Nintendo Switch 2

Star Wars Outlaws

Test Switch 2

Star Wars Outlaws

Par Lotario - Le 13/09 à 16:00

Très fortement décrié à sa sortie, Star Wars Outlaws a été criblé de vives critiques. Annoncé sur Nintendo Switch 2, c’est à la fois avec enthousiasme et précaution que nous souhaitions nous y essayer. Après avoir parcouru la galaxie, qu’avons-nous pensé de ce portage sur la portable de Nintendo ? Le titre est disponible depuis le 4 septembre 2025 et nous avons été dotés d’un exemplaire afin de pouvoir vous livrer nos impressions.

Prendre son envol vers une galaxie lointaine

L’histoire d’Outlaws a le mérite d’être originale. Alors que très souvent, tout tourne autour des Jedi, des Sith et autres sabres laser, cette fois, on se tourne vers un autre aspect de l'univers. Autant Bounty Hunter nous mettait dans la peau d’un célèbre chasseur de primes, ici la part belle est faite aux vauriens (terme en lien avec notre contrebandier de cœur : Han Solo). Et pour aller plus loin, globalement, l’histoire ne se connecte pas à la saga Skywalker, souvent très centrale. Toutefois, elle s’y intègre et prend place après L’Empire contre-attaque et juste avant Le Retour du Jedi. C’est d’ailleurs souvent amené avec subtilité puisqu’on le comprend en discutant avec certains personnages ou en écoutant des dialogues en ville (sans oublier quelques références bien placées).

Vous incarnez Kay Vess, une hors-la-loi comme l’indique le titre du jeu, qui essaie de tout mettre en œuvre pour quitter sa planète : Cantonica. Elle est accompagnée dans son aventure d’une petite créature répondant au nom de Nix. Pour y parvenir, elle est prête à tout et surtout à faire tous les coups possibles qui lui sont proposés pour récolter les crédits nécessaires. Elle s’engage alors sur le “coup du siècle” afin de voler un triste personnage, dirigeant de la pègre locale. Bien évidemment, cette opération tourne mal et elle n’a d’autre choix que de fuir. Et quelle meilleure fuite que de se saisir d’un vaisseau sans rien demander à personne ? Cette opération lui coûtera une mise à prix sur sa tête et donc d’être poursuivie jusqu’aux confins de la galaxie…

Être un vaurien ou rien

Ainsi, le gameplay s’axe plus sur un shooter mais demandant un minimum de subtilité. En effet, parfois, l’infiltration est bien plus préférable, sous peine de vous retrouver en très grande difficulté. Kay peut donc user de son pistolet blaster pour se défaire des gêneurs. Il est à noter que ce blaster est modifiable et améliorable. Vous pouvez opter pour deux types de tir : plasma ou ionique. Faire des dégâts ou désactiver les boucliers, en somme. Un dernier tir permet de faire exploser certains éléments. De plus, le fait de pouvoir customiser peut vous équiper d’un blaster en tir au coup par coup ou en salves. Voilà de quoi adapter le gameplay à ses propres sensibilités. Sachez aussi que Kay peut changer de tenue (haut, bas et ceinture), disposant de bonus passifs pouvant influer sur le gameplay. Choisissez en fonction des situations pour gagner en efficacité. Il est aussi possible d'utiliser grenades ou autres fumigènes.

Outre les combats, l’infiltration est souvent nécessaire. Très particulièrement dans les bases (essentiellement de l’empire), car une fois repérée, l’alarme est déclenchée et le nombre d’ennemis devient assez vite ingérable. La fuite est souvent recommandée. En revanche, même si en termes de level design, l’infiltration est bien pensée, offrant parfois plusieurs approches ou chemins, il est à constater que l’IA est surprenante. Parfois, elle arrive à vous repérer d’assez loin et à d’autres moments, vous avez l’impression que même danser devant elle ne l’interpellerait pas. Ceci dit, la plupart du temps, tout reste assez cohérent. Il est juste dommage qu’il n’y ait pas un système de couverture. Toutefois, vous pouvez compter sur Nix. Par pression d’un bouton, vous pouvez lui demander d’agir là où vous regardez : actionner un interrupteur, ouvrir une porte, distraire l'ennemi. Il ne faut pas hésiter à user de ses compétences, il peut très vite s’avérer utile.

Un vaurien ne prête jamais allégeance

Une des composantes majeures du titre se situe au niveau des factions / clans. En tant que hors-la-loi, vous pouvez travailler pour qui vous le souhaitez. Mais attention, la morale n’est pas une des qualités principales d’un vaurien, ni même son honnêteté. De ce fait, vous allez, en marge de l’histoire principale, pouvoir remplir tout un tas de quêtes et de contrats. Les quêtes permettent en général de trouver des objets très utiles à l’amélioration de ce que vous possédez. Les contrats, eux, sont liés aux factions précédemment citées (les Hutt, l’Aube écarlate, les Pykes, etc.). Remplir un contrat augmente votre réputation auprès d'eux et chaque palier vous octroie une récompense. Cependant, il est aussi possible de trahir une faction en livrant un objet à un concurrent qui souhaite s’en emparer.

