Nintendo Switch

Super Bullet Break

Test Switch

Super Bullet Break

Par Thatgunman - Le 11/08/2022 à 11:03

De nos jours, la plupart des joueurs sont familiarisés aux jeu dits “Gacha”. S’inspirant des gashapon, les fameuses machines à pièces distribuant des capsules, ces jeux reprennent le principe du tirage d’un objet ou d’un personnage aléatoire contre une quelconque forme de monnaie, ouvrant ainsi la boîte de Pandore des microtransactions. BeXide, développeur japonais connu pour ses jeux à licences sur mobile, vient légèrement bousculer la formule en ressortant Bullet Break sur console, mais cette fois-ci, sans micro-transactions et avec un gameplay remanié. Super Bullet Break parvient-il à trouver son équilibre malgré une formule conservée quasi-intacte ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans ce test.

Déferlement de Bullets

Dans Super Bullet Break, on incarne Akari, qui reçoit un message de Nayuta pour enquêter sur l’apparition d’une IA dans le jeu Monochrome provoquant la prolifération de bugs qui entraînent l’arrêt des serveurs du jeu. Les dialogues ne manquent pas d’autodérision, se moquant parfois de la complexité scénaristique des jeux Gacha, ou d’autres clichés bien connus des joueurs. Ça tombe bien, puisque l’on incarne quelqu'un d'extérieur au jeu, qui apporte son lot de remarques amusantes sur les différents univers parodiés dans Super Bullet Break, comme pourrait le faire un joueur lambda. En effet, Monochrome ne sera pas le seul jeu à rétablir : le jeu de baston Beastly, le jeu de rythme Princess Stage ou encore le shooter Phoenix Gunner (entre autres) sont eux aussi victimes de l’IA maléfique. Au total, 7 jeux seront à restaurer en éliminant leurs boss. L’ambiance est clairement l’un des gros points forts de Super Bullet Break. Avec son ton parodique et ses personnages attachants, on se plaît à suivre les dialogues et à découvrir les nouveaux jeux vidéo à restaurer.

C'est l'heure du duel!

Super Bullet Break est un jeu de deck-building, reprenant la structure d’un rogue-like. Il faudra parcourir les niveaux afin d’en éliminer leur boss attitré. On avance case par case dans des cartes à plusieurs embranchements. A chaque case est attribuée un évènement: on peut régénérer ses points de vies, accéder à un magasin, entrer dans un village, ouvrir un coffre ou déclencher un combat. Tous les chemins mènent inexorablement au boss, votre cheminement est donc extrêmement important pour ne pas arriver à court de points de vie. La tâche sera ardue, puisque chaque boss est un véritable sac de PV, et certains écarts mal anticipés pourront vous être fatals.

Pour avancer, il est impératif de se constituer un deck solide. Un deck est constitué de “Bullet”. Les Bullets sont des personnages qui vous serviront à attaquer votre adversaire, et qui possèdent des propriétés plus ou moins intéressantes, comme l’amélioration des statistiques, la régénération de points de vie ou encore une portée améliorée. Lors d’un combat, on pioche quelques Bullet pour constituer notre main, avec pour objectif d’éliminer les ennemis. En haut de l’écran se situe une jauge déterminant le tour en cours. Il est possible d’effectuer des actions tant que l’icône de l’ennemi n’a pas atteint l’extrémité de cette jauge. Une fois le combat terminé, on obtient de nouvelles Bullet et on revient sur la carte pour continuer notre avancée dans le niveau.

Dans un premier temps, le Game Over est quasiment inévitable sur chaque carte, et les affrontements se terminent régulièrement de justesse. En accumulant des Bullet plus puissantes et en travaillant ses combos pour réaliser un maximum de dégâts, la courbe de difficulté semble toutefois beaucoup plus abordable. Le système de combat est très simple, puisqu’il faut juste choisir quelle Bullet utiliser, mais les subtilités de chacune d’entre elles demandent un temps d’adaptation pour comprendre exactement la signification de leur description. Le jeu est en français, et le soin apporté sur les jeux de mots ou le langage propre au jeu vidéo est à saluer, mais les descriptions des Bullet en combat auraient pu être un peu plus explicites.

La fièvre du gashapon

Les parties sont rapides, qu’elles se soldent par un Game Over, ou par l’élimination du boss et s’enchaînent très bien. Il y a un véritable sentiment de progresser, même s’il est un peu illusoire, puisqu’il est conditionné par l’acquisition de Bullet plus puissantes. Le nouveau modèle économique convient d’ailleurs plutôt bien au système de gashapon. On peut soit acquérir des Bullet suite à un affrontement, au déroulement d’un événement dans un village ou à la découverte d’un coffre, soit en récupérer par le moyen des boutiques situés dans les niveaux. Ici, on peut échanger des tickets contre des Bullet, en choisissant deux traits que l’on souhaite voir dans notre tirage, conditionnant ainsi le résultat. Selon les développeurs, pas moins de 160 Bullet sont à collecter dans le jeu. Chacune est représentée par une très jolie illustration, raison de plus pour toutes les collecter ! Il est aussi important de souligner qu’on perd en quelque sorte la notion de rareté au cœur du système de gashapon. L’intérêt s’en voit diminué. En avançant dans le jeu, on débloque aussi Hikaru et Sumire, les deux comparses d’Akari, en tant que personnages jouables. Foncièrement, les différences sont subtiles, et reposent sur la possibilité d’enchaîner les attaques.

7
Super Bullet Break, reprend certes assez peu d’éléments de sa version mobile, mais réussit à retranscrire une partie du charme d’un jeu de gashapon. La difficulté est bien dosée et la rapidité des parties rend les Game Over beaucoup moins frustrants. Le système de combat, bien qu’assez simple, offre une vraie profondeur avec le système d’enchaînement et la gestion de son deck. On suit avec plaisir les péripéties d’Akari et de ses amis, parsemées de références aux genres de jeu parodiés. On perd une partie de l’intérêt du genre gashapon, l’adrénaline que l’on ressent lors d’un tirage, mais leur rationnement permet tout de même de retranscrire une partie des sensations que ce genre a à offrir.

  • Système de combat simple, mais addictif grâce au système de combo
  • Les parodies des différents types de jeux sont réussies
  • L'écriture réussie et les personnages attachants
  • Localisé entièrement en français
  • Le genre gashapon bien retranscrit...
  • ... Mais qui perd une partie de son intérêt, sans le système de rareté

Thatgunman

For great justice
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