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Tokyo Mirage Sessions #FE Encore

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Tokyo Mirage Sessions #FE Encore

Par ggvanrom - Le 06/01/2020 à 18:00

Sorti initialement en 2016 dans nos contrées, Tokyo Mirage Sessions #FE n’avait pas réussi à conquérir la foule. Cross-over entre Persona et Fire Emblem, univers très « japonais » autour des Idols, le tout avec quasi aucune communication et l’absence de traduction en français, le titre débutait une partie de Scrabble seulement avec des X et des W. Fort heureusement, Atlus et Nintendo essayent de corriger le tir en ce début d’année 2020 et nous proposent une version améliorée du jeu de base, apportant du contenu supplémentaire, mais surtout une traduction dans la langue de Molière. Est-ce que l’essai sera concluant cette fois ? Faisons le point avec une petite preview.

Un univers très « japonais »

C’est un défaut que l’on avait pu faire lors de la sortie de Tokyo Mirage Sessions #FE sur Wii U, bien que l’idée de base soit la fusion entre les univers de Persona et de Fire Emblem, toute la mise en scène du jeu repose sur l’univers des Idols, qui demeure un concept assez obscur chez les Occidentaux. Nous suivons les aventures d'Itsuki Aoi , un jeune lycéen de 18 ans dans la ville de Tokyo, toujours collé à son amie d’enfance Tsubasa Oribe.

Alors que cette dernière participe à un concours pour devenir Idol, la scène est attaquée par des Mirages, de mystérieuses entités se nourrissant de performa, que l’on pourrait traduire par la fibre artistique des hommes. À la manière des Palais de Persona 5, chaque zone attaquée abrite une Idolasphère, un lieu étrange où se réunissent les Mirages. N’écoutant que son courage, Itsuki fonce dans l’Idolasphère pour secourir son amie d’enfance capturée par ces créatures, et découvre qu’il a un potentiel lui permettant de combattre ces derniers, et de s’en faire également des alliés. C’est ainsi qu’il va réussir à se défaire d’un Mirage et lui rendre son apparence originelle : Chrom, héros de Fire Emblem : Awakening.

Grâce à son nouveau pouvoir, il réussit à sauver son amie d’enfance dotée également de cet étrange pouvoir, la liant ainsi au Mirage dénommée Shiida tirée de Fire Emblem : Shadow Dragon. Ils seront finalement rejoints par Touma Agaki, ami des deux personnages, et possédant également un Mirage du nom de Caïn, tiré de Fire Emblem 7 (Fire Emblem en Occident). Grâce à Touma, nos lycéens apprennent qu’ils sont des Maîtres Mirage, et vont rejoindre Fortuna, une agence d’Idols afin de devenir... des idols, et surtout travailler sous couverture pour éliminer la menace engendrée par les Mirages, et découvrir qui tire les ficelles en coulisses


Strass, paillettes... épées et magies

Les premiers chapitres de l’aventure seront là pour vous introduire dans le monde des idols, faire connaissance avec les autres membres de l’équipe comme le duo Kira / Tharja, la dirigeante de Fortuna Maiko, et les nombreux acteurs du milieu. Si chacun a déjà un poste / objectif clé pour sa carrière, notre héros quant à lui se retrouve embarqué dans un monde ne le passionnant pas plus que ça, se retrouvant comme un homme à tout faire au sein de Fortuna. Il aura surtout une position de leader lors des combats contre les Mirages, et de médiateur avec l’ensemble du staff.

Servant de couverture pour les combats contre les Mirages, les bureaux de Fortuna cachent aussi un accès menant au sein du Palais fleuri, un endroit mystérieux où vit l’uta-loid Tiki, qui aidera vos héros de multiples façons. Fabrication d’armes dénommées Carnages, apprentissage de techniques (Radiant Skills) ou encore changement de classe. Car outre le fait que les Mirages soient tous tirés de l’univers Fire Emblem, le titre sait savamment mixer entre les univers de Persona et Fire Emblem.


Persona Emblem

Durant et entre chaque chapitre, votre objectif est de suivre l’évolution de vos héros, les équiper, et améliorer vos relations sociales avec ces derniers. Ceci vous donnera accès à des quêtes annexes qui leur donneront un grand avantage durant leurs combats. Si la dimension relation sociale / amoureuse reste assez minime pour un jeu estampillé Persona, le tout se laisse suivre, malgré quelques passages vraiment cucul en début de partie (la première fois que Tsubasa chante par exemple).

Dans chaque chapitre, une attaque de Mirage a lieu, avec l’apparition d’une nouvelle Idolasphère. Une fois à l’intérieur, vous devez accomplir un donjon thématique, grouillant de Mirages. Pour avancer jusqu’au boss, il faudra résoudre plusieurs casse-tête, éliminer de nombreux adversaires pour monter de niveau, et effectuer de (trop) nombreux aller-retour entre les donjons et le Palais Fleuri pour débloquer de nouvelles armes et de nouvelles techniques, car ces dernières ne sont accessibles qu’en collectant des âmes de monstres. Le système de level-up quant à lui est inspiré de Fire Emblem avec une grande notion d’aléatoire sur l’augmentation des statistiques.

