ce sont les coups duo. En effet, en combattant côte à côte durant une bataille, les personnages remplissent une jauge duo. Une fois que deux personnages sont prêts, vous pouvez la lancer. Souvent impressionnante, elle inflige à la fois des dégâts et entame la jauge de point faible avec efficacité. Mais ça ne s’arrête pas là : ce que fait le personnage dépend de s’il est attaquant principal (celui que vous contrôlez) ou secondaire. Certains, en secondaires, renforcent leur partenaire, leur donnant alors un pouvoir élémentaire, par exemple (plus efficace qu’on ne pourrait le croire).
Une équipe variée qui entend des murmures
Ce qui intéresse souvent, pour un Warriors à licence, c’est son roster. Au risque de surprendre, nous allons garder une certaine discrétion sur le roster complet. En tout cas, le roster déjà dévoilé est en soi sans surprise, puisqu’il met en scène tous ceux qui ont fait Tears Of The Kingdom, à savoir Zelda, Mineru, Rauru et les Sages. Chacun apporte vraiment une différence de gameplay, comme indiqué précédemment. Nous soulignons une nette amélioration du Piaf, moins contraint de se battre dans les airs et offrant ainsi une expérience mieux maîtrisée et plus agréable. Pour les autres personnages, si nous avons vraiment apprécié leur découverte côté gameplay, un petit regret se glisse malgré tout.
Ces derniers n’existent pas réellement dans l’histoire. Entendez par là qu’ils sont bien incrustés dans le lore, et cela se ressent par leurs répliques avant combat ou durant les batailles. Cela laisse apparaître leur personnalité propre, mais ils ne bénéficient en soi d’aucun développement à proprement parler. C’est dommage, mais pour autant, ils sont tellement plaisants à jouer et même à découvrir que l’on ne les boude absolument pas, bien au contraire. Pour terminer sur les personnages, sachez que des murmures se débloquent pour chacun. Il s’agit de missions individuelles débloquant des objets au fur et à mesure. Ainsi, ce système pousse le joueur à jouer tout le roster, et ce n’en est que mieux (tout en offrant aussi de belles récompenses).
Contribuer à l’effort de guerre
Comme précédemment, il va falloir vous battre pour Hyrule, et le tout s’illustre très bien sur la carte. Il y a beaucoup de choses à faire outre les missions principales. Les missions de combat sont des batailles en général courtes, laissant libre le joueur de constituer son équipe, mais peuvent parfois imposer les personnages. Très nombreuses, elles permettent aussi de faire progresser toute l’équipe (ou presque) assez naturellement tout au long du jeu. Ensuite viennent les missions qui ne sont que des « livraisons ». Entendez par là qu’il faudra fournir certains items pour gagner de précieuses récompenses : cœurs, nouveaux combos, jauge de coup fatal, etc. Enfin, vous pouvez aussi débloquer des installations comme des boutiques, une forge, un centre d’entraînement, etc. Tout le nécessaire pour une armée fortement engagée dans un conflit. En soi, rien de bien nouveau par rapport à L’Ère du Fléau, mais ça reste tout autant addictif.
Les armes et les Seaux
Il est important aussi de faire un petit focus sur les armes. Les armes possèdent leur propre niveau. Ce dernier peut augmenter grâce à l’acier soneau, qui existe avec différentes qualités. Certains s’utilisent pour tous les types d’armes, alors que d’autres sont spécifiques aux armes à une main, par exemple. Certains sont améliorés, offrant alors plus d’expérience à l’arme. Au fur et à mesure de leur amélioration, vous débloquez des emplacements dans lesquels peuvent s’insérer les attributs de l’acier utilisé : remplissage de jauge de coup fatal amélioré, puissance accrue en cas de vie faible, etc. Appelés seaux, ces bonus sont représentés par une forme (étoile, losange, rond…). C’est ainsi que vous pouvez aussi faire des combos de seaux et offrir un bonus d’attaque non négligeable à vos armes, sachant que leur puissance d’attaque est la vraie force de votre personnage. C’est aussi l’occasion d’indiquer que certains personnages ne disposent que d’une arme qui leur est propre, comme Zelda ou Mineru, et que d’autres peuvent en changer, comme le golem.
Une belle conclusion à la saga BOTW & TOTK ?
Le titre étant exclusif à la Nintendo Switch 2, on remarque très rapidement qu’il est bien plus fluide et net que son prédécesseur. Le titre ne sourcille jamais et reste fluide en toute circonstance, même lors de grosses batailles. La direction artistique respecte parfaitement ce que nous avions connu dans Tears Of The Kingdom, et bien évidemment en plus joli (ou proche de sa version Nintendo Switch 2 Edition). Côté sonore, c’est en soi un peu trop discret sur le plan musical (n’hésitez pas à augmenter le son des musiques). Toutefois, même si pas mal de pistes ne seront pas très marquantes (il y en a beaucoup), d’autres offrent un fan service plus que bienvenu et très appréciable (si tant est que vous connaissiez la saga Zelda). Nous souhaitons aussi souligner le fait que certaines cinématiques sont incroyablement mises en scène, dévoilant alors une puissance hors norme (dans un sens, nous avons pensé à Final Fantasy XVI, dans une certaine mesure bien sûr).
Le point capital, et que beaucoup de monde attend, c’est l’histoire en elle-même. Soyons clairs : vous allez vivre avant tout ce que vous avez vécu au travers des souvenirs dans Tears Of The Kingdom, mais en plus développé. C’est-à-dire de l’arrivée de Zelda au combat final. Nous ne développerons pas plus. Malgré tout, cette séquence permet de découvrir des personnages très en retrait dans TOTK (comme les Sages), mais aussi de mieux appréhender les personnalités de Rauru et Mineru, puisque nous en voyons plus sur eux. Nous garderons une discrétion absolue sur le golem, mais nous avons aussi apprécié son traitement. Certains moments ont été épiques, et très honnêtement, marquants pour le fan de la saga que je suis. Il faut tout de même garder à l’esprit, malgré toutes les spéculations que l’on a vues sur le potentiel background du jeu, qu’il s’axe vraiment sur le nom qu’il possède : Les Chroniques du Sceau.

