Nintendo Wii U

The Legend of Zelda : Breath of the Wild

Test Wii U

The Legend of Zelda : Breath of the Wild

Par rifraff - Le 01/01/2022 à 15:00

Après des années d’attente, émaillées de reports et de rebondissements, le Zelda nouveau est arrivé et autant aller droit au but (surtout qu’il y a de grandes chances pour que vous ayez commencé ce test par la fin) on n’est pas déçu du voyage. C’est un uppercut en plein cœur. Nintendo a pris son temps mais a réussi l’impensable : renouveler les mécanismes de sa série chérie sans la trahir et au contraire en lui redonnant une force et un éclat nouveau

NB : Ceci est le test de la version Wii U de Zelda : Breath of The Wild. Cependant, il faut noter que le jeu est identique sur Wii U et Nintendo Switch. On ne voit quasiment aucune différence. Tout ce qui aurait pu faire la singularité de la version Wii U a été supprimé. Le double écran n'est donc pas actif ni même l'écran tactile. Par contre, on peut jouer, comme sur Switch, en mode télé ou en mode portable (à la différence qu'il ne faut pas trop s'éloigner de la console.) Les versions étant identiques, les tests le sont aussi. Seul quelques passages ont été changés.

Zelda est une fête

The Legend of Zelda : Breath of The Wild commence sobrement. Un titre écrit en blanc sur fond noir sans fioriture ni générique. Une voix féminine résonne alors comme une injonction : « Ouvre les yeux », « Réveille-toi ».  De l’obscurité naît la lumière et voilà notre héros qui se réveille dans un étrange caisson sensoriel au centre d’une salle mariant des éléments de haute technologie avec des néons bleus fluo à d’autres plus rustiques comme taillés dans de la pierre. C’est le cas de la tablette Sheikah une sorte de tablette tactile en pierre que Link reçoit dans la foulée pour lui « montrer la voie après son long sommeil » et qui en pratique va lui servir d’interface en regroupant les cartes, les missions, les objectifs du jeu mais aussi certains pouvoirs... Quelques secondes plus tard, Link sort de sa grotte et découvre le personnage principal du jeu : le monde extérieur. Un monde sauvage d’une incroyable richesse et diversité qui s’étend à perte de vue, avec des paysages tantôt verdoyants, tantôt enneigés ou désertiques, des forêts, des prairies, des falaises, des vallées, des lacs et des rivières…

Un monde tentaculaire où tout semble naturel mais où en réalité, rien n’a été laissé au hasard. C’est là que réside toute la magie première de ce jeu « monstre » qui d’un côté laisse une étonnante liberté au joueur, en ne lui opposant quasiment aucune limite- au point de pouvoir aller botter le derrière du boss final pratiquement dès la première heure de jeu, de l’autre lui propose une aventure calibrée et scénarisée d'une façon inédite où chaque élément de chaque parcelle semble avoir été pensé et placé au millimètre près.

 

Le jeu grand ouvert

C’est véritablement du grand art. The Legend of Zelda : Breath of The Wild est un titre maîtrisé de bout en bout, de la première à la dernière séquence... Le début du jeu est d’ailleurs assez remarquable dans la façon dont, l’air de rien, il implique le joueur et le place aux commandes de Link. Il y a d’abord cette voix qui semble s’adresser au joueur avec cette phrase déjà culte "ouvre les yeux"... Puis, pendant une seconde le joueur se retrouve dans le caisson à la place du héros à voir ce qu’il voit... Le point de vue bascule alors, comme un passage de témoin subliminal, et la voix prononce le nom de… « Link » dont le visage apparaît à l'écran.  Une transition subtile qui non seulement présente et nomme le personnage principal (une première) mais créé aussi un « lien » instantané entre Link et le joueur qui deviennent ainsi indissociables.

