Nintendo Switch

Shining Resonance Refrain

Test Switch

Shining Resonance Refrain

Par Saurus_no_Haineko - Le 29/07/2018 à 14:26

On a vécu un mois assez beau si l’on est fan de J-RPG sur Switch. Vous aimez ceux orienté action ? Pas de soucis, vous avez Ys 8 qui vous attend. Vous voulez une aventure à l’ancienne ? Vous avez Octopath Traveler. Vous êtes masochistes, ne pouvez pas attendre Tales of Vesperia en fin d’année et cherchez un sous-Tales of assumé et sans budget ? Allons-y pour Shining Resonnance Refrain. Remaster amélioré d’un jeu originellement sorti sur PS3, mais qui n’avait pas eu l’occasion de sortir en Occident, Shining Resonnance Refrain est le dernier représentant de la série de J-RPG selon Sega. Une série désormais très ancienne puisque le premier jeu de la série Shining est sorti en 1991.

 

I) Encore le même refrain

 

Vous l’aurez peut-être compris au titre du jeu, mais la musique prend une place très importante au sein de la série. Dans ce monde d’héroic-fantasy, les dragons sont considérés comme des divinités ayant disparus lors d’une guerre il y a plus de mille ans, et afin de leur rendre hommage, on utilise des armes-instruments appelés « Harmonics », forgés à partir de morceaux du corps du plus puissant dragon d’entre tous. On y suit l’histoire de Yuma, un jeune garçon comme les autres, enfin presque, puisqu’il possède en lui l’âme du sus-dit dragon. Votre but sera de protéger le royaume d’Astoria de la domination de l’Empire, à l’aide de vos amis dragonniers (Non, pas comme dans Eragon, juste des personnes utilisant les Harmonics). Ajout de cette version Refrain, vous pouvez ajouter deux personnages qui originellement ne devaient pas l’être, via un mode particulier. Le jeu vous encourage cependant pour votre partie à utiliser le mode normal, afin de profiter de tous les subtilités de l’histoire sans spoiler.

Au-delà de l’aspect extrêmement classique de l’histoire du jeu, force est de constater que l’univers est plutôt intéressant tandis que le scénario se laisse plutôt suivre. Les personnages sont globalement plutôt attachants et l’aspect relationnel a été vraiment poussé. Dommage cependant que tout reste tout de même, non pas très cliché, mais très générique, sans saveur. A l’instar de tout le jeu d’ailleurs… On faisait déjà mieux à la sortie du jeu en 2014, et c’est encore plus vrai aujourd’hui. Ce qui empêche toutefois de vraiment se plonger dans le scénario du jeu, ça reste quand même la longueur des dialogues du jeu, possédant une écriture très plate. Même pour un représentant du genre, c’est niais…

 

II) Cœur de dragon

 

En termes de gameplay, là aussi Shining Resonnance est très basique. Vous avez des zones séparées par des temps de chargement. Là ou Shining Resonnance fait dans l’originalité, c’est que là où la plupart des J-RPG vous proposerait un voyage au travers du monde, montrant des environnements différents, ce qui compense généralement avec un aspect technique dépassé, Shining Resonnance Refrain vous propose à la fois des graphismes dépassés… Et de repasser des dizaines de fois par les mêmes zones ! En effet, tout part de votre quartier général, la capitale d’Astoria, et l’essentiel du voyage se fait dans les zones alentours. Alors bien sûr, au bout d’un moment, on commence à partir, mais il faut pour cela compter une dizaine d’heures avant que ça commence à varier un peu. C’est principalement ici que le budget limité du jeu original se sent.

 

 Heureusement, le jeu compense avec un système de combat ultra dynamique qui n’a rien à envier à ce que l’on peut voir avec un Tales of. En temps réel, vous avec des coups normaux, un coup puissant, et une série de coups spéciaux que vous apprenez en montant de niveaux. Dommage, cependant, que contrairement à un Tales of, le tout soit vraiment mou. Le fait que les coups spéciaux ont tendance pour la plupart à manquer de punch y contribue grandement… Enfin, on notera quand même que la profondeur du système de combat est tout de même là, avec différentes possibilités de gameplay. On retrouve toutefois un syndrome qui apparait souvent dans les jeux du genre, celui du « Le personnage principal est le plus pété et vous n’avez pas besoin d’en prendre un autre ». Contrairement à Ys 8 qui vous encourage à changer de personnage, Shining Resonnance Refrain vous enjoint fortement à garder Yuma. Pourquoi ? Yuma est le seul qui a la capacité de se transformer en dragon en plein combat, une faculté qui peut changer le cours d’une bataille. On notera quand même, dans les aspects positifs, un framerate rarement pris en défaut, qui dénote d’un portage tout de même soigné.

5.5
Shining Resonnance Refrain n'est pas un jeu honteux et il aurait même pu être excellent s'il était sorti en 2010. Mais dans un monde où Tales of Xilia, pourtant considéré comme moyen et sorti en 2011, se révèle bien meilleur, et où Tales of Vesperia s'apprête aussi à ressortir, difficile de trouver un intérêt dans un jeu aussi générique dans tous ses aspects. D'autant plus qu'il est possible de trouver sur Wii U un J-RPG développé par Atlus qui mélange bien plus intelligemment la musique au jeu de rôle.... Dommage.

  • Un jeu sans réel gros défaut...
  • Le framerate imperturbable
  • Solide dans son contenu
  • ... Mais sans réelle qualité non plus
  • Graphiquement très en dessous des standards du genre
  • Ces dialogues interminables... !
  • Le système de combat ultra-mou
  • Le classicisme à son paroxysme