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The Sorrowvirus - A Faceless Short Story

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The Sorrowvirus - A Faceless Short Story

Par C-Ptique - Le 17/05/2022 à 08:00

Développé par Watchmaker, un tout nouveau studio qui n’a pas laissé la moindre information à son sujet, The Sorrowvirus nous propose de vivre l’enfer que subit Wyatt Heyll, un jeune homme atteint de nombreuses maladies et qui subit des expérimentations médicales, ce qui lui fait vivre des crises de folie. Un fond de décor parfait pour une histoire d’horreur. Voyons ce qu’il en est manettes en main.

Plus de peur que de mal.

Nous sommes Wyatt Heyll, un jeune homme atteint d’une maladie grave dont il risque d'en mourir. Dans le désespoir, son père médecin a créé un virus, le fameux Sorrowvirus (« Virus de la Tristesse » en bon françois), censé le guérir mais le remède s’est révélé pire que la maladie. Certes, Wyatt ne risque plus de mourir mais il doit prendre presque en permanence le médicament et plus grave encore, il est victime de crises de folies, ce qui fait hésiter les équipes médicales à le maintenir en vie.

Après cette rapide introduction, Wyatt se réveille à l’hôpital et on subit rapidement ses crises de folies. Après avoir lu quelques notes dans notre chambre on ne peut plus normale et rassurante, on a droit à notre premier coup de frayeur en se retournant à cause de poupées qui sont apparues subitement. Certes, elles restent immobiles mais c’est pour mieux nous préparer pour la suite à quelques scènes d'angoisse.

Au fil du jeu, on rencontre de nombreuses poupées, certaines se révèlent amicales tandis que d’autres lui voudront clairement du mal. Wyatt est pourtant immortel dans le jeu, aucun événement ne peut le tuer, et pourtant les coups de frayeurs et les moments de malaise et d’angoisse sont nombreux, ce qui est mine de rien une petite prouesse. Rares sont les endroits où on se sent en sécurité et il n’est pas possible de revenir toujours en arrière, on ne peut que plonger plus profondément dans la folie. Hélas, si on n’est pas sensible aux jumpscare, il n’y aura pas vraiment de raison d’avoir peur dans ce jeu.

On croise bien des créatures mi-fantôme, mi-zombie sous forme de lave qui nous font perdre la notion du temps, chose dont on ne peut se guérir qu’en sauvegardant près des horloges, mais à aucun moment, elles ne nous poursuivent ou ne nous menacent réellement. Au mieux, elles restent immobiles et on doit se frayer un chemin entre elles sans les toucher. Dommage, c'était un beau potentiel.

Lire des notes pour parvenir à sa fin.

The Sorrowvirus dispose de 4 fins possibles, celle qui vous arrivera dépendra de votre curiosité à lire les notes disséminées dans les niveaux. Il est tout à fait possible de progresser en ligne droite sans lire la moindre note mais forcément, vous aurez la fin la moins satisfaisante. Les notes permettent de mieux comprendre la situation et d’aider Wyatt à échapper à son destin… Ou pas. En fait, on a eu du mal à deviner ce qui influençait véritablement la fin puisque nous avons pris bien soin de lire toutes les notes que nous croisions et nous avons pourtant eu la fin éternelle où Wyatt meurt et revit pour subir les mêmes tortures indéfiniment.

Notre curiosité peut être freinée par la barrière de la langue. Les dialogues sont en anglais et ils ont des sous-titres en français bien sûr, il n’y a donc aucun problème à ce niveau-là, mais ce n’est pas toujours le cas pour les inscriptions sur les murs, ce qui peut faire passer certains joueurs à côté de messages importantes s’ils ne maîtrisent pas la langue de Shakespeare. Heureusement, certains écriteaux sont plus équivoques et laissent peu de place au doute, ce qui compense un peu.

Tant qu’à évoquer les détails qui gâchent le plaisir de jeu, il faut aussi citer la musique puisqu’il s’agit du même morceau joué tout au long du jeu, sauf durant les quelques moments de silence. Il y a aussi des petites énigmes mais elles ne sont jamais compliquées, on peut les résoudre sans problème. À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire et la saveur est faible quand on les résouds.

Plongée dans la folie.

Tout au long de notre parcours, on entend dans notre tête des voix qui correspondent vraisemblablement à ce que nous avons entendu durant notre coma. En gros, le docteur n'est pas optimiste sur notre sort et il souhaite récupérer le virus pour continuer à mener des expérimentations. L'histoire est d’autant plus louche que nous sommes surveillés par des caméras qui suivent nos mouvements avec attention. Il y a aussi régulièrement des mannequins recouverts de draps, les faisant ressembler à des fantômes.

D’autres éléments viennent renforcer le malaise omniprésent. On se téléporte d’une dimension à une autre grâce à des tables de wija, ce qui nous fait découvrir les mêmes pièces avec un regard très différent. Ainsi, la fameuse chambre d’hôpital où nous débutons l’aventure se retrouve envahie par des plantes comme si elle était abandonnée depuis des années. Il y a également des petits bruits isolés qui s’entendent de temps en temps et dont on a du mal à deviner l’origine.

Les niveaux, bien que linéaires, sont paradoxalement labyrinthiques. Il y a en effet des demi-tours à effectuer régulièrement, l’occasion de se rendre compte que certains passages qu’on avait vu ont disparu et inversement. Résultat, il n’est pas toujours évident de s’orienter et là-aussi, cela contribue au malaise.

 

6
The Sorrowvirus se termine en l’espace de 2 ou 3 heures et vu ce qu’il propose, c’est une durée très correcte. Bien qu’il n’y ait aucun risque de mourir, le jeu est bien rôdé et réussit à nous filer des coups de frayeurs à plusieurs reprises, et le reste du temps on est souvent mal à l’aise. Hélas, cette qualité limite aussi l’intérêt du jeu puisque cela le contraint à s’appuyer sur quelques mécaniques de frayeurs uniquement, notamment les jumpscare et les malaises. On voit mal les joueurs recommencer pour débloquer d’autres fins.

  • Le malaise persistant.
  • Les jumpscare souvent bien placés.
  • Plusieurs fins possibles…
  • … Mais faible potentiel de rejouabilité.
  • Quelques mécaniques et créatures peu exploitées.
  • Un peu cher à l’achat.

C-Ptique

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