Projet jugé complètement frappé lors de sa révélation au grand public, Them's Fightin' Herds a su pourtant capter l’attention avec la participation de Lauren Faust en charge du design du jeu. Pour l’info, c’est également à elle que l’on doit le design des Super Nanas ou encore de la série My Little Pony de 2010. Voir des animaux colorés remplacer des combattants bipèdes aux muscles saillants, idée de génie ou non ?
De Fighting is Magic à Them’s Fightin’ Herds
Projet débuté en 2011 à une époque où l’anime My Little Pony: Friendship is Magic était en pleine effervescence, Fighting is Magic était un fangame mettant en avant les principaux personnages de la série qui se mettaient gentiment sur la tête à grand coup de sabots. Après un passage en force des avocats de la licence, et le retrait de Lauren Faust de la licence My Little Poney en parallèle, les développeurs du fan-game et cette dernière vont mettre sur pieds un nouveau projet reprenant l’idée de base du jeu de combat, en développant un tout nouvel univers et de nouveaux quadrupèdes tout aussi colorés : Them's Fightin' Herds.
Après différentes campagnes de financement, le nouveau studio Mane 6 propose enfin le jeu en accès anticipé sur PC, et le titre voit finalement le jour en octobre 2022 sur Nintendo Switch et consoles concurrentes. Au menu, une histoire mettant en scène le monde de Foenium où les différentes créatures vivent en paix. Malheureusement, la paix est menacée avec le retour des Prédateurs. Afin de rétablir la paix, des champions vont être sélectionnés parmi les quadrupèdes de Foenium, qui vont devoir se mettre sur la tête pour sélectionner qui seront les champions qui affronteront ces terribles ennemis.
Si le lore du jeu parait inutile compte tenu du type de jeu qu’est Them’s Fightin’ Herds, il s’avère que les développeurs ont tenu à intégrer un mode histoire où nous est conté cette fameuse histoire. Le mode prend alors la forme d’une aventure en 2D rétro où nous évoluons d’écran en écran, alternant entre des zones ouvertes, des « donjons » et des diverses villes, le tout agrémenté de dialogues et de petits événements supplémentaires mettant en place des scènes de plateforme. Si vous entrez en contact avec un prédateur sur l’écran, vous lancerez un combat. Vous aurez également à combattre des boss plus ou moins difficiles, ainsi que les autres quadrupèdes du jeu aspirant à devenir des champions dans des combats plus ou moins scriptés.
Un gameplay simpliste, mais ô combien exigeant
Basé sur le moteur de Skullgirls, Them’s Fightin’ Herds est un jeu de combat 2D à 4 boutons. Attaque faible, attaque moyenne, attaque forte, et magie sont attribués aux touches A,B,X,Y de la manette. Le but sera d’enchaîner les combos, et de placer des coups spéciaux via des combinaisons précises propres à chaque personnage. La clé de la victoire se base sur le rythme de vos coups, et surtout les réflexes selon les différentes mises en situation. Il vous faudra apprendre rapidement les différences entre garde haute et garde basse, le concept de parade, les combos, les contres etc.. Le jeu solo propose différents modes de difficulté, mais pour ceux n’étant pas habitués des jeux de combat exigeants, même le mode le plus simple risque de vous faire grincer des dents, notamment les combats de boss et les combats scriptés qui peuvent être rapidement énervants (le premier combat contre Velvet dans le mode Histoire…). Quant aux matchs en ligne… Disons qu’il va falloir que vous soyez bien préparés pour affronter des joueurs extrêmement motivés.
Heureusement pour apprendre il y a deux solutions : apprendre les bases soi-même, ou passer par le mode didacticiel. Si on peut reprocher au jeu sa difficulté, il faut avouer que son didacticiel est extrêmement complet, simple à comprendre (pas comme certains), et il propose d’apprendre les coups spéciaux de chaque adversaire de manière très ludique. Nous vous conseillons donc très vivement de passer par cette étape avant de vous lancer sur les parties en ligne. Il y a également un mode Practice si vous souhaitez simplement tâter les boutons at apprendre les commandes par vous-même.
Pour revenir sur le mode Online, vous pouvez si vous le souhaitez lancer une recherche rapide dans un lobby classique, ou bien pour opter pour le lobby Pixel, vous permettant d’interagir avec les autres joueurs en reprenant la forme rétro du mode histoire. C’est également à cet endroit que vous pourrez faire le plein de cosmétique pour votre avatar en échange des cubes de sel durement gagnés lors des combats.
Un jeu cartoon magnifique, mais un peu léger
Quand on peut compter sur Lauren Faust qui a dessiné les personnages des Super Nanas et de My Little Pony pour s’occuper du design de son jeu de combat, on est en droit de s’attendre à un titre extrêmement coloré. Them’s Fightin’ Herds a su récupérer l’essence de Fighting is Magic pour proposer un casting coloré dans des décors qui le sont tout autant. Le jeu a un coup de crayon bien à lui qui lui donne un look tout à fait unique. Côté musique en revanche rien de spécifique à en dire, ça meuble le jeu, mais rien de transcendant ou d’inoubliable. On peut noter que les musiques adoptent des variations en fonction du personnage incarné.
On terminera avec le contenu du jeu. Si le didacticiel et le mode histoire sont de bonnes surprises, il faut avouer que le contenu est le seul vrai point faible du titre. Bien que les personnages soient tous différents, ils sont actuellement au nombre de 7. Un season pass est bien au programme, mais même pour un tarif de 19,99 €, on aurait aimé au moins une dizaine de personnages. Le second problème est l’équilibrage du jeu. Outre la difficulté du jeu, ce dernier propose aussi quelques phases de gameplay où il faut effectuer des sauts précis, mais au sticks ces phases sont un véritable calvaire. Enfin côté combat, vous découvrirez rapidement deux styles de combattant. Ceux qui misent tout sur le corps-à-corps, et ceux qui tablent sur le combat à distance. Autant le dire de suite, les combattants à distance sont de véritables plaies pour ceux préférant sentir le poids des patounes et des sabots contre le visage de leur adversaire.
