Nintendo Switch 2

Daemon X Machina: Titanic Scion – Entretien exclusif avec Kenichiro Tsukuda à la Gamescom 2025

Par babidu - Il y a 2 heures

Durant la Gamescom 2025, nous avons pu poser nos mains sur une généreuse démo PC de Daemon X Machina: Titanic Scion, la suite très attendue du jeu de mechas de Marvelous. Mieux encore, nous avons eu l’opportunité d’échanger avec Kenichiro Tsukuda, producteur de la série, qui nous a confié de nombreux détails sur cet opus ambitieux. Faut-il s’attendre à un tournant titanesque pour la franchise Daemon X Machina ?

Le producteur souligne d’ailleurs un choix important : le jeu ne comporte volontairement aucun numéro dans son titre afin que les nouveaux joueurs se sentent immédiatement les bienvenus, sans crainte de devoir connaître le premier épisode. Le sous-titre Titanic Scion a, lui, été pensé pour étendre l’univers et marquer une nouvelle étape pour la licence. Entre monde ouvert, coopération en ligne et déploiement multi-plateforme (y compris sur la Nintendo Switch 2), Daemon X Machina: Titanic Scion semble bien décidé à cocher toutes les cases pour séduire à la fois les fans de la première heure et un nouveau public.

J’ai pu m’entretenir avec Tsukuda-San durant environ une heure avec l’aide précieuse d’une traductrice japonais-anglais.

Un monde ouvert pour libérer les mechas

Daemon X Machina: Titanic Scion change radicalement d’échelle en optant pour un vaste monde ouvert à explorer librement. C’était l’une des volontés clés de l’équipe de développement : "offrir aux joueurs un sentiment de liberté, qu’ils ne se sentent pas cloisonnés". Ici, pas question d’arènes étriquées, on parle plutôt de grandes zones post-apocalyptiques où l’on peut parcourir ciel et terre sans transitions artificielles. Un véritable open world dans lequel nous attendent mille périples. Titanic Scion nous propulse ainsi sur une planète dévastée à explorer au gré de notre envie, le terrain de jeu idéal pour nos méchas de combat.

Le jeu encourage autant l’exploration que les combats, ce sont les deux piliers de ce titre selon Tsukuda-San et les joueurs pourront profiter des deux. Dans la démo il est en effet possible d’accepter, avant même d’avoir commencé la quête principale, des quêtes secondaires. Bien entendu, l’action n’est jamais bien loin pendant l’exploration. Le monde de Titanic Scion fourmille d’ennemis, qu’ils soient mécaniques ou organiques, prêts à en découdre. Tsukuda souligne que l’équilibre a été pensé "pour offrir autant d’exploration que d’affrontements", l’un nourrissant l’autre. Chaque excursion apporte son lot de combats effrénés, et chaque bataille victorieuse se traduit par du butin à récupérer et de nouvelles zones à débloquer. Le rythme de jeu se retrouve dynamisé, on enchaîne plusieurs contrats sans repasser par la base, profitant de la liberté de mouvement offerte par ce monde ouvert persistant. On peut changer son équipement à la volée avec notre loot pour améliorer notre arsenal sans repasser au hangar.

Des exosquelettes agiles pour une action débridée

Les combats semblent bien plus rapides et intenses que dans le premier. On alterne aisément entre vol stationnaire, course au sol et attaques en mêlée. Nos premières heures de jeu confirment que ce parti-pris fonctionne à merveille, les affrontements m’ont semblé plus nerveux et plus ardus que le premier. Mais Tsukuda-San m’a assuré que Titanic Scion serait aussi accessible que le premier en termes de difficulté. En combat, Daemon X Machina: Titanic Scion multiplie les possibilités pour varier les plaisirs. On peut toujours mitrailler à distance ou arroser l’ennemi de missiles, mais on peut saisir un adversaire affaibli pour le terminer à coup de lames, ou enchaîner des combos dévastateurs en mêlée. J’ai donc pu varier les styles de jeu à la volée, ce qui était extrêmement plaisant.

Une personnalisation colossale et du contenu à foison

Les amateurs de customisation seront aux anges : Titanic Scion pousse encore plus loin la personnalisation des mechas et l’accumulation de butin. D’après le producteur, le jeu comptera pas moins de 300 pièces d’équipement différentes pour personnaliser votre arsenal, un total beaucoup plus fourni que dans le titre précédent. Chaque mission, chaque ennemi vaincu est l’occasion de récupérer du nouveau matériel ou des plans de fabrication, encourageant l’exploration et la chasse aux monstres pour étoffer son inventaire. Le jeu emprunte presque aux codes du looter : même les ennemis les plus faibles peuvent lâcher un composant inédit, ce qui motive à combattre encore et encore pour élargir ses options de build.