Des combats toujours aussi techniques

Au niveau des combats, vous rencontrerez dans les donjons des Mirages apparaissant autour de vous, vous pourrez alors rentrer directement en contact avec eux pour déclencher le combat, ou tenter de les étourdir avec votre épée pour espérer grappiller quelques tours bonus.  Les combats se déroulent à la manière des jeux Persona : du J-RPG classique en tour par tour où les plus rapides agissent les premiers. Côté palette d’actions vous avez une attaque standard, les skills, les objets, le changement de héros lorsque vous aurez plus de 3 combattants, Tactiques pour faire jouer vos alliés en automatique et la fuite si vous vous retrouvez contre des adversaires trop puissants.

Côté gameplay on reste sur une grosse dominance de l’univers Persona. Lorsque vous ciblez vos ennemis, vous voyez apparaitre leurs points forts et leurs points faibles. L’objectif est donc de viser au maximum leurs points faibles, ainsi d’infliger un maximum de dégâts, et pouvoir déclencher des Sessions. Ces dernières sont des coups bonus se déclenchant si vous avez des Session Skills compatibles avec l’attaque déclenchée précédemment sur un de vos personnages. Si au début de l’aventure vous pouvez avoir une chaine de 2 sessions, il sera possible d’aller jusqu’à 5 ou 6, causant un maximum de dégâts, et vous permettant de dégotter des objets bonus. Attention tout de même, cette technique est utilisable également par vos adversaires.

À cela s’ajoutent également les improvisations, transformant aléatoirement une technique que vous avez choisie en une autre beaucoup plus puissante. Côté attaque, chaque personnage a une arme qui lui est attitrée de par son Persona Mirage. Si vous souhaitez avoir un plus large choix d’attaque il vous faudra vous équiper de nouveaux Carnages, les armes forgées par Tiki, et les maitriser en faisant de plus en plus de combat. Chaque pallié débloquera une capacité active ou passive pour votre héros. Il faudra cependant faire attention, car vous avez une palette de coups limités. À noter que si les combats sont relativement faciles, les boss quant à eux risquent de vous faire criser si vous n'avez pas le niveau suffisant, ou une mauvaise équipe. Fort heureusement en dehors du farming, vous avez la possibilité de modifier le niveau de difficulté dans les options à tout moment.

Quid des ajouts et de la censure ?

Si l'ajout du sous-titrage en français est le gros argument pour vous faire (re)commencer Tokyo Mirage Sessions #FE Encore, le titre ne s'en vient pas seulement avec cet ajout. Lors de la sortie du jeu, une série de DLC avait également vu le jour. En plus des costumes supplémentaires, nous avons également accès à 3 donjons supplémentaires depuis le Palais Fleuri. Le Domaine de l'entrainement pour faire le plein de tomes qui augmentent l'XP, le Domaine des maitres pour augmenter la maitrise de vos armes, et le Domaine du prisonnier où vous pourrez récupérer des résidus, des items à échanger très rares. À cela s'ajoute un tout nouveau donjon : la Quête des rêves, nous offrant des histoires annexes sur les personnages du jeu, mais aussi une salve d'objets et de costumes supplémentaires.

Côté censure, la grogne s'est surtout faite entendre du côté des Japonais puisque Tokyo Mirage Sessions #FE Encore se base sur la version Wii U Occidentale qui avait été censurée à l'époque. Ladite censure a été imposée par Nintendo of America lors de la localisation du titre, et repose majoritairement sur des costumes jugés trop révélateurs au niveau des courbes des personnages féminins. Si en soit cela peut se comprendre, les idols japonaises ont toujours été représentées comme des sex-symbols ou avec des tenues plus ou moins suggestives. Si dans notre culture d'Occidentaux cela peut choquer, ceci est normal au pays du Soleil-Levant. Il est juste dommage que la logique ne soit pas de rigueur dans la censure appliquée. Le costume de Tsubasa dans le clip Feels est censuré au niveau du décolleté plongeant, par contre sa tenue de base de Maître Mirage qui en affiche un beaucoup plus prononcé n'a pas été retouché. De même la poitrine du Mirage Aversa est censurée par une fumerolle violette durant une cinématique, mais est clairement apparente durant tout le combat. Loin d'entacher l'expérience, il est juste dommage que cette censure soit maladroite.

 

Fort
Avec la sortie de Tokyo Mirage Sessions #FE Encore sur Switch en ce début d'année, je peux personnellement profiter de l'aventure sans prise de tête et profiter des nouveaux ajouts de contenu, à commencer par la traduction en français. Malgré la présence de cette traduction, le titre reste tout de même un jeu de niche, de par son genre de moins en moins exploité, et la thématique des idols trop peu connues en Occident. Néanmoins il possède de nombreuses qualités de par son gameplay exigeant et son univers coloré. Si vous êtes un passionné de Persona et de Fire Emblem, n'hésitez pas à vous renseigner sur le jeu d'ici sa sortie le 17 janvier 2020.