Cet instant ou tout vous paraît désespérément fade

Et voilà c'est déjà fini ... ;_;
Après 100h de jeu réalisé en deux semaines j'ai touché à la fin de Persona 4 (enfin les fins puisqu'il y en a 3) qui est donc incontestablement le GOTY 2008 (je le finis sur le tard, normalement il aurait du être bouclé en fin d'année dernière)




Que dire de cet aventure, c'était tout bonnement énorme pas loin d'être le Best Game Ever, finalement il ne manquait qu'un final aussi EPIQUE que celui de P3 pour lui ravir le titre mais les développeurs en ont décidé autrement en mettant une musique complètement à la ramasse sur l'ultime boss de fin (celui de la true end, puisque le jeu comporte 3 fins différentes)

Mais qu'est ce que Persona? Pour vous raconter comment j'ai connu cette série un petit retour en arrière s'impose.

2005, je suis encore un noob et je traine sur pas mal de site de jv, à l'époque les news sur le most wanted Famitsu étaient à la mode d'ailleurs dans ce most wanted figurait parmi d'autres jeux étranges un certains "Persona 3" qui squattait régulièrement les alentours de la 5 6è place.

Ma réaction de l'époque est somme toute relativement primaire "Lolz encore un jeu pourri pour japonais" (bon c'était pas exactement ça mais ça résume bien l'idée quand même) on remarquera la pertinence de mes propos à l'époque, et oui on est tous passé par l'étape n00b.

Le temps passe et je ne réentends pas parler de ce sombre titre, si ce n'est qu'il avait fait des ventes relativement correctes au japon (aux environs de 200k) mais étant donné que j'étais N-sex et que le jeu était en plus cantonné au japon autant vous dire que je m'en souciais autant que du nombre de furoncles présentes sur les retraités de la maison de retraite du Poirée sur Vie.

Arrive 2007 je suis un N-sex assagit, la wii est über trop cher et rien ne m'intéresse dessus je fais donc l'acquisition d'une play two flambante pas neuve, celle ci était originellement prévu juste pour faire tourner Tales of the Abyss mais ça aurait été tout de même un peu con d'acheter une console uniquement pour un jeu alors j'achète également Steambot Chronicles & Final Fantasy XII pour 20? chacun, le second est pourri pourtant dieu sait que j'avais bandé sur les trailers, le premier est relativement accrocheur de par une ambiance assez unique et puis Connie quoi.

Arrive Noël 2007, Tales of the Abyss expédié, best game ever, et Kingdom Hearts et II acquis (worst a-rpg ever), puis janvier ou arrive la version suprême deluxe ultra collector de Tales of Destiny : Director's Cut, je n'accroche pas au gameplay et le jap qui habituellement ne me gênait pas tant que ça sur DS me bloque littéralement sur play 2.

Résultat je dispose d'une ludothèque de 6 titres avec un torché et expédié, 4 que je n'ai plus envie de toucher et 1 particulier (steambot donc) que je n'ai toujours pas fini au passage.

Puis une connaissance à moi (rencontré sur un site de fanboys tales) me parle de Persona 3, just wtf i this game anyway? réponse: "Best game ever"
Forcément cela pique ma curiosité dans ce cas la, et tiens dans un mois sort la version US de Persona 3 FES (un P3 surboosté avec une aventure supplémentaire de 25-30h)
Bon globalement ça veut dire que je le recevrais en Mai, la période ou tous les futurs bacheliers sont censés réviser mais OSEF si c'est un bon jeu.

Je le reçois donc vers la mi-mai et je lance la galette (thx magic swap), bon : graphisme potable opening , début sympa un setting ou on commence l'aventure en tant que simple lycéen ça rosque (puis forcément l'identification avec le héros n'en n'est que plus renforcé) puis quelques cinématiques au début et le jeu est lancé.
On pourrait presque diviser le titre en deux tant il y a une bivalence évidente au niveau des phases de jeux:
-D'un coté un putain de fucking donjon de 250 étages que l'on devra parcourir pendant tout le jeu (en étant régulièrement bloqué, impossible de rusher au 250è étage dès le premier jour ahah)
- Et de l'autre les S-Link, soit social link, soit liens sociaux vos potes quoi.
Pour approfondir disons qu'en parlant à tel personne à tel moment vous deviendrez son copain, et vous ouvrirez le s-link au niveau 1.
Seulement voilà après un mois on se retrouve déjà avec une dizaine de s-link, et on veut tous les upper le donjon on en a rien à carrer, chaque passage au niveau supplémentaire du s-link s'accompagnant d'une petite histoire sur le protagoniste on finit par s'accrocher à ces personnages terriblement humains et c'est la que la Persona-dépendance apparaît on est totalement enfermé dans cette routine diabolique, et on peut même dormir en cours pour récupérer de l'excursion dans le donjon de la veille.

Et les mois passent et suivent toujours le même schéma école-up s-link- école -up slink shopping et autres activités extra scolaires et puis à la fin du mois event et on dégomme un énorme monstre.