Le hangar permet de modifier chaque élément de votre Arsenal. Plus de 300 pièces d’équipement (armes, armures, modules) sont à disposition pour créer un mecha vraiment unique. L’interface de personnalisation, refondue pour l’occasion, impressionne par sa richesse. On y retrouve nos emplacements d’armure et emplacements d’armes, mais agrémentés de nouvelles catégories de matériel.  Ajoutez à cela la possibilité de looter en temps réel l’équipement des ennemis abattus en pleine mission (oui, vous pouvez voler le canon ou l’épée encore fumante de l’adversaire que vous venez de détruire pour l’utiliser instantanément, c'est extrêmement plaisant) , et vous obtenez un système de jeu hyper gratifiant pour les accrocs à la progression et ceux qui n'aiment pas retourner au hangar. Chaque sortie vous rend plus puissant. La boucle de gameplay "combat → récompense → amélioration" est parfaitement huilée et promet une longévité conséquente.

En parlant de longévité, Tsukuda nous indique que la campagne principale de Titanic Scion devrait durer environ 15-20 heures pour un joueur moyen allant à l’essentiel (ce qui correspond à peu près à la durée du premier jeu), et il faudra facilement le double de temps si vous accomplissez les quêtes annexes et activités secondaires. Le producteur précise toutefois qu’il est difficile de comparer strictement avec le premier Daemon X Machina, car la structure ouverte et le système d’amélioration d’équipement font que les joueurs prendront sans doute davantage de temps pour se préparer avant d’avancer dans l’histoire. Autrement dit, les plus acharnés qui voudront optimiser leur mecha ou monter une équipe parfaite en coop auront de quoi investir de très longues heures. D’ailleurs, fait amusant : l’équipe a été étonnée d’apprendre qu’un fan du premier jeu avait accumulé plus de 8000 heures de jeu dessus, un exploit qui a marqué Tsukuda et ses collègues, et qui prouve l’engagement de la communauté autour de la licence. Nul doute que ces fans dévoués auront de quoi faire dans Titanic Scion, et l’équipe tient à leur rendre hommage en soignant le contenu.

Enfin, notez que Marvelous a déjà prévu de nombreuses mises à jour post-lancement pour faire vivre le jeu sur la durée. Le producteur ne cache pas son envie d’ajouter du contenu régulier après la sortie, que ce soit sous forme de DLC ou de mises à jour gratuites. Des ajouts cher à Tsukuda qui veut développer une véritable relation d'échange avec les joueurs. Il évoque en effet des pistes futuristes comme la possibilité pour les joueurs de fabriquer leurs propres armes et les voir apparaître en jeu ou d'échanger des envies d'équipement avec les développeurs, des idées qu’il aimerait explorer à l’avenir pour pousser encore plus loin l’aspect communautaire et créatif du jeu. Sans rien promettre de concret pour le moment, il est clair que l’équipe voit Titanic Scion comme un point de départ vers un univers mécha persistant et évolutif.

Multi-plateforme, Switch 2 et performance technique

L’un des enseignements de cette suite, c’est l’ouverture de Daemon X Machina au multi-plateforme. Rappelons que le premier opus était sorti exclusivement sur Nintendo Switch en 2019, puis porté sur PC un an plus tard, ce qui avait frustré une partie des joueurs fans de mechas sur d’autres supports. Cette fois, Marvelous n’a négligé aucune communauté : Titanic Scion sortira simultanément sur Nintendo Switch 2, PlayStation 5, Xbox Series et PC le 5 septembre 2025. Tsukuda nous confie que dès le début du développement, l’objectif était de porter le jeu sur un maximum de plateformes afin de toucher un public plus large, y compris les hardcore gamers qui n’avaient pas pu découvrir la licence faute de Nintendo Switch à l’époque. "Aucune plateforme n'est privilégiée" nous assure-t-il, le mot d’ordre est de rassembler tous les pilotes de mecha, peu importe leur machine de prédilection. D’ailleurs, les fonctionnalités en ligne seront compatibles en cross-play, permettant aux joueurs de différentes plateformes de coopérer ensemble sans barrière, une excellente nouvelle pour ne pas cloisonner la communauté.

Le cas de la Nintendo Switch 2 mérite un aparté, tant il symbolise la collaboration étroite entre Marvelous et Nintendo. Le jeu a été développé sur des kits multi-plateformes et c’est en toute fin de parcours que Nintendo a approché le studio pour leur proposer d’adapter le jeu à sa nouvelle console, nous révèle Tsukuda. L’équipe a relevé le défi et optimisé Titanic Scion pour que le titre soit prêt dès les débuts de la Nintendo Switch 2. Techniquement, il fallait évidemment composer avec les différences de puissance entre un PC haut de gamme, une PS5 et la Switch 2. Le producteur nous indique que le jeu tourne en 60 images par seconde sur les machines les plus puissantes (PS5, Series, PC), tandis que la version Switch 2 vise un 30 images par seconde stable pour garantir une expérience fluide sur le nouveau hardware de Nintendo. On aurait pu espérer que la Nintendo Switch 2 atteigne le 60 images par seconde elle aussi, mais Marvelous a préféré assurer une stabilité à 30 images par secondes sur cette plateforme pour éviter des compromis visuels de trop. D’après un premier aperçu, Titanic Scion propose ainsi un rendu soigné sur Nintendo Switch 2, certes moins fin que sur un gros PC, mais tout à fait immersif et convaincant.

