Nintendo 3DS

Pokémon Soleil

Test 3DS

Pokémon Soleil

Par Saurus_no_Haineko - Le 19/11/2016 à 18:37

Pokemon ROSA était un excellent jeu Pokemon. Un remake fin et travaillé de la troisième génération, avec un nouvel épilogue de qualité qui montrait déjà une volonté de faire évoluer la licence. Un brun de soleil dans cette licence qui nous avait fait peur après un Pokemon XY quelque peu décevant. Le brun de soleil était prémonitoire, puisque voici Pokemon Soleil & Lune, annonciateur d'une toute nouvelle génération, d'un tout nouveau terrain de jeu... Et d'un jeu Pokémon comme on en avait jamais eu auparavant. Récit du jeu à ne pas manquer en cette fin d'année !

 

 

1) Le changement, c'est maintenant !

 

Dans Pokemon Soleil & Lune, vous allez découvrir une toute nouvelle région intitulée Alola, qui, comme son nom l'indique, est très fortement inspirée d'Hawaï. Vous incarnez un jeune garçon ou une jeune fille âgé(e) de 11 an qui vient d'emménager sur l'archipel. Douce coïncidence, il s'agit de l'âge parfait pour effectuer une tradition locale appelée « Le tour des îles » qui consiste... A voyager à travers la région afin de la découvrir. Oubliez le principe des arènes, qui n'existe plus, et accueillez les Epreuves, qui vont vous faire faire différentes tâches plus ou moins variées avant de vous faire affronter un Pokémon Dominant, des chefs de meute plus puissants que leur congénère.

Alors que peut-on dire du scénario et de l'univers de ce début de septième génération ? Le scénario, en lui même, se révèle plutôt classique, et agréable à suivre. C'est surtout ici la mise en scène qui surprend, puisque elle est vraiment plus travaillée qu'à l'habitude. Et surtout, le fait d'être enfin passé à un univers qui ne soit pas en chibi, permet à l'univers d'Alola de gagner en crédibilité. Malheureusement, ce changement, historique pour la saga, ne se fait pas sans heurt : On a un peu l'impression que les zones sont plus petites et moins fournies qu'auparavant... Une impression vite balayée par la richesse du bestiaire, sa variété ainsi que par le nombre de petits annexes proposés par le jeu.

 

 

De plus, qui dit mise en scène, dit script, et qui dit script, dit qu'il n'y a pas trente six milles manières de déclencher ce script. Vous l'aurez compris : Ce Pokemon souffre d'un dirigisme assez avancé, d'autant qu'on nous indique constamment où il faut aller pour poursuivre le scénario. Ce dirigisme est d'ailleurs, en partie, un effet secondaire de la très bénéfique disparition des CS, qui sont remplacés par des Poké-Montures que l'on peut appeler à tout instant. Mais du coup, on a plus à rechercher les CS, on a plus à chercher un Pokémon capable d'utiliser la CS... Un bien pour un mal, en quelque sorte.

 

2) Pokémon Watch ?

 

Et puisqu'on a parlé du bestiaire, touchons donc au cœur du sujet, que vaut la septième génération de Pokémon ? Et bien c'est l'occasion de faire un petit aparté, ou un petit coup de gueule, contre Internet. Non, une génération de Pokémons n'a pas à être entièrement belle et classe, elle a à être cohérente avec l'univers dans laquelle évolue ces Pokémons. Tout comme dans la nature, les animaux ne sont pas orientés dans la beauté, mais dans le pragmatisme et l'efficacité (L'évolution, tout ça...). Et en ce sens, la septième génération est globalement une réussite. Les Pokémons originaux sont exotiques et Game Freaks a particulièrement travaillé sur le fait qu'ils aient tous une caractéristique précise qui les rendent uniques, que se soit un mouvement, un talent, ou une forme particulière.

 

Et puisqu'on parle de formes, parlons des formes Alola. En soit, l'idée en elle-même est absolument excellente, il est normal que des animaux changent et s'adaptent à l'environnement ou ils habitent – d'autant qu'on nous dit bien, tout au long du jeu, que beaucoup de Pokémons sont arrivés en Alola grâce, ou à cause, de l'Homme –, mais dans les faits, l'idée est mal exploitée, parce que limitée à un nombre trop petit de Pokémons, seulement une quinzaine. Dommage, c'était l'occasion parfaite de remettre au goût du jour de vieilles connaissances. Vous imagineriez Dodrio... Avec des ailes ? Quoi qu'il en soit, ce reproche que l'on peut faire aux formes Alola, on peut aussi le faire à la septième génération en général, elle ne manque pas de qualité, mais de quantité, ce qui est dommage, et on espère que ça ne deviendra pas une habitude... C'était déjà le cas de la génération précédente.