Cette entrée en matière (qui pourrait être disséquée dans les écoles de jeux vidéo) n’est pas anodine puisque jusqu’à présent, dans tous les épisodes, Link n’était qu’une enveloppe vide, un simple « lien » (d'où son nom) entre le jeu et le joueur. Link était plus un archétype qu'un vrai personnage. Son histoire commençait et s’écrivait avec le joueur. Link n’avait d’ailleurs ni nom ni personnalité autre que celle décidée par le joueur. Il ne s’appelait pas Link mais prenait le nom que lui attribuait le joueur. En le nommant enfin, Nintendo lui donne plus qu’une identité. Il lui permet de prendre corps en l’inscrivant d’emblée dans une histoire dont il est déjà le héros.  Il devient enfin un vrai personnage ce qui donne instantanément une ampleur bien différente au jeu.

Et pour que la symbiose entre le joueur et le personnage soit totale, Link est amnésique et se retrouve donc, comme le joueur, dans un monde qu'il ne connaît pas et dont il va découvrir l'histoire au fur et à mesure de sa progression. Sans révéler trop de détails,  lorsque l'histoire commence cela fait 100 ans qu’Hyrule a été dévasté par le fléau Ganon, une entité maléfique qui a réussi à détruire le royaume et à tuer la plupart de ses habitants. Finalement capturé, au prix d’un sacrifice, Ganon n'a pour autant jamais été vaincu et lorsque Link se réveille, le risque qu'il s'échappe et s'abatte à nouveau sur le royaume n'a jamais été aussi fort...  Pour endiguer cette menace,  Link va devoir trouver les quatre "prodiges" de la légende qui sont chacun dans un coin différent de la carte... Il devra bien se préparer et faire très attention aux monstres qui désormais peuplent Hyrule, et plus particulièrement aux Gardiens, d’effroyables robots araignées sous influence de Ganon (qui sont une référence directe à l'armée des soldats de terre cuite de l’empereur Qin Shi Huangdi, déterrés dans les années 70 en Chine...) Inutile d'en dire plus,  The Legend of Zelda : Breath of The Wild  c'est l'aventure avec un grand A. ou plutôt, un grand Z comme Zelda ! On prend véritablement plaisir à suivre (ou pas) la trame principale très bien écrite, qui se fond parmi des dizaines et des dizaines d'autres histoires, toutes facultatives.et dont certaines sont surprenantes et totalement délirantes. On prend d'autant plus de plaisir que désormais tous les personnages principaux sont superbement doublés par des acteurs aussi bien dans les cinématiques que dans les phases de jeu proprement dites (sauf en ce qui concerne Link qui a néanmoins des lignes de dialogue écrites, ce qui reste nouveau). Cela favorise grandement l'immersion même si, à contrario,  lorsque l'on croise des personnages qui ne sont pas doublés cela provoque un léger décalage. Outre les dialogues parlés, un gros travail a été réalisé sur la bande son en général avec de magnifiques ambiances champêtres qui nous transportent au cœur de la nature sauvage du jeu. A noter que les musiques du jeu sont très belles quoique bien plus discrètes que d'habitude- ce qui est d'ailleurs un des rares points qui pourra décevoir les habitués....

 