Fait intéressant, Marvelous n’a pas spécialement tiré parti de nouvelles fonctionnalités propres à la Nintendo Switch 2, tout simplement parce que l’équipe  "ne savait pas comment les joueurs utiliseraient ces éventuelles nouveautés". On peut penser ici au support possible du mode souris sur Nintendo Switch 2, ou d’autres innovations de l’interface. Par prudence, les développeurs ont préféré s’en tenir aux contrôles classiques pour garantir une cohérence entre toutes les versions. En clair, pas de fonctionnalité exclusive Nintendo Switch 2 à signaler pour l’instant (pas de mode souris ni d'écran tactile), si ce n’est le mode portable de la console.

Au-delà de la technique pure, ce partenariat multi-plateforme est un vrai pari stratégique pour Marvelous. Le studio mise gros sur Titanic Scion pour imposer définitivement Daemon X Machina comme une saga qui compte dans le genre du mecha, aux côtés des références comme Armored Core. D'ailleurs Tsukuda-san a lui-même travaillé sur cette licence avant d'entrer chez Marvelous. Et pour cela, il fallait frapper fort en arrivant partout à la fois. Nintendo de son côté ne perd pas au change : la Nintendo Switch 2 hérite d’un titre d’action exclusif qui mettra en valeur ses capacités, il s’agit d’ailleurs d’un des premiers jeux tiers annoncés sur la console, signe de la confiance entre Nintendo et Marvelous. Tsukuda souligne d’ailleurs les excellentes relations entretenues avec Nintendo via Marvelous, et se dit enchanté de pouvoir continuer à collaborer à l’avenir sur le hardware de Nintendo. Après tout, c’est grâce au soutien initial de Nintendo que le premier Daemon X Machina a vu le jour, un partenariat qu’ils entendent bien faire perdurer.

Un style visuel remanié, de l’anime au manga

Visuellement, Titanic Scion surprend par son changement de direction artistique tout en conservant l’ADN visuel de la série. Le premier Daemon X Machina arborait un cel-shading très marqué, façon anime numérique, avec des couleurs vives et des lignes épaisses. Pour cette suite, Marvelous a choisi d’orienter le style graphique vers quelque chose de plus manga et légèrement plus réaliste. "Le jeu précédent avait une esthétique très anime, mais pour Titanic Scion nous avons opté pour des techniques plus proches du manga japonais, spécifiquement le style Gekiga, avec une touche de photoréalisme" explique Tsukuda. Concrètement, les personnages affichent des traits inspirés de la BD japonaise seinen, plus détaillés et matures, tandis que les designs des mechas gagnent en réalisme dans les textures et les détails mécaniques. Le tout sans renier l’héritage du premier épisode, on reconnaît au premier coup d’œil l’univers de Daemon X Machina, simplement il paraît plus abouti et plus “adulte” dans son rendu.

Ce choix artistique vise aussi à élargir l’audience du jeu. En mélangeant une patte manga (pour plaire aux fans d’animation japonaise) et des modèles plus réalistes, pour attirer aussi un public amateur de science-fiction plus classique, Marvelous espère ratisser large. Le résultat, d’après nos observations, fonctionne plutôt bien : Titanic Scion est moins flashy en apparence, plus sombre dans ses teintes, ce qui colle avec son histoire plus sérieuse et sombre, nous y reviendrons. Certains visuels de personnages ne sont pas sans rappeler des JRPG modernes – on pense par exemple à Xenoblade Chronicles pour le design de certains protagonistes . Un clin d’œil qui n’est sans doute pas innocent, car Tsukuda mentionne que les fans de Xenoblade pourraient bien apprécier Titanic Scion également. Du côté des mechas, on retrouve la patte de Shoji Kawamori, célèbre mecha-designer invité sur la série, connu pour son travail, une véritable sommité du genre, qui signe à nouveau des designs marquants. Les environnements post-apocalyptique offrent des panoramas désolés assez beaux que j'ai eu plaisir à parcourir.

