Articles, infos, preview, coup de gueule, et bien d'autres choses encore ...

2/2. Une histoire de cube... Suite et fin.

 

alt

 

 

La reine du Mulitjoueur...


Fut un temps où la ligne internet, la bande passante, l'écran HD je-ne-sais-quoi et l'abonnement mensuel à une plate-forme de jeu en ligne relevait du superflu. A l'époque, un bon vieux cathodique, un bon jeu, quatre manettes et quatre potes, évidemment, suffisaient simplement et garantissaient une longue et belle après-midi de rires et de "déconnades".

Pour cela, la GameCube était une console merveilleuse. Dotée de ses quatre ports manettes, le cube de Nintendo était évidemment conçu pour offrir de tels divertissements, d'autant que les jeux disponibles dans sa ludothèque peuvent encore suffire aujourd'hui à passer d'excellents moments.

Bien sûr, c'est encore Nintendo qui s'est attelé à la tâche pour prouver qu'en matière de multijoueur local, ils sont les rois. Vous voulez des exemples ? Je vais vous en donner quelques uns.

Tout d'abord, Super Smash Bros. Melee. Suite d'un premier jeu déjà bien fendard sorti sur Nintendo 64, l'annonce de ce titre éveillait déjà en moi un fort sentiment d'attente. Et nous furent nombreux à ne pas être déçus. Si Super Smash Bros. premier du nom proposait déjà une formule originale, opposant les personnages les plus emblématiques de la firme de Kyoto au coeur d'arènes où la seule loi qui règne est celle du "SMASH", c'est-à-dire celle qui consiste à envoyer valser en dehors de l'écran ses adversaires.

 

alt

 

Tout simple mais drôlement addictif, SSBM réussit un tour de force, celui de sublimer la recette en proposant un contenu monumental. Nombreux objets de collection à débloquer, une foule de personnages cachés, des tonnes de défis, une animation et un déluge d'effets plus impressionnants les uns que les autres sont autant d'arguments qui poussent les amateurs de Nintendo et les profanes à se lancer dans l'aventure. Et je peux vous assurer que ce jeu là, tout bête, a offert à mes potes et moi de très grands moments ensemble. Un très grand souvenir.

Tout aussi convivial, le troisième épisode de Mario Kart sur console de salon débarque sur GameCube pour offrir aux joueurs leur dose de carapaces rouges, de peaux de banane et de circuits particulièrement farfelus. Cependant, une grande nouveauté caractérise cet épisode si cher à mon coeur : la présence de deux personnages dans le kart.

En effet, il est désormais possible de partager son kart avec un coéquipier, un copain dont le seul rôle sera de gérer l'usage des items tandis que le conducteur fera de son mieux pour effectuer la meilleure course possible. Certains clament qu'il ne s'agit là que d'un gadget mais je peux vous assurer que de nombreuses équipes plus ou moins performantes se sont formées grâce à ce petit ajout pour notre plus grand bonheur.

 

alt

 

Il est évidemment toujours possible de gérer seule son kart, le deuxième personnage n'étant alors qu'une coquille vide pour conserver la saveur naturelle des courses d'un Super Mario Kart. En y repensant, que de fous rires, que de retournements de situations, que de pains collés et de chatouilles faîtes pour assurer sa victoire sur le tracé ovale du Parc Baby. Du bonheur en barre.

Dans un genre similaire, on peut aussi penser aux Mario Party. Série de jeux apparus sur Nintendo 64 et quelque peu oubliés aujourd'hui du fait d'une exploitation légèrement abusive, la saga de Nintendo refont le principe simplissime du jeu de plateau à base de dés à la sauce Mario, Peach, Bowser & Cie.

 

alt

 

Extrêmement simple dans sa conception, le jeu alterne phases de plateau où l'on déplace ses pions afin d'être le premier à atteindre l'étoile tant convoitée et mini-jeux variés et bien barrés où la dextérité et la malice des participants est mise à rude épreuve. Inutile en solo, le jeu prend tout son sel avec au moins deux personnes à ses côtés. Dès lors, les coups bas, les vols d'étoiles et de manettes seront vos armes les plus redoutables pour tenter de terminer premier de la partie.

Particulièrement lent dans son déroulement mais extrêmement défoulant à plusieurs notamment durant les mini-jeux, Mario Party fait partie de ces jeux sur lesquels on passe de très bons moments.

Je vais conclure avec une oeuvre plus confidentielle, moins renommée et mais tout de même bien amusante, Mario Smash Football. Mettant en scène encore une fois le célèbre plombier moustachu et ses acolytes, il s'agit là d'un jeu de football. Et oui, comme quoi, tout est possible !

C'est donc au cours de parties à 5 contre 5 que les qualités balle au pied de la famille de Nintendo sont mises en valeur. Frappes stratosphériques à la pelle, items rendant complexes les déplacements sur le terrain, tout est fait pour respecter les codes des jeux multi de la société nippone.

 

alt

 

Particulièrement amusant à quatre, le jeu révèle toutefois quelques limites, les frappes au but ayant un résultat plus ou moins aléatoire malgré la possibilité de plus ou moins diriger la balle. Cela reste tout de même un bon défouloir, sympathique à l'occasion et particulièrement bordélique. Tout ce que j'aime, quoi.

 

... mais aussi et surtout une pure console de Nintendo!

 

Comme toute bonne console Nintendo qui se respecte, le cube violacé a été le support de naissance de très grands jeux exclusifs, évidemment orchestrés par la firme "kyotoïte" mais aussi par des éditeurs-tiers, chose relativement unique et oubliée depuis la Super Nintendo.

