Après la sortie des remasters de la première trilogie Tomb Raider, Aspyr, qui souhaitait refaire l'intégralité des opus, a sorti les trois jeux suivants en partenariat avec Crystal Dynamics. Depuis le 14 mars 2025, la Nintendo Switch a donc ajouté la deuxième trilogie du nom de Tomb Raider IV-VI Remastered à son catalogue. Les fans peuvent continuer à découvrir ou redécouvrir les aventures de la plus célèbre des pilleuses de tombes, Lady Lara Croft.
Tomb Raider IV : La Révélation Finale
Le quatrième opus de la saga, sorti initialement en 1999, emmène notre héroïne en Egypte où la jeune femme devra combattre les forces du mal. Lara doit, en effet, lutter contre un ancien dieu égyptien, Seth, qui se réveille après que cette première ait dérobé une précieuse relique lors d’une de ses escapades. En plus de cette lutte acharnée pour protéger le monde de sa destruction, Lara se verra opposée à son ancien mentor qu’elle croyait disparu, Werner Von Croy.
A l’époque, ce nouvel opus utilisait le même moteur graphique que le titre précédent bien qu’il comportait quelques petites améliorations subtiles. Les environnements égyptiens dans lesquels vous allez vous déplacer sont d'ailleurs plus vastes et remplis de détails, mettant l’accent sur l’exploration, plus que dans la précédente trilogie. Cela rend aussi les zones du jeu plus labyrinthiques, donnant un vrai sentiment d’isolement. Le jeu offre sinon, comme les titres précédents, une exploration dans un décor modélisé en 3D et un personnage jouable en vue à la troisième personne.
Le gameplay y est amélioré cependant et les puzzles et les phases de plateforme obtiennent également un level up, les rendant un peu plus difficiles. C’est vrai que Tomb Raider est une saga de jeux bien connue pour la facilité de son gameplay… (ironie) On retrouvera, bien sûr, lors des phases d’exploration, de nombreuses trousses de soins, armes et munitions en tout genre qui vous permettront de lutter plus ou moins facilement contre les différents boss de fin de niveau. À vous de gérer votre équipement comme vous le pouvez pour ne pas vous retrouver dans une impasse. Les contrôles du personnage restent les mêmes que ceux des précédents opus, réglables dans les options du jeu, même si on arrive à noter une amélioration dans la fluidité des mouvements les rendant un peu plus naturels par certains aspects.
Tomb Raider IV : La Révélation Finale offre une histoire plus narrative avec des cinématiques entre chaque niveau, ce qui n’était pas le cas des précédents opus. L’histoire est également beaucoup plus sombre que ses prédécesseurs, plus mature également et se concentre davantage sur la mythologie égyptienne. Également disponible dans ce remaster, et comme c'était le cas dans la première trilogie, le quatrième volet de la saga Tomb Raider offre également aux joueurs la possibilité de pouvoir découvrir un niveau promotionnel rare, sorti initialement pour le jeu en 99, le niveau “Times Exclusive” qui est disponible dès votre première partie.
Tomb Raider V : Chroniques (ou sur les Traces de Lara Croft)
Dans le jeu Tomb Raider IV, Lara connaît un tragique destin. Dans le cinquième volet de la saga, ses anciens amis et collaborateurs se remémorent certains de ses plus grands succès dans la chasse aux artefacts. Les différents tableaux de ce nouveau jeu vous emmènent aux quatre coins du monde… L’Italie, l’Irlande, la Russie et plus encore ! Vous vous retrouverez également à jouer avec une Lara à différentes époques, permettant ainsi de revoir l’aventurière lorsqu’elle était encore une apprentie pilleuse de tombe, se retrouvant presque fragile sans ses précieux pistolets. Ce cinquième opus nous permet de voyager encore plus loin avec notre Lady britannique préférée.
Sorti au début des années 2000, ce nouveau jeu proposait à l’époque une amélioration du moteur graphique utilisé par Tomb Raider IV. Offrant de meilleures textures et des environnements plus détaillés. Le titre reste néanmoins limité par les capacités des consoles de l’époque. Le gameplay, quant à lui, ne voit pas vraiment d’évolution néanmoins, les différents chapitres vont chacun introduire de nouvelles mécaniques et des environnements variés qui changent un peu le rythme du jeu habituel. Offrant ainsi un environnement unique, une grande variété de décors et de défis à chaque tableau. Bien sûr, nous gardons toujours cette exploration typique des jeux nous obligeant à dénicher secrets, munitions et trousses de soins, nous permettant d'évoluer dans l’histoire.
Contrairement à tous les jeux réalisés précédemment, ce cinquième volet change de genre narratif. Chaque chapitre étant indépendant, se passant dans des lieux et à des moments chronologiques complètement différents les uns des autres, le tout offre un sentiment de diversité mais aussi de discontinuité dans l’histoire globale. Rien de plus normal pour un jeu qui base son histoire sur des flashbacks ainsi qu’une collection de souvenirs et d’aventures passées. A l'arrivée, cela fait de Tomb Raider V : Chroniques, le titre le plus déconnecté du fil narratif principal de notre héroïne.