Un Zelda différent mais un "vrai" Zelda

The Legend of Zelda : Breath of The Wild est un titre qui surprendra les fans de  la série car il est construit différemment des autres épisodes puisque tout est ouvert dès le début (en tout cas dès la sortie du plateau). Le joueur a très vite le choix entre suivre des quêtes dont l'objectif apparaît sur la carte de la tablette ou faire ce qu'il veut sur l'ensemble de l'aire du jeu. Bien que l'histoire principale sert de fil rouge, le joueur n'est en aucun cas dans l'obligation de la suivre et peut même la zapper ou n'en faire qu'une partie.Beaucoup d’événements peuvent être déclenchés dans n'importe quel ordre. Il n'y a quasiment aucun point de passage obligé et très souvent les énigmes du jeu ont plusieurs solutions- idem pour les combats contre les boss. Dans les épisodes précédents, on pouvait se retrouver bloqué à l'entrée d'un donjon ou d'une grotte dans l'attente d'un item en particulier et c'était la même chose pour certains boss que l'on ne pouvait détruire qu'avec des items particuliers.  Cela ne peut pas arriver dans The Legend of Zelda : Breath of The Wild. Et s'il arrive quand même que l'on se retrouve devant un obstacle, c'est forcément parce que l'on n'a pas compris ce qu'il fallait faire et non parce qu'il nous manque un objet  Dès le début, Link reçoit tout ce dont il a besoin pour pouvoir explorer le monde et résoudre les énigmes qui s'y cachent notamment les modules, des pouvoirs spéciaux qui se gèrent via la tablette Sheikah et qui permettent notamment  d'utiliser un aimant pour déplacer des objets en fer ou de créer des blocs de glace. Les modules permettent aussi de poser des bombes indéfiniment (avec un petit temps de recharge entre chaque explosion) ce qui est d'ailleurs très pratique pour se défaire d'ennemis un peu trop collants...

 

Toujours plus haut

 La frustration ne fait pratiquement pas partie du vocabulaire du joueur de Breath of The Wild même si la difficulté du jeu est plutôt haute et que les game over sont très fréquents (mais heureusement contrebalancée par des sauvegardes automatiques très régulières). Dans cet épisode, Link peut grimper partout tant que sa jauge d'endurance n'est pas vide comme dans Shadow of Colossus. Il y avait déjà ce mécanisme dans The Legend of Zelda : Skyward Sword sauf que son utilisation était très limitée et confinée à quelques endroits précis. Ici, les développeurs ont veillé à ce que le level design intègre cette possibilité et que Link puisse réellement grimper partout : arbre, roche, tour, falaise, montagne... De plus, si la jauge peut être allongée, elle est suffisamment grande dès le début, pour que Link puisse, à peine sortie de sa grotte.  entreprendre de grandes explorations. Globalement, comparé aux autres épisodes, Link est bien plus agile et svelte qu'auparavant, surtout que désormais il a droit à un bouton de saut, et c'est un vrai plaisir de le diriger même s'il faudra, peut-être un temps d'adaptation pour bien le maîtriser entre ses différentes armes et ses actions spéciales.

Avec The Legend of Zelda : Breath of The Wild , Eiji Aonuma et ses équipes ont cherché à revoir les conventions qui régissent habituellement les jeux de la série qui depuis The Legend of Zelda : Ocarina of Time ont tendance à recycler toujours les mêmes ingrédients. Alors ce n'est pas vraiment un discours nouveau. Déjà The Legend of Zelda : Skyward Sword avait tenté de casser les habitudes des joueurs en supprimant notamment l’alternance du jour et de la nuit et en concentrant les mécanismes de jeu dans des environnements plus confinés mais plus denses, indépendants les uns des autres. Le résultat était un jeu très réussi mais assez dirigiste et plus scénarisé qu’à l’accoutumée, oubliant totalement le côté contemplatif et gardant finalement une bonne partie de la structure habituelle de la série avec ses phases d’exploration et ses donjons renfermant toujours un boss et l’arme idéale pour le tuer.Tout l’inverse des partis pris de The Legend of Zelda : Breath of The Wild en somme qui ouvre totalement l’espace et dynamite toutes les habitudes prises depuis plus de trente ans. Les développeurs n’ont en effet pas hésité à supprimer énormément d’élément que l’on n’avait fini par croire indispensable à force d’habitude : la tunique verte du héros, le saut automatique, les petits cœurs et les rubis à ramasser dans l’herbe coupée, les quarts de cœur, la quête des flacons ou encore les donjons.

On sent bien que les développeurs ont voulu s'affranchir des épisodes précédents tout en s'ouvrant au monde et en s'inspirant d'autres jeux...On pense notamment à Skyrim ou à The Witcher... Mais la référence la plus évidente est Tomb Raider (la version 2013) dans lequel on retrouve pas mal de mécanismes similaires dont la chasse ou encore les sanctuaires...