On retrouve donc un Mario 3D et un Zelda exclusif, deux même (Hum Hum). Commençons par le porte-étendard de la marque qui revient au cours d'une aventure exotique, Super Mario Sunshine, qui propose d'incarner le plombier moustachu en vacance sur la très chaleureuse Île Delfino. Accusé à tort d'avoir pollué le territoire, ce dernier est donc chargé par les autorités locales de réparer les dommages qu'il aurait soi-disant causés et bien sûr de sauver la princesse Peach, de nouveau capturée par un personnage mystérieux...ou pas.

Innovation, l'ami italien est équipé d'un aspersoir qui lui permettra de nettoyer les tâches laissées par l'imposteur mais aussi de flotter quelques secondes dans les airs, voire même de bondir haut dans les airs. Ajout très sympathique qui enrichit un gameplay aux petits oignons, où Mario se révèle extrêmement maniable et vif, le titre charme par ses environnements très fins et très colorés, révélateurs des capacités techniques de la Gamecube. Titre riche et agréable à parcourir, cet épisode fera toutefois l'objet de débats, la faute à des caméras particulièrement mal placées et difficiles à appréhender et une légère répétitivité, les lieux n'étant pas au final si variés. Super Mario Sunshine demeure néanmoins une excellente expérience marquée notamment par une excellente prise en main.

 

alt

 alt

 

Quant au Zelda, The Wind Waker, celui-ci va d'autant plus soulever les foules. Car oui, aux commandes du pseudo-elfe tout enrobé d'un style cartoon particulièrement seyant, l'aventure nous propose de voguer au gré des océans d'un monde d'Hyrule submergé, voyageant d'île en île pour accomplir une énième quête initiatique et particulièrement épique.

Grâce à ses musiques fantastiques, la caméra libre, son aspect "dessin animé" magnifique, cet épisode a séduit de très nombreux joueurs, convaincus par l'originalité de l'aventure, toutefois étonnamment interrompue aux deux tiers par une quête peu judicieuse et très mal vécue par les amateurs.

Autre retournement de situation avec la série Metroid. Emblème de l'action-aventure du début des années 90, Metroid Prime est confié aux développeurs américains de Retro Studios. Critiqué pour son aspect FPS considéré comme éloignant trop le jeu des sources de la série, l'opus propose au contraire une expérience très immersive, visuellement sublime, extrêmement longue et relativement unique sur console de salon, tant les créateurs ont mis en place une formule alliant parfaitement l'action et l'exploration. Un jeu symbole du talent du studio qui donnera à Metroid Prime une suite nommée Echoes sur Gamecube et une dernière sur Wii.

 

alt

 alt

 

Création moins connue, plus perfectible mais tout de même très sympathique, Wario World offre enfin la possibilité d'incarner le rival maléfique de Mario ailleurs que sur une console portable. Oeuvre mêlant la plate-forme classique, l'action avec ses nombreux combats simplissimes justifiant la force du cousin bedonnant et l'exploration basique, Wario World ne restera cependant pas dans les mémoires. En effet, une caméra toujours placée sur le côté de l'ami Wario ne permettant pas de bien gérer la profondeur du décor rend l'expérience particulièrement pénible à intervalles réguliers. Qui plus est, l'impression de toujours faire la même chose est incontestable et nuit clairement au fun. Wario Worlddemeure tout de même une aventure amusante...sans casser des briques.

D'ailleurs, vous connaissez Animal Crossing ? Vous savez, ce jeu né sur Gamecube qui vous permet d'errer sans but dans une ville peuplée d'animaux avec qui vous pouvez converser, faire des échanges...Et bien, sachez qu'à la manière d'un Sims, la série a connu un très beau succès au Japon essentiellement où le principe séduit les enfants. En effet, pas de progression, seul l'envie d'agrandir votre maison, d'entretenir ce très grand jardin et conserver de bonnes relations avec le perroquet d'à côté justifient ce titre.

Inutile pour certains mais tout de même extrêmement addictif pour ceux qui se donnent la peine de tenter l'expérience,Animal Crossing est typiquement l'un de ces phénomènes nippons transportés en Europe sans bénéficier du même succès. Il reste néanmoins un des jeux qui font le charme de la console.

 

alt

 alt

 

Bien sûr, il n'y a pas que Nintendo qui s'active sur Gamecube. Souvenez-vous, jamais les éditeurs-tiers n'auront été aussi actif sur une console Nintendo. Souvenez-vous que Capcom aura développé exclusivement sur le support l'excellent et révolutionnaire Resident Evil 4, véritable tournant du gameplay de la série mais tout simplement du genre, qui va faire des petits par la suite, mais aussi le très atypique Viewtiful Joebeat'em all 2d à l'ancienne très amusant, bien difficile mais visuellement original et caractérisé par la possibilité de ralentir ou d'accélérer le temps, ce qui influe particulièrement sur le gameplay. Un petit chef-d'oeuvre... 

 

alt

 

Enfin, je terminerai non sans mal cet article en citant Metal Gear Solid The Twin Snakes, véritable refonte de l'épisode Playstation, qui offrait aux joueurs Nintendo la possibilité de découvrir sur leur console les prémisses d'une saga extraordinaire. Bien que ruiné par des cinématiques à la mise en scène accablante et par des graphismes inférieurs à MGS2, sorti bien avant sur Playstation 2, le titre offre néanmoins ce plaisir inimitable de vivre l'aventure de Solid Snake, personnage au charisme tellement fort.

 

2/2. Merci encore à tous pour vos encouragements et à trés vite pour un nouveau dossier.

Pat.