Vengeful Guardian: Moonrider, développé par le studio brésilien JoyMasher, est un jeu d'action-plateforme néo-rétro. Ce courant reprend le style esthétique emprunté aux consoles des années 1990 tout en proposant un contenu original. Avec cette approche, le jeu entend bien jouer sur la corde nostalgique des joueurs ayant grandi avec des titres tels que Shinobi III ou Shadow Dancer. Mais Vengeful Guardian: Moonrider parvient-il à atteindre la qualité de ses inspirations ? C'est ce que nous allons évaluer dans ce test.
Le retour du ninja vengeur
Dans Vengeful Guardian: Moonrider, vous incarnez Moonrider, un androïde ninja créé par un gouvernement autoritaire qui, après s'être retourné contre ses créateurs, cherche à renverser ce régime en éliminant tous ceux qui se mettront en travers de sa route. Doté de mouvements semblables à ceux de Joe Musashi, notamment une course et des sauts de plusieurs mètres de haut, ainsi que d'une attaque spéciale, Moonrider dispose également de différents emplacements de puces permettant d’améliorer ses capacités au cours de l'aventure.
Ces puces sont à récupérer directement dans les niveaux, généralement dans des endroits difficiles d'accès. A l’instar de Megaman, vous pouvez choisir l'ordre dans lequel vous souhaitez aborder les niveaux. Ceux-ci sont composés d'environnements reprenant des thématiques typiques de la science-fiction et mettent à profit les capacités de déplacement de Moonrider. Le placement des ennemis, des plateformes, obligent le joueur à rester constamment en mouvement. Entre les tirs, les explosions qui en découlent, les plateformes qui s’écroulent, celles qui pivotent, l’écran est souvent chargé, et il faudra improviser pour éviter les dangers.
Un jeu particulièrement dense
Les contrôles de Vengeful Guardian: Moonrider sont très intuitifs et vous permettront de prendre rapidement les bons réflexes pour surmonter les obstacles. Si vous avez quelques difficultés, vous trouverez régulièrement sur votre chemin des bonus de vie qui vous permettront de continuer. En outre, la plupart des ennemis ne nécessitent pas de stratégies complexes pour être vaincus. Des coups comme le coup de pied plongé ou le coup en avant suite à une course sont même très efficaces contre les ennemis protégés par un bouclier ou ceux qui se déplacent rapidement. Toutefois, les ennemis disposés de manière astucieuse dans les niveaux, en utilisant les éléments architecturaux, peuvent poser problème. Il faudra alors bien maîtriser son timing et ses déplacements pour ne pas tomber dans un ravin ou se faire enchaîner par tout ce qui bouge à l’écran.
Pour dépayser le joueur, les développeurs de Vengeful Guardian: Moonrider ont introduit quelques variations dans le gameplay, comme une phase de conduite de scooter particulièrement réussie. Tous les niveaux sont très bien conçus et reposent sur un gimmick exploité pendant au moins un tiers du niveau. Le gameplay est ainsi régulièrement renouvelé et l'on a l'impression de jouer à une expérience arcade extrêmement dense.Composé de seulement huit niveaux, la durée de vie reposera essentiellement dans la chasse au meilleur rang.
Entre tradition et modernité
Les boss de Vengeful Guardian: Moonrider sont assez classiques et utilisent des patterns réguliers qui ne vous poseront presque jamais de problèmes. Apprendre ces patterns pour en venir à bout peut sembler archaïque pour un jeu sorti en 2023, mais Vengeful Guardian: Moonrider récompense la persévérance des joueurs. L'enchaînement de différentes actions est très satisfaisant, d'autant plus que les animations sont extrêmement bien réalisées. Graphiquement, le jeu a bien réussi à reproduire l'aspect visuel des jeux Megadrive, avec une palette de couleurs similaire. Toutefois, il se libère des contraintes techniques de l'époque en optant pour un affichage 16:9, en utilisant des sprites de grande taille et en proposant des effets visuels sympathiques. Le résultat est à la fois fidèle à l'époque à laquelle le jeu rend hommage et exempt de clignotements ou d’autres désagréments très répandus à l’époque. Le seul problème de Vengeful Guardian: Moonrider est que l'écran devient rapidement surchargé et l'action difficilement lisible. La multiplication des explosions peut rendre le jeu un peu chaotique et donner l'impression de chercher "Où est Charlie ?" Heureusement, le framerate reste stable, mais certains niveaux sont très difficiles et laissent un sentiment d’incompréhension chez le joueur.
L'ambiance musicale s'écarte des bandes son des jeux vidéos des années 1990, se rapprochant plus de morceaux de synthwave. Le résultat est parfois générique, mais colle relativement bien à l'ambiance science-fiction façon Blade Runner.La bande-son de Vengeful Guardian: Moonrider s'écarte de celle des jeux vidéo des années 1990, optant plutôt pour des morceaux de synthwave. Le résultat peut parfois sembler banal, mais il s'accorde assez bien à l'ambiance de science-fiction façon Blade Runner du jeu.