La récompense est alors plus lucrative mais votre réputation en pâtit. Et à force de mal vous comporter avec une faction, elle pourrait ne plus tolérer votre présence sur ses territoires. En effet, les factions possèdent des zones sur certaines planètes, y pénétrer alors que vous êtes en conflit avec elles peut être source d’ennuis. Par exemple, s’infiltrer dans un de leurs camps et se faire repérer peut aussi nuire à votre réputation. Cela nous amène donc à l’indice de recherche. Si vous menez des combats avec eux, au fur et à mesure, l’indice de recherche se remplit jusqu’à un maximum, ce qui aura pour conséquence de voir leurs forces les plus puissantes à vos trousses et surtout en nombre.

Quoi de mieux que de posséder Speeder et Vaisseau !

Que serait Star Wars sans ses véhicules ! Kay dispose d’un speeder qui s’avère très pratique pour se déplacer sur chaque planète, laissant place à une vaste carte. Grâce au speeder, le titre arrive à faire ressentir la grandeur des grands espaces tout en comblant le vide intersidéral des open worlds via le déplacement en speeder. Par ailleurs, le sentiment de vitesse est bien présent et le fait de pouvoir le customiser et l’améliorer offre pas mal de satisfaction. Soignez votre swag avec différentes peintures ou des trophées à accrocher sur le côté du véhicule. À l’instar des chevaux d’Assassin’s Creed, votre speeder saura revenir à vous en sifflant (non, en activant un module). C’est l’occasion d’aborder aussi le fait que des événements aléatoires peuvent avoir lieu sur la carte, comme protéger des civils ou escorter des convois dans l’espace, entre autres.

Mais laissons place au Trailblazer, le vaisseau subtilisé par Kay. Iconiques dans la saga Star Wars, les vaisseaux sont des personnages à part entière de l’univers. Lui aussi est customisable avec plusieurs types de peinture, mais surtout son arsenal (type de missile, tourelle, etc.) et tout est améliorable. Le gameplay, bien qu’atypique, répond très bien une fois maîtrisé. On apprécie tout particulièrement le fait de voir décoller le vaisseau et de le suivre jusqu’à quitter l’atmosphère et prendre le manche pour piloter dans l’espace. Il est d’ailleurs possible d'explorer les alentours de chaque planète à la découverte de trésors. Par ailleurs, parfois, des missions vous amèneront à devoir explorer les étoiles ou affronter des pirates lors de dogfights.

Une vitrine pour la Nintendo Switch 2 ?

Revenons donc à ce qui a été évoqué lors de l’introduction, à savoir que le titre avait reçu de vives critiques à sa sortie : bugs, IA plus que douteuse, problèmes graphiques, etc. Qu’en est-il de cette version Switch 2 ? Eh bien, elle s’en sort très bien, et même plus que bien compte tenu du hardware ici présent. Il est évident que cette version, en tout cas sur le plan visuel, est en deçà de ses concurrentes. Malgré tout, c’est assez impressionnant pour du matériel portable. Quand on a vécu avec une première Switch il y a encore quelques mois, on se rend compte ici du gap que procure cette Switch 2 sur le plan technique. La distance de vue est très grande, tout est stable, les jeux de lumière sont bien gérés tout comme les reflets, le nombre d'éléments affichés est aussi assez impressionnant, bref, peu de choses à critiquer (si ce n’est les cheveux de Kay qui sont parfois très grossiers).

Cyberpunk avait déjà impressionné et Star Wars Outlaws vient enfoncer le clou de ce que cette console est capable de faire (en début de génération). En revanche, on notera quelques bugs présents et des crashs (ces derniers semblent avoir quasiment disparu depuis le dernier patch). On notera aussi le soin apporté par le studio pour faire honneur à la saga Star Wars tant le tout fourmille de détails. La musique n’est pas en reste et si les thèmes ô combien connus ne sont pas là, c’est très bien ainsi, on retrouve les sonorités nous rappelant dans quel univers nous évoluons. De même, chaque planète offre une expérience unique et il faut admettre que les cieux sont parfois somptueux en fonction de la lumière (coup de cœur pour Toshara et ses grands vents dont l’animation de tous les arbres bougeant autant a quand même laissé un petit « woaw »). Reste aussi à évoquer le mode portable qui est un peu moins joli qu'en mode docké mais reste très beau malgré tout (textures un peu moins fines).

8
On ne va pas prendre de détour, Star Wars Outlaws brille sur Nintendo Switch 2. Il s'impose comme une belle vitrine de ce que peut nous réserver la console en termes de capacités. Visuellement très réussi, il parvient sans mal à retranscrire l'univers Star Wars tout en proposant un autre aspect de ce dernier (les hors-la-loi). Comprenant par ailleurs tous les DLC, il vous tiendra un nombre d'heures assez conséquent tout en vous laissant la liberté de choisir vos actions à tout moment, cassant ainsi totalement avec toute forme de linéarité. Disposant de personnages assez attachants, il est parfois difficile de décrocher. Le bémol vient uniquement de petits bugs persistants qu'il faudrait corriger (sans qu'ils n'entachent réellement l'expérience de jeu cependant).

  • Une technique qui impressionne sur la nomade de Nintendo...
  • Une proposition alternative aux Jedi de l'univers Star Wars...
  • Un Open World bien exploité et rompant avec les travers d'autres licences
  • Des décors régulièrement somptueux
  • Des phases d'infiltrations plutôt réussies...
  • Un speeder et un vaisseau complètement customisables
  • Le système de faction qui donne sens au mot "vaurien"
  • ... Poussant à quelques compromis pas toujours élégants (parfois des ombres grossières)
  • ... Avec un scénario jouant parfois par quelques facilités
  • Des bugs ponctuels mais à corriger
  • Laissant vite apparaître les limites de l'IA