Entre l'approche de l'Apocalypse et de Noël, la température ambiante a chuté de quelques précieux degrés ? Rassurez-vous ! La Wii U est sortie, et avec elle, un catalogue de jeux indépendants faits avec amour. Et honnêtement, lequel d'entre eux serait mieux placé que Little Inferno pour réchauffer votre âme en ces froides nuits d'hiver ? En fait, à peu près tous.
Si vous avez toujours refoulé au plus profond de votre être des instincts pyromanes, vous avez désormais une alternative intéressante à Team Fortress 2 : Little Inferno. Bien moins exigeant et surtout sans aucun rapport avec le sus-cité, Little Inferno, s'apparente en fait à une sorte de simulation de feu de cheminée. Placé dans un monde froid et presque sans lien avec l'extérieur, le joueur est vite invité, par le biais d'une réclame, à faire brûler tout un tas d'objets dans son petit Little Inferno, un foyer, pour se tenir au chaud. En pratique, il suffit de passer par un catalogue qui vous sera fourni dès le début du jeu, pour commander ce qui vous fait plaisir et regarder le tout s'embraser dans des flammes franchement jolies. Chaque fois qu'un objet s'envolera en poussières, vous récupérerez alors des pièces (plus que ce que vous aviez dépensé) pour pouvoir recommencer à acheter des produits ! Leur variété est d'ailleurs assez importante puisque vous pourrez vous retrouver à faire flamber tout et n'importe quoi, et bien souvent tous ces bibelots ne réagiront pas de la même manière face à la colère d’Héphaïstos : une carte de crédit laissera s'envoler des billets de banque, un sachet de maïs explosera en pop-corn... Le but du jeu est alors de réussir à trouver les combos gagnants (carte de crédit + réplique miniature d'une banque) à l'aide d'indices pour débloquer de nouveaux catalogues et surtout faire progresser l'histoire. Et, malheureusement, c'est bien tout ce qu'il y a à faire du jeu. Autant dire qu'on a vite fait le tour du concept.
Heureusement, Little Inferno se veut aussi être une expérience narrative. Difficile au début de saisir si toutes ces actions ont un but ou non. Mais ceux capables de lire en filigrane, comprendront assez rapidement certaines métaphores, qui deviendront de plus en plus évidentes au fur et à mesure de la progression du scénario. Celui-ci progressera d'ailleurs uniquement par le biais des lettres de votre voisine un peu glauque, que vous recevrez occasionnellement. Des bulletins météos vous rappelant à quel point il fait froid dehors viendront également terminer de placer le cadre de cet univers halluciné. Le tout baigne dans une atmosphère à la fois chaleureuse, nostalgique et malsaine, que la bande-son du titre parvient parfaitement à retransmettre. Dommage que la répétitivité de l'action prenne le dessus et que le gameplay soit à ce point peu glorifiant. Pas une once de challenge et encore moins d'enthousiasme : dur de s'impliquer pour simplement trouver des combinaisons d'objets à cramer. Quand on finit un jeu en moins de quatre heures et qu'on a quand même trouvé le temps long, c'est que quelque chose ne va pas.