Coopération en ligne et expérience communautaire

L’aspect multijoueur de Titanic Scion a également bénéficié d’une attention toute particulière. Le jeu est jouable en coopération en ligne jusqu’à 3 joueurs en ligne, une fonctionnalité que les développeurs ont mis du cœur à implémenter. Vous pourrez inviter deux amis à rejoindre votre session et parcourir l’aventure ensemble. Il vous faudra cependant plusieurs consoles et plusieurs copies du jeu, la coopération canapé n'est malheureusement pas à l'ordre du jour. Il va aussi sans dire que pour profiter du multijoueur, il faudra que chaque joueur dispose de son propre jeu mais aussi de l’abonnement en ligne nécessaire sur console comme le Switch Online sur Nintendo Switch 2.

Un hommage aux fans et une expérience pour tous

Avec Titanic Scion, Marvelous montre qu’il a écouté les retours des joueurs du premier volet tout en gardant sa propre vision. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir retourné à fond le premier Daemon X Machina pour apprécier cette suite, il n'est d'ailleurs même pas nécessaire d'avoir joué au premier. Le jeu est pensé pour être accueillant aux nouveaux venus, grâce à une histoire indépendante, bien que située dans la continuité de l’univers et un tutoriel complet en début de partie pour se familiariser avec toutes les mécaniques. Les fans de la première heure, eux, auront le plaisir de retrouver certaines références et une continuité dans l’univers, mais rien d’handicapant pour les autres. D’ailleurs, Marvelous n’exclut pas de redonner vie au premier opus un jour : Tsukuda avoue qu’un remake de Daemon X Machina lui plairait, afin de corriger les petites erreurs de jeunesse et faiblesses techniques du titre original en profitant de l’expérience acquise. Pour l’heure, ce n’est qu’une envie exprimée du bout des lèvres, pas une annonce officielle, mais la porte n’est pas fermée à revivre le premier sous un meilleur jour dans le futur.

En attendant, l’équipe de développement s’est focalisée sur la satisfaction des fans actuels. L’initiative de sortir une démo jouable gratuite avant la sortie en est un bel exemple. Disponible dès maintenant sur toutes les plateformes y compris la Nintendo Switch 2 , cette démo propose les neuf premiers chapitres du jeu, soit de quoi passer déjà plusieurs heures en immersion dans ce nouveau monde . Mieux, elle permet d’explorer librement l’open world et même de tester la coop en ligne jusqu’à trois joueurs, évidemment la progression de la démo pourra être transférée dans le jeu complet. C’est suffisamment rare de nos jours pour être souligné mais Marvelous a choisi de la jouer à l’ancienne, avec une version d’essai conséquente, un jeu complet sur cartouche à la sortie sur Nintendo Switch 2, et même une édition collector physique incluant quelques goodies pour les collectionneurs. "Nous voulions faire plaisir aux fans en leur offrant quelque chose de tangible, comme dans le bon vieux temps" confie Tsukuda en souriant. Une démarche qui transpire l’affection de l’équipe pour sa communauté, les développeurs sont avant tout des passionnés qui ont à cœur de soigner l’emballage autant que le contenu.

En route vers un futur prometteur

Avec Daemon X Machina: Titanic Scion, Marvelous semble avoir trouvé le bon filon pour propulser sa franchise vers de nouveaux sommets. Après cinq ans de développement et une équipe d’environ 100 personnes mobilisées, le jeu concrétise une vision ambitieuse qui n’a pas été facile à aligner "le plus dur fut de faire aller tout le monde dans le même sens et de trouver ce sens" nous confie Tsukuda à propos des défis de production. Mais le résultat en vaut la peine, Titanic Scion s’annonce comme un nouveau départ brillant pour la saga, combinant le meilleur de l’action mecha et du RPG en monde ouvert, tout en corrigeant les défauts de son prédécesseur.
Les fans de la première heure y retrouveront leurs marques (personnalisation poussée, gameplay nerveux, esprit anime), tout en appréciant les nombreuses améliorations. Les nouveaux venus, eux, pourront y plonger sans crainte, attirés par une proposition plus accessible qu’un Armored Core et un univers science-fiction riche en promesses. Et pour Nintendo, voilà un titre qui pourrait bien servir de vitrine aux capacités de la Nintendo Switch 2 dès ses premiers mois, en offrant une expérience inédite aux possesseurs de la console.

Au final, Daemon X Machina: Titanic Scion semble cocher toutes les cases du jeu de mecha réussi, entre grand spectacle, contenu massif et coopération. Plus qu’une preview, cet article se veut un aperçu complet mêlé à une interview détaillée, une présentation qui confirme les ambitions de Marvelous et donne un avant-goût enthousiasmant de ce que nous réserve la sortie du 5 septembre 2025. Pas de “2” dans le titre pour ne pas décourager les nouveaux venus, un sous-titre pensé comme une étape, plus de 300 pièces d’équipement, une campagne calibrée pour 15–20 heures et même un portage sur Nintendo Switch 2 initié en toute fin de développement, autant de choix qui tracent la voie d’un nouvel âge pour Daemon X Machina.