The Karate Kid Street Rumble est un beat them all disponible sur nos bonnes vieilles Switch depuis le 20 septembre 2024. Réalisé par les argentins de Odaclick et édité par GameMill Entertainment, le jeu souhaite surfer sur le succès de la série Cobra Kai, digne successeur des films Karate Kid parus quant à eux dans les années 80. Rappelons que la série en est à sa 6è et dernière saison et que les ultimes épisodes seront disponibles entre novembre et début 2025. Le jeu se base sur les films et c'est ainsi que nous incarnons Daniel LaRusso, prêt à en découdre avec tous les malfrats du coin ! Franche réussite ou pas, tentons d'en savoir plus dans ce test, réalisé grâce à un code de jeu fourni gracieusement par l'éditeur.
Cheap or not cheap ?
That's the question ! Pointons sans plus attendre un point négatif du jeu, à savoir l'histoire. Celle-ci est clairement destinée à ceux qui ont vu les films, pour les autres le contexte risque d'être bien plus confus. Il faut dire que les développeurs ont fourni le minimum syndical en la matière, se contentant de quelques "cinématiques" qui ne sont en réalité qu'une succession de plans fixes. Pourtant, tout le monde ne connait pas Karaté Kid, en particulier les plus jeunes d'entre nous qui n'auront peut-être pas envie de voir de vieux films - pourtant cultes certes - des années 80 et ses effets spéciaux d'une autre époque. Il aurait donc été judicieux de davantage mettre l'accent sur l'enrobage du jeu, inclure de réelles cinématiques explicatives voir pourquoi pas des extraits des films !
Franchir le mode histoire vous donnera accès à d'autres modes, comme le mode Arcade, l'accès aux mini jeux, etc. Ces derniers permettent de casser un peu la routine même si on ne s'attardera pas trop dessus. Le côté punchy est bel et bien présent, on avance en mode histoire dans les niveaux sans trop se poser de questions, et c'est bien ce que l'on attend d'un beat-them-all de nos jours. Street of Rage 4 a ici un concurrent de taille, du moins les ressemblances sont frappantes puisque l'on parcourt bien les niveaux de gauche à droite en cognant nos adversaires de plusieurs manières, avec parfois des déplacements qui s'effectuent aussi de haut en bas. Etrangement certains ennemis ne suivent pas lorsque l'on avance jusqu'à la prochaine étape : bug or not, that's the question !
Hadoken !
4 personnages sont disponibles, à savoir Daniel LaRusso, Ali, Kumiko et Miyagi, avec chacun des caractéristiques qui leurs sont propres. Ainsi, si vous aimez la vitesse, privilégiez Ali, alors que si vous voulez un bourrin, prenez plutôt Miyagi. Kumiko assure dans les attaques de zone tandis que le héros, Daniel, est le personnage le plus équilibré du jeu. Ils possèdent tous leurs propres combos, qui évoluent au fur et à mesure que l'on maîtrise les personnages. Une barre de coup spéciaux est présente pour pouvoir en exécuter, mais elle se vide quand vous vous prenez des coups au lieu de votre barre de santé, faisant ainsi office de protection. A vous de gérer au mieux ce bouclier car certains combats contre les boss nécessitent une jauge assez remplie, si on ne veut pas rapidement se faire envoyer ad patres. Les 12 niveaux du jeu proposent une difficulté certes progressive, mais le jeu n'est pas facile pour autant.
En plus du mode histoire, des mini jeux sont également de la partie. Au nombre de 6, ils demeurent anecdotiques tant leur contenu sonne creux en substance. Epreuves de QTE, de rapidité, même à plusieurs joueurs cela devient vite ennuyeux et on en revient vite au mode histoire, ou arcade, d'une autre saveur, surtout en coop. Le jeu se terminant en 5 ou 6 heures, cela promet, pour peu que l'on connaisse les films, quelques heures passionnantes à défoncer le moindre adversaire, de préférence en étant accompagné par un autre joueur, si possible connaisseur de la saga d'origine. Il faut dire que la monotonie risque de s'installer plus rapidement si vous êtes seul, surtout lorsque l'on affronte les boss qui sont de véritables sacs à PV et qu'en plus, ils semblent ne prendre aucun dégâts à l'écran ! Heureusement leur barre de vie se vide peu à peu mais cela nécessite une vigilance de tous les instants sur votre propre barre d'énergie.
Must-have ou seulement bon ?
A la différence de bons nombres de beat-them-all classiques, nos personnages gagnent en niveau et débloquent ainsi de nouvelles capacités, et ont une liste de défis secondaires à réaliser avant chaque niveau. Cependant ces derniers se ressemblent grandement d'un niveau à l'autre, avec par exemple le sempiternel fait de devoir abattre un certain nombre d'ennemis avec des combos. La gestion de la jauge de coup spécial en tant que bouclier est une belle innovation, impliquant de savoir se défendre et d'éviter parfois la confrontation directe. Cependant, la difficulté grandissante pourra réfréner les moins patients d'entre nous, car bien que le jeu se laisse facilement apprivoiser, il faudra tout de même savoir persévérer dans les ultimes niveaux du jeu. Le gameplay est presque parfait, il aurait suffit d'ajouter la possibilité d'utiliser des objets comme vos ennemis le font d'ailleurs, avec des fouets et des battes. C'en est même parfois un peu frustrant !
Un mode Boss Rush sera également de la partie, ainsi que le mode Arcade, sitôt le mode Histoire fini : inutile de préciser que le challenge est carrément au rendez-vous ! Les hardcore gamers apprécieront. Graphiquement parlant, les fans de pixel art seront contents, tant les décors sont réussis et variés, avec des personnages cartoonesques qui s'intègrent parfaitement dedans. La musique est suffisamment entraînante pour coller à l'action, les bruitages sont par contre un cran au-dessous de ce qui se fait d'habitude. Que l'on joue en nomade ou en docké, il n'y a pas de différences notables à l'écran. A noter qu'aucun mode en ligne n'a été prévu. Le jeu a heureusement été traduit en français, et si un dernier point doit être soulevé, cela concerne les hitboxes. Il faut être assez prêt de son adversaire pour le toucher, et réciproquement, cela se joue parfois à quelques millimètres, mais le tout reste très correct.