Quand la seule chose que vous ayez envie de faire après avoir jouer à un jeu plus de 5 minutes est de jeter la cartouche (ou le disque, c'est selon) contre le mur façon Hard Corner (Certes, c'est une manette, et alors?), quand vous commencez à sentir un liquide rougeâtre couler en dessous de vos yeux, quand vos pensées se désagrègent et désespèrent de ce dans quoi un projet prometteur peut tomber, félicitations, c'est que vous jouez au versions 3DS et Wii U de Rodea : The Sky Soldier. Récit du petit robot qui, en essayant d'aller voler au firmament, s'est écrasé contre le petit (bon, d'accord, énorme) rocher qui traînait par là...
What have you done ?
Rodéa, ô Rodéa, fils du papa d'un des plus grand monsieur du Jeu Vidéo de tous les temps, j'ai nommé le créateur du très célèbre hérisson bleu dénommé Sonic, dans quoi les mains avides d'une entreprise que l'on maudit mille fois t'as-t'il fait passer ? Mais partons de la base : Qu'est-ce que Rodea : The Sky Soldier ? Il s'agit d'un « jeu » dans lequel vous êtes censé incarner le robot éponyme, qui lutte contre le méchant empire de l'industrie venu se repaître des douces et vertes prairies (ou plutôt des « beaux » et... Bleuâtres ? Cieux) d'un pauvre pays sans défense. Pendant sa quête, il redécouvrira le sens de l'humanité qu'il a perdu pendant son sommeil millénaire. Sans être mauvaise langue et toute ironie acerbe enlevée, on aurait presque envie de dire que l'histoire de Rodéa peut se laisser suivre sans désagrément (presque), si les cinématiques la narrant n'étaient pas buggués jusqu'à la moelle, avec des personnages extrêmement expressifs. Oui. Dommage. D'autant que la modélisation dans les cinématiques n'est pas si "dégueulasse" que ça...
Le déclin de l'acuité visuelle
Oui parce que du coup, et vous l'aurez peut-être remarqué, mais Rodéa, c'est franchement, honnêtement, définitivement, pas beau. On pourrait même lui attribuer les adjectifs de moche, indigne, vomitif, complètement fade, ces décors d'une pauvreté sans nom, sur une console qui a réussi à afficher du Kid Icarus Uprising (Oui, là on parle bien de la 3DS. C'est indigne d'une 3DS. D'une 3DS ! Et ne nous engageons pas sur la version Wii U, ce n'est pas mieux...). Et ça se paie en plus le luxe d'être saquadé, d'être bourré d'aliasing et de clipping. Le jeu est, à ce stade, tout l'exemple de ce qu'un portage ne devrait pas être. Oui, nous parlons bien d'un portage, un portage de la version Wii, qui se révèle meilleur sous tous ses aspects. Un comble !
La mort de l'amusement
Et on finira ce test (qui n'aura pas été long, mais en même temps il n'y a pas grand chose à dire...) en parlant du gameplay du jeu. Ce qu'il y a de bien avec les versions 3DS et Wii U de Rodéa, c'est qu'elles nous permettent de voir combien un gameplay aérien est difficile à mettre en place, et fait ressortir le génie d'autres jeux pourtant très perfectibles à ce niveau (au diable les convenances, on parle ici bien de Gravity Rush). Comment dire ? Entre Rodea qui a un balai dans le c*** (excusez moi du langage), qui sur terre à la désagréable tendance à se déplacer comme un escargot, pas aidé par une caméra qui devrait être au panthéon des caméras les plus dégueulasses ayant jamais existé, de base ça n'aide pas. Mais si on ajoute à ça un gameplay aérien, brouillon, imprécis, incontrôlable, avec une appréciation des distances complètement inexistante, on obtient un jeu qui symbolise l'absence de tout intérêt vidéoludique. Chapeau bas mesdames et messieurs, vous avez créé un cas d'école du jeu vidéo tel qu'il ne doit pas être.