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Pulsion...

Voilà, je vous avertis que c'est hard comme texte. J'ai grandi en lisant du Stephen King et du Thomas Harris, alors forcément, il y a une empreinte assez forte dans mon écriture. C'est pour cette raison que je demande à toute les âmes sensibles de ne pas lire ce texte. Toute personnes qui sont contre la violence gratuite, la cruauté et les jets de sang, sont priés de ne pas lire ce texte. Vous êtes donc prévenu, et je vous en tiens à votre responsabilité.





La pulsion

Les sirènes de police hurlaient au loin, j’étais hors de danger, en tous cas pour un bref moment. J’avais de la peine à reprendre le dessus de mes mouvements. Chacune de mes respirations me faisait souffrir le martyre. Mon œil droit avait été crevé avec un coup de stylo, mon visage ruisselait de sang tiède. Et malgré toutes ses douleurs, j’étais heureux, je me sentais satisfait. Perdre la tête n’est pas si terrifiant que ça : au contraire, je me suis bien amusé. Je devrais plus souvent obéir aux pulsions de mon corps, comme cette nuit.

Je marchais le long de la route menant vers la gare, comme chaque soir, pour rentrer chez moi, après quelques verres raisonnablement alcoolisés bus entre amis. Pourtant, avant même de sortir de mon appartement, je savais que cette nuit n’allait pas être comme les autres. Vers 1 heure du matin, je retournai à la maison, à pied comme à mon habitude. Mais tout à coup, j’aperçus deux silhouettes au loin. J’ai une excellente vue, j’avais tout de suite remarqué que deux adolescents se tenais appuyer contre le mur de mon immeuble, murmurant des paroles inaudibles. Sous le charme de l’alcool, je continuai d’avancer, sans prudence. Et bien sûr, lorsque j’arrive à leur hauteur, le plus vieux des deux, me demanda une cigarette. Il me semblait bien bâti pour un gosse. Mais j’en avais rien à foutre, moi ce que je voulais, c’était dormir sous mes couvertures douillettes. Je lui répondit tant bien que mal que je ne fumais pas. À peine avais-je eu le temps de terminer ma phrase que l’autre gamin sortit de sa poche un petit revolver, luisant sous la lumière agressive des réverbère. Quant à moi, je riais aux éclats, devant leur mine sérieuse et menaçante. Cet enfoiré tira en ma direction, alors que sans savoir vraiment pourquoi, j’avais anticipé un mouvement d’esquive. La balle siffla dans mon oreille en effleurant ma nuque. Et c’est à ce moment-là, que je l’ai sentie grandir en moi. Cette pulsion m’envahissait, engourdissait ma raison et mes sentiments, sans que les deux adolescents s’en aperçoivent. J’eus l’impression que mon corps ne m’appartenait plus : mes doigts se serraient et se desserraient sans que je leur commande, mes genoux avaient arrêtés de trembler, mes lèvres souriaient toutes seules.

Mes assaillants s’impatientèrent de me voir sourire sans rien dire. L’un d’eux me frappa violemment le visage avec son poing. Je n’avais rien sentis, pas même un picotement. Et soudain, mes mains commencèrent à étrangler le gamin au revolver. Mes ongles se plantaient dans sa chair, ses yeux affolés et larmoyants tournaient dans leur orbite, et avant qu’il puisse réagir, je le soulevai et lui assénai un coup de tête à la mâchoire, de toute mes forces. Ayant entendu un craquement des plus satisfaisant, je l’envoyai voler contre le mur. Je me retournai, avide de donner le même sort à son compagnon, mais il avait étrangement disparu. Je clignai des yeux. Lorsque je les rouvris, seul mon œil gauche voyait. Je tâtai mon visage et je m’aperçus que quelque chose de pointu avait crevé mon globe oculaire. Cette fois-ci, la douleur fut intense, si intense que je failli m’en évanouir. Ma la pulsion, elle, me contrôlait. Je pris le stylo et l’enleva délicatement de ma blessure. Je le tenais fermement dans la main, prêt à étriper tout ce qui bougeait. Mon instinct me souffla un conseil : je feignit de m’évanouir, sur le dos bien entendu. Tous mes sens palpitaient. J’entendis un pas timide, puis un autre plus sûr. Le gosse eut la mauvaise idée de se pencher sur moi : en un mouvement, je lui perforai la gorge avec sa propre «arme», recevant son sang bouillant et pâteux dans la bouche. Je me déchaînait sur cette personne, avec toute la rage, toute la force dont j’étais capable : je l’entendais gémir, sangloter, son regard me suppliait d’arrêter ce massacre. Mais je continuai, jouissant d’une puissance que je n’avais jamais connu auparavant. Je lui brisai ses bras, cassait ses côtes une à une avec mes mains aspergées de sang. Tout à coup, mes forces me quittèrent, j’eus repris connaissance. Mon œil droit brûlait de douleurs insoutenables. Et je regardai ce pauvre gosse. Il vomissait ce qui lui restait de sang, tout en agonisant de ne pouvoir mettre un terme à ses souffrances lui-même…