 

Plus de 100 mini donjons

D'habitude, les donjons sont de véritables morceaux de bravoure et ils forment le cœur d'un Zelda. Dans The Legend of Zelda : Breath of The Wild ils sont plus en retrait et ont été remplacés par une centaine de Sanctuaires, des petits temples qui ne comportent généralement qu'une ou deux pièces avec une énigme principale à résoudre et une ou deux autres facultatives.

Non obligatoires, comme pratiquement tout le reste du jeu, les Sanctuaires sont de vrais casse-têtes basés sur l'observation et la logique, et si certains sont très simples, d'autres sont très complexes.Rien que les localiser et réussir à les atteindre est parfois déjà tout une aventure...Mais le  challenge en vaut la peine car les sanctuaires permettent de gagner des emblèmes qui en nombre suffisant servent à augmenter sa barre de vie ou sa barre d'endurance. Cela permet de surcroît de débloquer, devant chaque Sanctuaire, un point de téléportation, très pratique pour se déplacer rapidement d'un coin à l'autre de la carte. .  A l'arrivée, si ce système de "mini donjons" peut décevoir de prime abord, il se révèle très gratifiant et participe à donner du rythme au jeu mais aussi l'envie d'explorer toute la carte pour tous les dénicher.  De toute façon, et ce n'est pas un secret, le jeu renferme aussi des donjons plus grands à découvrir au cours de l'aventure mais attention, là encore, il ne faut pas s'attendre à retrouver la carte, la boussole, les clés, l'item et la clé du boss comme dans les donjons traditionnels. Ces "grands" donjons sont une fois encore très originaux et conçus sous forme de casse-têtes entièrement dédiés à l'observation... Dommage que Nintendo n'en ait pas placé un ou deux "plus classiques" sur le chemin du héros, histoire de satisfaire aussi les vieux grincheux nostalgiques que tous les joueurs sont condamnés à devenir avec le temps...

The Legend of Zelda : Breath of The Wild et un jeu basé sur l'exploration et la survie. Ainsi, beaucoup d'éléments peuvent désormais être trouvés directement dans l'aire de jeu. C'est le cas notamment des ingrédients qui permettent à Link de se restaurer (et de restaurer sa santé) et que l'on peut combiner ensemble pour confectionner des plats et des remèdes. C'est le cas aussi des armes qui sont désormais séparés en deux groupes, les armes à main et les arcs, et qui peuvent être trouvées dans la nature ou chez les marchands ou encore  en les subtilisant aux ennemis (notamment pendant qu’ils dorment). Il y en a énormément et de toutes sortes  comme les épées les serpes, les couteaux ou encore les haches qui peuvent aussi servir à couper du bois... On peut même ramasser des branches ou des tibias de squelette pour s’en servir d’armes sachant que contrairement aux autres opus chaque arme à sa propre puissance, traduite en chiffre. Une petite nouveauté qui permet d'un simple coup d’œil, de savoir quelle arme est la plus puissante et en fonction des ennemis laquelle il vaut mieux utiliser.  C’est important sachant que toutes les armes ont un nombre d’utilisations limitées et qu’au bout d’un moment, elles se cassent ! Un système là encore étonnant mais qui contraint le joueur à ne jamais se reposer sur ses acquis.