Tomb Raider VI : L’Ange des Ténèbres
Ce dernier volet de cette nouvelle trilogie remaster offre un tournant majeur dans la série des Tomb Raider. Avec un ton beaucoup plus sombre. L’ombre du Monstrum plane sur Paris. Ce meurtrier semble commettre de nombreux assassinats. C’est dans cette ambiance macabre qu’on y retrouve une Lara accusée à tort d’un meurtre. Son ancien mentor, Verner Von Croy meurt de façon étrange devant la jeune femme alors que celui-ci semblait avoir besoin de son aide. Lara devra alors mener l’enquête pour découvrir la vérité tout en combattant des forces mystérieuses. Ce jeu met en avant une histoire plus intime de notre héroïne, explorant, par la même occasion, de nouveaux aspects de son caractère et de son passé. Cet opus dénote également de la pilleuse de tombe forte et assuré que nous connaissons. Nous incarnons une Lara diminuée, sans arme et poursuivie par la police française. Il faudra redoubler de prudence dans ce nouveau jeu pour réussir à arriver au bout.
Sorti seulement trois ans après Tomb Raider V, l’opus de “l’Ange des Ténèbres” offre cette fois-ci une véritable avancée graphique. Avec un nouveau moteur, plus puissant qu’auparavant, il améliore nettement les graphismes de Lara et des environnements. Il permet également de jouer avec des éclairages plus complexes. Le gameplay voit également une grande évolution. Certaines mécaniques sont plus empruntées au style de jeu des RPG. Lara a un système de santé régénératif, des interactions plus détaillées avec son environnement ainsi que des éléments de furtivité. L’interface et les contrôles ont également été améliorés mais offre malheureusement un système un peu trop rigide au début du jeu. Un système d’endurance a été ajouté, ne vous permettant plus d’explorer aussi librement que dans les précédents opus. La présence et la gestion d’une monnaie font également leur apparition. Il faudra donc savoir être économe, mais pas trop, pour gérer votre réserve de soin ainsi que votre arsenal de combat.
Comme cité plus haut, le nouveau système narratif de “l’Ange des Ténèbres” a pu perturber beaucoup de joueurs à l’époque. L'interaction et le choix de dialogues possibles quand vous discutez avec des PNJ, un environnement urbain interactif divisé en plusieurs sections avec des temps de chargement quand vous changez de zones, la nouvelle gestion du personnage,... Le tout peut donner une impression de difficulté encore plus grande que les 5 premiers jeux de la saga ainsi qu’une impression encore plus importante de labyrinthe où il vous faudra de la mémoire pour facilement vous diriger dans les rues excentriques de Paris. L’esprit mythologique et de chasse aux trésors est également un élément des jeux habituels qui ne semble pas être très marqué dans le dernier volet de cette trilogie.
Remaster master classe
Avant de vous lancer dans l’aventure avec Lara, il est bon de noter que le paramétrage des touches pour jouer sur Switch est configuré sur le gameplay original et visible sous le nom de “Tank” dans les options de contrôle des jeux. Vous pouvez bien sûr les modifier et les paramétrer pour un style de gameplay plus récent qui inclut une mobilité du personnage plus réactive et une caméra qui vous suit au lieu de rester fixe comme cela se faisait à l'époque. Vous pouvez également définir vos propres touches aussi bien en contrôle “Tank” que “Moderne”. Il reste malgré tout, plus appréciable de jouer en “Tank”, quand on arrive à bien maîtriser les réactions de Lara, surtout dans les virages, car certaines phases de plateforme sont beaucoup plus faciles à gérer avec ce type de contrôle fixe qu'avec le mode fluide “Moderne”. Par contre, le système de sauvegarde est bien de “l’ancien temps” et n'a pas bénéficié d'une refonte. Pas vraiment de sauvegarde automatique donc et il faudra souvent penser à sauvegarder votre progression si vous ne voulez pas perdre plusieurs heures de jeu après avoir perdu contre un boss ou après une chute bête mais mortelle. On notera également un petit truc sympa mais pas primordial. Vous avez dans les options, une ligne “tenue” où vous pourrez, si vous le souhaitez, ajouter des lunettes de soleil à Lara.
Comme dans la première trilogie, la touche + vous permet de changer de style graphique à n’importe quel moment du jeu, même durant les cinématiques. De quoi rendre nostalgiques certains d’entre vous en redécouvrant les lignes carrées de notre héroïne qui ont été incroyablement bien retravaillés encore une fois dans cette nouvelle trilogie remaster, tout en laissant, bien sûr, les musiques iconiques des opus. On y retrouve également les dialogues de l’époque, entièrement doublés en français avec la voix iconique de Françoise Cadol, sauf pour le niveau exclusif du Times qui, lui, est resté entièrement doublé en anglais. Heureusement, les sous-titres traduits, vous aideront à comprendre de quoi il retourne si vous n’êtes pas très amis avec la langue natale de notre héroïne. Un des rares points négatifs, outre la difficulté des fois un peu trop présente et les labyrinthes trop complexes, est la lenteur de navigation entre les trois écran-titres de cette trilogie. Contrairement à l’ancien opus où tout était fluide, naviguer entre les menus de sélection est très lent. Peut-être est-ce dû au fait qu’à partir du quatrième jeu, l’écran d’accueil n’était plus un écran fixe mais une cinématique… Ça n'explique pas par contre, la lenteur présente dans le dernier jeu, “l’Ange des Ténèbres”. L’écran d’accueil est fixe et même en jeu, ouvrir le menu et naviguer dedans est lent… Bien dommage pour ces si bons jeux d’exploration.