Bon vous me direz si les deux phases de jeux sont indépendantes alors à quoi servent-elles?
Et bien non il existe une interaction entre les deux, en effet via la fusion de Persona (vos alter ego démesurés qui vous aideront combattre les "shadows", les monstres du jeu quoi), chaque s-link est associé à une arcane qui équivaut à celle du jeu de tarot lover arcana sun arcana star arcan moon arcana... qui sont au total une vingtaine (et donc autant de s-link logiquement)
Le héros disposant du pouvoir de changer à volonté de Persona, vous pourrez grace à Igor (le seul protagoniste que l'on retrouve dans chaque épisode de la série) fusionnez les personas afin d'en créer de plus puissant, mais cela ne s'arrête pas la car grace au s-link si le s-link correspond à l'arcana du persona fusionnez celui-ci se verra attribué des bonus d'expérience non négligeable allant jusqu'à le faire gagner plus de 5 niveaux.
Les Persona déterminant l'essentiel de vos statistiques, le choix est alors laissé au joueur entre faire du levelling dans le donjon ou se contenter d'upper ces s-link (qui peuvent aller jusqu'au niveau 10 ou la ils sont jugés comme "mastered") afin de créer via la fusion des persona surpuissant.

Au final et après 80h de jeu on se retrouve en face du boss de fin sans vraiment s'en rendre compte, et il se produit alors l'un des combats les plus épiques du jeu vidéo ou le boss via sa douzaine de formes vous demandera un combat d'au moins une heure entière (pour mon cas ce fut plus de deux heures) pour en venir à bout, le tout servi par la musique de Shoji Meguro qui est d'ors et déjà considéré dans le milieu comme un des plus compositeurs au même rang que Sakuraba et Uematsu



S'en suit l'un des finals les plus épiques de toute l'histoire du jeu vidéo ou le joueur affrontera l'ultime forme concentré de toutes les pensées négatives émanant des êtres humains alias Nyx, "the one who cannot be defeated" et c'est la une fois encore que vos s-link révèleront leur utilité, grace à la convergence toutes leurs pensées envers vous Igor vous aidera à créer l'ultime Persona Orpheus qui enfin permettra de sceller le mal.

La ou Persona 3 frappe fort c'est donc de par sa fin qui est d'autant plus osé que, même si cela est simplement sous-entendu puis confirmé dans l'aventure additionnelle FES, SPOILER le héros meurt

L'aventure FES parlons-en, celle ci doit avant tout être vu comme un cadeau aux fans de Persona 3, l'aspect s-link a totalement disparu et on se contente uniquement des donjons ou cette fois le héros que l'on incarne est Aegis l'androïde Persona 3.
On retiendra surtout une difficulté très relevée, un addon d'une vingtaine d'heures avec une grosse scène au début et quelques grosse scènes à la fin qui valent largement le détour.

Persona 4, après quelques mois d'attente le voilà, reprenant sensiblement les même bases que son aîné en l'étoffant de bien des manières:

Le casting est de loin le plus abouti qu'il m'ait jamais été donné de voir dans un RPG, tous les personnages disposent d'une psychologie cohérente et AUCUN ne m'a déplu chose qui ne m'était jamais arrivé jusque la (même dans Persona 3 quelques characters restent passables), les s-link sont encore mieux foutu, et on peut enfin s-linker tous les membres de son équipe (dans Persona 3 cela se limitait aux filles pour les avoir en petites amies), de plus plus votre relation avec un de vos coéquipiers sera élevé plus celui ci sera performant au combat, au rang 1 il effectuera une attaque supplémentaire si vous réalisez un coup critique, au rang 3 il se sacrifiera à votre place pour encaisser une attaque mortelle, au rang 9 il sera capable de rester debout même si il encaisse une attaque mortelle, et enfin au rang 10 son persona évoluera pour devenir bien plus puissant (et s'affranchir de toutes faiblesses pour la plupart)

L'option manual est aussi enfin disponible pendant les combats, dans Persona 3 les combattants autre que vous étaient gérés par l'IA avec comme seul possibilité leur laisser des consignes, ici tout est enfin manuel et on peut donc élaborer des stratégies de groupe bien plus aisément.

P4 est en gros, et pour résumé, un P3++ nettement plus ergonomique et agréable à jouer (notamment via les donjons bien mieux réalisés et moins chiant à traverser), finalement il ne lui manquera qu'une seule chose pour devenir mon best game ever: un fina EPIQUE

Pourtant j'ai voulu y croire, la bad end était nul comme prévu, la normal end sympa sans plus, et la true end ... je l'ai eu mon foutu boss final démesuré et EPIQUE seulement deux détails on été complètement foiré: la musique totalement à la rue, et la longueur du combat expédié en un petit quart d'heure.
Les ajouts de la true end étaient bien sympas mais on est tout de même au final très loin de la démesure d'un Persona 3 et le héros ne meurt pas.

Tout ça pour en revenir à ce cruel constat: J'ai fini Persona 4 je fais quoi maintenant ;_;?