The Legend of Zelda : Breath of The Wild permet aussi aux joueurs d'habiller Link comme une poupée ou presque. Comme pour le reste, rien d'obligatoire et Link peut finir l'aventure comme il l'a commencé : en caleçon ! Cependant, les vêtements peuvent avoir des utilisations précises (pour  la discrétion ou simplement se protéger du froid) et servir à se protéger des coups grâce à une sorte d'indice de protection plus ou moins haut. Le jeu renferme aussi de nombreuses tenues qui sont vraiment très belles et donnent une classe folle à notre héros...  A noter qu'il est possible de récupérer des tenues mais aussi des  armes et des ingrédients via les amiibo Zelda compatibles. Ceux de Link et Zelda de la série Smash Bros permettent par exemple de débloquer la tenue Twilight Princess mais aussi la jument Epona- que l'on peut ensuite garder durant toute l'aventure. Quant à l'amiibo Link-loup, il permet de faire apparaître le loup qui devient un compagnon silencieux (mais actif) de Link prêt à se battre à ses côtés- un bonus irrésistible et probablement  l'une des meilleures utilisations d'une figurine amiibo dans un jeu (mais aussi une des plus poétiques)..

A l'origine, un jeu Wii U...

The Legend of Zelda : Breath of The Wild est au départ une exclusivité Wii U conçue pour utiliser les deux écrans de la console et si, en cours de route, le jeu a été porté en parallèle sur Switch, à l'arrivée les deux versions sont identiques. On peut regretter ce choix qui bride à priori la version Switch qui aurait pu graphiquement être bien meilleure. Cependant, le jeu reste magnifique a bien des égards. En choisissant un style graphique proche d'un dessin animé, les développeurs ont pu éviter les problèmes de textures qu'ils auraient fatalement eu avec un rendu réaliste. On note néanmoins un peu d'aliasing et quelques bugs ici et là... Certains vous diront sûrement aussi qu'il y a des baisses de frame-rate mais honnêtement, le commun des mortels ne s'en rendra pas compte. Tout juste pourra-t-il remarquer que certains détails mettent un peu de temps à apparaître à l'écran ou encore que si on suit pendant trop longtemps certains animaux, ceux-ci disparaissent de l'image au bout d'un moment mais rien de rédhibitoire. Le moteur du jeu est de toute façon assez ahurissant et sur Wii U, le jeu fait des étincelles avec de magnifiques effets sur l'eau ou sur les brins d'herbe balayés par le vent ou écrasés sous les pas de Link... On note aussi un super travail sur les effets de gravité mais aussi sur l'intelligence artificielle notamment, justement, celle des nombreux animaux qui peuplent Hyrule.  Les changements météo sont aussi parfois très impressionnants et le jeu est souvent d'une fulgurante beauté, à la faveur d'un clair de lune, d'un orage terrifiant ou d'un coucher de soleil... Le level et le game design ont tellement été soignés que les petits défauts que l'on pourrait remarquer de temps en temps, notamment sur les collisions, en deviennent totalement secondaires.  C'est d'ailleurs le cas pour tous les autres "défauts" du jeu comme les quelques monstres dupliqués ou les quêtes "remplissages"... 

A l'arrivée, s'il y a un point qui trahit l'origine du jeu, c'est la tablette Sheikah qui a visiblement été conçue comme un deuxième écran qui aurait pu donner des indications au joueur en temps réel. Dans les (grands) donjons, c'est flagrant et on devine tout à fait ce que cela aurait pu donner avec le GamePad de la Wii U entre les mains. C'est forcément un peu décevant surtout qu'il n'en reste plus rien sur Switch comme sur Wii U, A noter d'ailleurs que le tactile n'est plus pris en compte (contrairement aux premières présentations du jeu) en mode portable même pour se déplacer dans les menus. C'est dommage. On peut se demander à quoi aurait ressembler le jeu s'il était resté exclusif à la Wii U. On peut en avoir un aperçu grâce à la démo diffusée lors des VGA 2014 (et que vous pouvez (re)voir ci-dessous.)