 

Cela étant dis, si dans sa trame, le jeu se veut dirigiste, n'allez pas croire que ce Pokémon ne montre pas les crocs. Très étonnamment, il s'agit, à mon sens, du Pokémon le plus délicat à appréhender depuis très longtemps, notamment dans ses captures. Mais un exemple vaudra mieux qu'une longue explication, voici donc un cas de figure. Un Pokémon sauvage se présente devant vous, vous voulez le capturer. Vous faites donc attention à ne pas le mettre KO, et à descendre sa barre de PV dans le rouge. Une fois-ceci fait, vous vous apprêtez à lancer une Poke-Ball... Et c'est là qu'une nouveauté de ce jeu entre en compte. Les Pokémons sauvage peuvent désormais appeler à l'aide d'autres Pokémons pendant le combat. Et comme auparavant, il est impossible de lancer une Pokeball tant qu'il y a deux Pokemons en même temps sur le terrain. Vous allez donc mettre KO l'importun qui a osé venir interrompre votre capture... Pour vous apercevoir que le premier monstre, que vous vouliez capturer, appelle encore une fois un de ses congénères ! Ce cas de figure pouvant, selon les situations, se répéter à l'infini. Ajouter à cela le fait qu'il nous a semblé que les chances de capture des Poke-ball aient été légèrement revues à la baisse, cela redonne une sacrée excitation aux captures. Quand aux dresseurs lambda, ils peuvent enfin commencer à changer de Pokemon, utiliser plus d'objets, ou encore effectuer des attaques Z. Bien évidemment, Pokemon reste Pokemon, mais il était important de le signaler.

 

A ce sujet, il est aussi bon de mentionner qu'en plus d'avoir revu l'équilibrage des combats, Game Freaks a introduit un nouveau concept tout droit dans la lignée des méga-évolutions (qui ne compte aucune nouveauté dans cet opus malheureusement) : Les attaques Z. Ces attaques se font via un petit cristal que vous donnez à votre Pokémon, et comme les méga-évolutions, vous ne pouvez en effectuer qu'une par combat. Comme vous pouvez l'imaginer ce sont des attaques puissantes (sans trop l'être), qui ajoutent une saveur nouvelle aux combats, puisque on ne sait jamais si quelqu'un peut l'utiliser ou non. Et quand quelqu'un l'utilise, ça surprend. Au final, il s'agit d'un bon ajout, une fois passé la surprise de la danse.

 

 

3) Il n'y a pas que le combat dans le vie

 

En terme de contenu pur, si Pokemon Soleil et Lune dépasse sans forcer Pokémon X et Y (Pas difficile, en même temps...), il ne peut pas tenir la comparaison avec la richesse et la générosité de Pokemon ROSA. On aurait aimer un contenu post-fin plus riche, mais les îles regorgeant de secret, et les éléments habituels de la série que l'ont retrouve post-fin étant d'une difficulté plus que relevée, au final, on a tout de même une très bonne durée de vie.

 

D'autant que le jeu propose deux grosses nouveautés à travers deux modes de jeu accessible à tout moment dans le menu. En plus, donc, de la Poké-détente qui vous permet de vous occuper de vos petites créatures avec amour, dites donc Alola au Poké-loisir et au Poké-festival. Le premier, fait un peu penser à Pokémon Donjon Mystère. Il s'agit d'un mode de jeu qui permet à vos Pokémons sur votre PC de courir librement dans un espace de jeu, et qui possède plusieurs fonctions comme, faire pousser des baies, faire des expéditions, améliorer les statistiques de vos Pokémons, récolter des Poké-fèves (Aliment pour Pokémon servant aussi de monnaie d'échange dans le Poké-loisir)

 

L'autre mode de jeu ajouté, remplace le classique mode multijoueur de jeu. Le Poke-Festival vous permet de créer votre propre petit parc d'attraction, et d'interagir avec d'autres joueurs. Peu intéressant en solo, il prend tout son sens en multijoueur. C'est aussi via ce mode que vous pourrez utiliser le fameux GTS, combattre des joueurs partout dans le monde... Tout ceci étant malheureusement caractéristique d'une chose. Pokémon, à travers ces derniers opus, était devenu un modèle d'interface et d'ergonomie. Pokémon Soleil et Lune, qui a la lourde tâche de succéder à ces opus, ne parvient pas à se rendre aussi efficace que ces prédécesseurs. L'interface n'est pas mauvaise cependant, juste moins bonne.

 

Enfin, on ne pourrait pas honnêtement tester Pokemon Soleil et Lune sans mentionner le fait que le jeu pousse la 3DS à bout, et on comprend pourquoi. Faisait incontestablement parti des jeux les plus beaux de la console, on remarque des chutes de framerate en combat dès que les effets s'accumulent, surtout dans des combats impliquant deux Pokémons différents. Il est peut-être temps pour la licence de passer à une autre console... Mais on ne mentionnera pas laquelle.

9
Pokemon Soleil, au delà du fait que se soit un très bon jeu Pokemon, est un modèle de nouveautés et de prise de risque. Tout n'est pas parfait -notamment au niveau technique-, mais le jeu est tellement bon, beau, prenant, et généreux, qu'on aurait tort de s'en priver pour de si petites broutilles. Dommage, cependant, que l'impression de dirigisme soit si présente. Malgré tout, nous avons là en quelque sorte un Pokémon nouvelle génération, sur un hardware désormais trop limité pour le contenir. Tout simplement incontournable.

  • Une septième génération de qualité...
  • L'effort de mise en scène dans la narration...
  • Bonne durée de vie, même en solo...
  • C'est beau !
  • Le plein de nouveautés
  • Le rééquilibrage des combats.
  • Bonne durée de vie.
  • Etonnamment plus délicat à appréhender qu'on aurait pu le penser.
  • ... Mais qu'on aurait préféré plus nombreuse.
  • ... Mais qui implique une impression de linéarité trop présente.
  • ... Même si on aurait aimer plus de contenu en post-fin.
  • Pas de nouvelles méga-évolutions.
  • Nouvelle interface moins efficace