Nintendo Switch

Yomawari: Lost in the Dark

Test Switch

Yomawari: Lost in the Dark

Par ggvanrom - Le 16/10/2022 à 00:17

Saga débutée en 2015 sur PSVita, Yomawari de Nippon Ichi Software a su démontrer avec brio qu’on pouvait très bien effrayer les joueurs sans pour autant miser sur des graphismes hyperréalistes. Après Yomawari : The Long Night Collection compilant les deux premiers jeux, le 3ème épisode de la franchise, dénommé Yomawari: Lost in the Dark s'apprête à sortir sur Nintendo Switch le 28 octobre prochain. L’horreur est-elle toujours au rendez-vous ?

L’innocence de l’enfance contre la cruauté du monde

Yomawari Lost in the Dark - 01La principale force de la licence Yomawari, c’est de faire incarner aux joueurs de jeunes enfants mis dans des situations particulièrement dures, voire glauques/crues le long de leur aventure. Ce nouvel épisode ne déroge pas à la règle, puisqu’il nous fait incarner une jeune fille subissant un harcèlement horrible à l’école, la poussant à se jetant du haut d’un immeuble, tout en nous donnant le contrôle de l’action… Alors que l’histoire aurait pu s’arrêter là, nous retrouvons cette même jeune fille en vie dans un tout autre lieu. Elle fera la rencontre d’une autre fille qui semble savoir parfaitement ce qui est en train de lui arriver, en précisant que notre héroïne est actuellement maudite.

Yomawari Lost in the Dark - 02Ne nous aidant pas davantage, cette mystérieuse fille nous dit que les deux personnages se connaissent très bien, et que nous sommes amnésiques. Afin de trouver une solution contre cette malédiction, notre héroïne n’aura pas d’autres choix que de retrouver ses souvenirs perdus en arpentant sa ville à la recherche d’éléments qui lui permettront de recouvrer la mémoire. Mais hélas la tâche s’avère compliquée, est-ce la malédiction ou autre chose ? En-tout-cas, nous sommes dans la capacité de voir les fantômes et autres Yokai qui errent en ville, et le moindre contact avec ces derniers signera notre arrêt de mort dans un bain de sang.



Prendre un enfant par la main… ou pas…

Yomawari Lost in the Dark - 03Se présentant comme un jeu mêlant aventure et énigmes, Yomawari: Lost in the Dark va vous demander d’arpenter la ville en pleine nuit afin de trouver les différents indices pour recouvrer votre mémoire. Certains objets vous permettront ainsi de voir brièvement à quel endroit chercher vos précieux souvenirs. Une fois sorti de chez vous armé de votre lampe torche, vous devrez explorer et tenter de vous frayer un chemin vers l’un de vos objectifs. Le jeu ne vous prend aucunement par la main et vous laisse vous débrouiller pour trouver le bon chemin, en prenant soin de mettre des passages impossibles à franchir pour vous aiguiller un minimum. Dans les ruelles sombres que vous traverserez, vous croiserez de nombreux fantômes et autres esprits qu’il vous faudra contourner. Ici, point de barre de vie, seulement une jauge d’endurance qui diminue lorsque vous courrez. Et si jamais vous êtes pris en chasse par un ennemi, cette dernière fondra comme neige au soleil à cause de la peur.

Yomawari Lost in the Dark - 04Côté gameplay, on reste sur quelque chose de basique et efficace. Un bouton pour interagir avec le décor et les objets, un autre pour lancer un objet, le bouton - pour allumer et éteindre la lampe torche, et enfin la possibilité de se cacher les yeux en maintenant les gâchettes ZL et ZR pour passer inaperçu quand certains ennemis sont trop proches. Outre vos pérégrinations dans les ruelles effrayantes, vous allez également visiter divers endroits comme une école, une forêt, un cimetière ou encore un bateau, tous hantés par une ou plusieurs grosses créatures qui vont vous courser durant la majeure partie de votre exploration des lieux. Bien qu’assez court, j’avoue avoir été particulièrement dérangé par la maison de poupées au fond de la forêt (syndrome Chucky et Annabelle sans doute). Atteindre ces zones et les explorer vous demandera régulièrement de faire chauffer votre matière grise afin d’avancer, en résolvant de petites énigmes plus ou moins complexes. À noter qu’il vous faudra également gérer un minimum l’anglais pour pouvoir pleinement profiter du jeu et de son histoire qui s’étale sur une douzaine d’heures.

Yomawari Lost in the Dark - 05À chaque fin de zone, vous devrez affronter un boss. Ces derniers seront particulièrement redoutables, car comme dit précédemment, le moindre contact entraîne le game over. Il vous faudra ainsi mourir de nombreuses fois avant de maîtriser les comportements de ces boss. Pas de panique cependant, une mort vous fait recommencer la plupart du temps devant un autel ou un téléphone. Ces derniers sont les seuls endroits où vous pourrez sauvegarder votre progression en échange d’une pièce de monnaie (ces dernières sont trouvables en quantité un peu partout).

Graphismes minimalistes, mais horreur maximale

Yomawari Lost in the Dark - 06Ce qui fait la force de la licence depuis des années, c’est son ambiance globale. L’horreur dans Yomawari: Lost in the Dark se base sur trois éléments : les (nombreux) jumpscares, l’absence totale de musique ambiante qui renforce cette ambiance lourde, et un sound-design aux petits oignons. Les développeurs nous livrent un travail d’une grande minutie avec un nombre impressionnant de détails dans les bruitages, allant des bruits étranges que l’on entend de loin, aux hurlements d’animaux et créatures. Le battement de notre cœur qui s’accélère est également annonciateur d’un danger qui est très proche. 

Yomawari Lost in the Dark - 07Côté graphismes, les développeurs de Nippon Ichi Software ont une nouvelle fois fait le choix de se concentrer sur un style animé en 3D isométrique somme toute classique. Ce n’est pas une claque visuelle, loin de là, mais l’horreur est maintenue grâce au sound-design et aux différentes mises en situation. De plus, cet aspect presque enfantin renforce le contraste entre l’horreur permanente du jeu, et notre statut d’enfant devant affronter ce monde sinistre. La formule marche, et c’est tout ce qu’on lui demande.


Yomawari : Lost in the Dark
Précommander sur amazon.fr

 

7.5
Tout comme ses prédécesseurs, Yomawari: Lost in the Dark arrive encore une fois à nous effrayer en proposer un univers mignon, contrastant avec une horreur ambiante particulièrement crue. Le tout étant sublimé par un sound design d'une grande précision et une histoire qui donne envie d'en voir le bout, le titre vous tiendra en haleine entre 10 et 15 heures en fonction de votre capacité à résoudre les énigmes, et votre volonté de trouver tous les collectibles.

  • Le contraste innocence de l'enfance / horreur
  • Un sound design toujours aussi efficace
  • Un gameplay un peu plus étoffé
  • Une histoire à la fois dure et touchante
  • Un univers en 3D isométrique minimaliste mais qui fonctionne bien
  • Certaines énigmes peuvent décourager les joueurs
  • Toujours uniquement en anglais