 

En bref, 

Difficile de faire le tour d'un jeu comme The Legend of Zelda : Breath of The Wild sans gâcher le plaisir de la découverte. En même temps, il est inutile d'en dire plus, The Legend of Zelda : Breath of The Wild  est une valeur sûre qui devrait plaire à tout le monde, aux fans de la série bien sûr mais aussi à tous ceux qui aiment les jeux vidéo. Nintendo a créé un formidable terrain de jeu dans lequel vous pourrez vous perdre durant des heures et des heures et que vous n'êtes pas près de lâcher- surtout que depuis un DLC en deux parties à ajouté de nouvelles quêtes, un mode difficile, de nouveaux défis sur la carte et surtout une nouvelle aventure avec un nouveau donjon. Pour autant, malgré toutes ses qualités qui priment sur tout le reste, le jeu a tout de même quelques défauts. On peut regretter l'absence de donjons "classiques" ou d'énigmes résistantes (on aimerait tomber sur une vieille bâtisse dont on n'arrive pas à trouver l'entrée par exemple...) Le fait aussi d'avoir laissé une grande liberté aux joueurs jusqu'à leur permettre de terminer le jeu sans déclencher tous les arcs de l'histoire principale peut être mal perçu par les joueurs qui aiment être emportés par un récit et saisis par des événements ... Surtout que comme dans The Legend of Zelda : Skyward Sword on a l'impression que le jeu commence après la bataille même si c'est ce qui lui donne un côté mélancolique (avec toutes ses ruines et ses fantômes...) De plus, si le joueur ne prend pas la peine de retrouver quelques souvenirs de Link, il peut finir le jeu pratiquement sans avoir vu Zelda... Peut-être que le jeu manque, de ce point de vue là, d'une interaction forte entre Link et Zelda qui ne soit pas simplement basée sur un souvenir lointain... Idem en ce qui concerne Ganon... Il y a d'autres petites choses qui pourraient être améliorées : la façon dont on donne les objets par exemple ou encore l'impossibilité de piquer une tête sous l'eau...

Cependant, on aura beau lui trouver des défauts, ce sont surtout ses qualités qui feront que l'on y reviendra toujours, simplement pour le plaisir de mettre la main sur un sanctuaire perdu ou entreprendre une quête inachevée...

Si Zelda Breath of The Wild est connu pour être le premier jeu de la Nintendo Switch, il est aussi le dernier de la Wii U. Il offre ainsi à la console au GamePad, un enterrement première classe. D'une console à l'autre, le jeu est identique et a eu droit aux même mise à jour et aux mêmes DLC. Vous ne serez donc pas floué si vous jouez au jeu sur Wii U plutôt que sur Switch. La seule différence, c'est que même en mode portable, vous devrez jouer chez vous.

 

10
La perfection étant par définition imparfaite, The Legend of Zelda : Breath of The Wild est un titre parfait qui est déjà inscrit au panthéon des meilleurs jeux jamais créés; et cela aussi bien sur Wii U que sur Nintendo Switch. Nintendo a réussi l'exploit de redéfinir non seulement les bases des jeux Zelda mais aussi celles des jeux en monde ouvert. Jamais aucun jeu n'avait jusqu'à présent procuré un tel sentiment de liberté et d'excitation mélangées. Chaque seconde de chaque minute de chaque heure de jeu est un pur bonheur de joueur qu'il sera désormais très difficile de surpasser. Vous allez aimer vous perdre dans The Legend of Zelda : Breath of The Wild et vous allez y jouer pendant longtemps. Tour à tour merveilleux, exaltant, amusant, délirant, féerique, triste et surprenant, The Legend of Zelda : Breath of The Wild est un grand jeu. Inoubliable, tout simplement.

  • Magnifique
  • Un level design de folie
  • Une réalisation magistrale
  • L'aventure avec un grand AAAAAh !
  • Un sentiment de liberté totale
  • Durée de vie phénoménale
  • Aire de jeu gigantesque
  • L'intelligence des énigmes
  • Super doublage
  • Des dizaines de sous-quêtes diverses
  • La difficulté est de retour
  • L'amiibo Link-Loup
  • Quelques légers bugs
  • Spécificités Wii U supprimées
  • Quelques ennemis et quêtes dupliqués
  • Temps de chargement parfois longuets
  • Pas facile de grimper par temps de pluie...
  • Pas facile de donner des objets