The Garden of Sinners
Type-Moon est un studio de développement spécialisé dans les Visual Novel actuellement extrêmement populaire au Japon et dont la notoriété a aujourd'hui dépassé les frontières nippones grâce à leur dernière licence majeure : Fate/Stay Night.
Principalement popularisée en occident via son adaptation animé (le jour où des visual novel sortiront en Europe les poules auront des dents) jugée foireuse, à tort ou à raison, par les fans l'univers Fate, elle connait actuellement de nombreuses extensions comme le dernier jeu PSP Fate/Extra développé par imageepoch, ou encore l'animé à venir Fate/Zero.
Mais Type-Moon ce n'est pas que la série Fate, c'était aussi Tsukihime leur premier Visual Novel sorti en l'an 2000, année de création du studio qui a également connu un énorme succès et s'est décliné sur différents types de media : animé, manga... le dernier étant toujours en cours de publication en France.

On peut également citer au rang de leurs créations la série "Melty Blood" (en collaboration avec French Bread) une des références du jeu de baston en 2D qui mêle l'ensemble des personnages provenant des univers créés par Kinoko Nasu, scénariste et fondateur de Type-Moon, y compris une certaine Ryougi Shiki en provenance de Kara no Kyoukai...

Car Kara no Kyoukai, ou The Garden of Sinners de son titre officiel occidental, est la première oeuvre de Kinoko Nasu, une série de light novel écrite et publiée avant même la création de Type-Moon et qui pourtant contient déjà tout le savoir du bonhomme qu'il ne se gênera pas pour recycler dans ses travaux qui suivront et principalement dans Tsukihime, on pensera aux personnage principaux de Tsukihime et Kara no Kyoukai, et au pouvoir du protagoniste totalement identique dans les deux séries, on notera également la présence d'un autre individu qui rappellera quelqu'un aux fans de Fate/stay Night...
Les similarités sont ainsi très nombreuses, c'est d'ailleurs une des marques de fabrique de Kinoko Nasu de créer ainsi différents univers interconnectés, on parle même de "Nasuverse" (contraction de Nasu et... je vous laisse deviner) pour tenter d'expliquer ces cameo incessants qui vont bien au-delà du simple clin d'oeil.
Cet aparté s'achevant Kara no Kyoukai n'a pas eu la chance de recevoir une adaptation en Visual Novel et ce malgré son immense popularité au Japon, devant ce fait accompli Type-Moon a donc décidé de faire produire un animé basé sur la série. Refroidie par les studios JC Staff et Deen (Tsukihime et Fate respectivement) n'ayant pas produit un résultat estimé satisfaisant, Type-Moon est allé voir du coté d'un autre studio à l'époque (2006) pratiquement inconnu : Ufotable
Venant de décrocher coup sur coup les contrats pour l'adaptation de Tales of Symphonia en OVA et des light novel Kara no Kyoukai, Ufotable était un studio en plein essor et qui ne risquait pas de chomer dans les années à venir, et ce d'autant plus que l'adaptation du dernier nommé allait se faire en 7 films durant entre 48 et 121 minutes.
Étalé de fin 2007 à 2009 les sorties des films Kara no Kyoukai ont connu un énorme succès tant public (un OVA épilogue étant prévu pour la semaine prochaine) que critique.
Sur ce dernier point il suffit de voir l'actuel Top Myanimelist ou deux des 7 films squattent le top 20 depuis leur sortie, ou de constater l'actuel réputation d'Ufotable auprès de ses derniers clients : Bandai-Namco ayant évincé Production IG à leur profit pour les cinématiques du prochain Tales of Xillia et Type-Moon ayant commandé Fate/Zero chez eux.
Mais le succès de Kara no Kyoukai en films, en plus de ne pas être anodin et d'être en partie du au talent d'Ufotable en terme d'animation n'est pas non plus étranger à tout son aspect sonore notamment son cast de seiyuu : l'archi populaire doyen Jouji Nakata à la très en vogue Maaya Sakamoto en passant par le cameo Kenichi Suzumara à la valeur montante du moment (pas autant que Kana Hanazawa mais bon) Ayumi Fujiura c'est un casting très restreint mais d'une qualité d'interprétation indéniable qui jalonne l'ensemble des films, nous épargnant des voix aigus insupportables et autres japoniaiseries sonores en vogue dans les animés du moment.
Mais ce qui flatte surtout l'oreille tout au long des épisodes, c'est l'ensemble des pistes composés par Yuki Kajiura, la compositrice la plus convoitée dans l'univers de la japanimation (et se faisant très discrète ces derniers temps, à l'exception de Puella Magica Madoka)
Yuki Kajiura s'est non seulement occupée de l'OST de l'ensemble des films, mais elle s'est impliquée dans le projet Kara no Kyoukai au point de créer exprès pour l'occasion Kalafina un groupe japonais composé de Yuki Kajiura elle-même et de deux chanteuses choisies par cette dernière lors d'un casting réunissant pas moins de 30 000 candidates. Kalafina donc s'est occupé d'interpréter une theme song pour chacun des 7 film, le résultat est assez détonnant et fait toujours son effet lorsque survient l'ending (ci-dessous Oblivious pour le premier film Fuukan Fuukei). La popularité du groupe était tel qu'il a finalement continuer d'exister et a interprété, entre autre, des themes pour Kuroshitsuji (Black Butler), Sora no Woto et Puella Magica Madoka.
Les films sont actuellement publiés en France par Kaze qui les édite individuellement avec pour chaque film son OST qui l'accompagne. Au Japon est prévue la Kara no Kyoukai box qui comprendra multiples bonus et l'intégrale des films pour la première fois en blu-ray sous-titrés anglais avec l'OVA épilogue en exclusivité, le tout pour la coquette somme de 620$. La rupture de stock est d'ors et déjà prévue vu le nombre de précommandes et la release simultanée aux Etats-Unis.
PS : Et je n'ai même pas parlé du scénario, classe.
fisico
