Nintendo Switch

Sclash

Test Switch

Sclash

Par Ex-Nihylo - Le 23/05 à 15:42

Disponible depuis le 2 mai 2024 sur nos bonnes vieilles Switch, Sclach est un jeu de combat développé par le studio français Bevel Bakery. Edité par Maximum Entertainment, qui nous a fourni un code de ce jeu pour l'occasion, Sclash met en avant des duels de samouraïs devant tuer en un seul coup leur adversaire. Est-ce que le concept, ainsi que sa mise en scène très typée japonaise, valent le coup ? C'est ce que nous allons tâcher de voir dans ce test !

Une ambiance assurée.

Dans le mode Histoire, nous incarnons un jeune samouraï orphelin du nom de Jinmu qui se donne pour mission de faire cesser un conflit sur ses terres natales. En effet, deux clans ne cessent de se battre depuis des années, à savoir le clan du dieu renard, Kitsune, et le clan du dieu corbeau, Tengu. Le jeu se déroule en plein Japon féodal que l'on reconnaît aisément, à travers les décors successifs que l'on parcourt de gauche à droite à l'instar d'un jeu d'action en 2D à l'ancienne. Le mode Histoire est plutôt court, mais a la mérite tout d'abord de servir de tutoriel, puis de vous faire acquérir les compétences suffisantes pour vaincre n'importe lequel de vos adversaires. A noter que les boss doivent se battre en 3 coups, contrairement aux ennemis normaux, tandis que vous mourrez toujours dès le moindre coup encaissé !

Le folklore japonais est bien mis en avant, par exemple la déesse Amaterasu fait rapidement son apparition en tant qu'adversaire : il s'agit d'une déesse qui est la plus importante dans la mythologie japonaise, qui aurait donné naissance à la lignée des empereurs japonais, rien que ça ! On se laisse ainsi facilement happer par l'univers proposé, riche en couleurs, parsemé d'effets "à la japonaise" comme par exemple l'envahissement de pétales de cerisiers lorsque l'on meurt, les temples japonais en arrière plan ou encore des effets d'ombres et de lumières au premier plan lorsque l'on entre dans un dojo. Le tout est magnifié par une bande-son en phase totale avec le thème abordé, usant et abusant de pistes sonores typique du pays du soleil levant. Il en va bien sûr de même pour les différents éléments à débloquer pour équiper nos combattants, en fonction de notre avancée dans le jeu, comme par exemple la possibilité de s'équiper avec un sabre kunaï.


Du gameplay varié ?

Quatre touches, c'est tout ce que le jeu vous demandera de maîtriser. Ca a l'air bien peu dit comme ça, mais vu l'expérience proposée, cela sera bien plus que suffisant. Et encore, vous aurez essentiellement besoin de la touche d'attaque et de celle de parade, le coup de pied et l'esquive étant tout de même moins utilisées. De prime abord, cela semble facile, mais il y a une dimension stratégique à prendre en compte pour tous les combats que vous allez devoir mener. En effet, inutile ici de bourriner la touche d'attaque, sous peine de mourir prématurément : il faut se battre à la manière, fantasmée, d'un samouraï, en sachant reculer quand votre ennemi se montre trop entreprenant, et au contraire se diriger vers lui par à coup quand il semble plutôt sur ses gardes. Un peu comme en escrime, savoir contrer les coups de votre adversaire vous permettra de trouver le meilleur timing pour lui porter l'estocade, qui sera finale sauf en cas de boss que l'on doit défaire en 3 coups.

Ainsi, la plupart des combats ne durent que quelques secondes, hormis contre ces fameux boss où davantage de rigueur et d'adresse vous seront demandées. Il faut également tenir compte de notre barre d'endurance, visible à l'écran en vert, qui se recharge automatiquement lorsque l'on ne fait aucune action de combat. Les réflexes de joueur seront parfois mis à rude épreuve, en particulier lorsque le jeu se ralentit lorsque par exemple on place une attaque en même temps que son adversaire : quelques dixièmes de secondes s'écoulent à l'écran avant de pouvoir embrayer sur un nouveau mouvement qui pourrait soit se solder par votre victoire, soit par votre défaite si l'adversaire réagit plus rapidement que vous ! Ce ralenti est donc également à prendre en compte dans vos combats si vous ne voulez pas être vous-même envoyé ad patres. Lors de mes premières parties, je pensais qu'il s'agissait d'un défaut technique du jeu mais ce ralenti est là pour donner un caractère encore plus épique à vos combats.


Un jeu différent des autres jeux de combat.

Pour pouvoir réellement apprécier à sa juste saveur Sclash, il faut absolument oublier toutes vos expériences passées sur des jeux de combat en 2D réputés tels que Street Fighter et autre Mortal Kombat. Ici, point de vitesse d'action, pas de barres de vie ni même de coups variés, tout étant mis en œuvre pour que vous vous concentriez à battre votre adversaire en un seul coup. Une fois que l'on en maîtrise les rudiments, le jeu délivre toute sa saveur et on ne cesse d'y revenir, que ce soit pour des petites sessions en solo ou pour pouvoir découvrir le jeu à 2 en local, ce qui gonfle assurément son intérêt et sa durée de vie. Il faut dire que le mode Histoire, pourtant pas dénué de rejouabilité sitôt celui-ci achevé une première fois, est tout de même bien court. Le jeu propose des options de personnalisation assez conséquents, comme par exemple la possibilité de se battre en interdisant la moindre parade, ou sans la moindre possibilité d'esquiver les coups de votre adversaire, renforçant au passage la difficulté globale. Un mode en ligne est également de la partie.

Mais au-delà de la maîtrise du gameplay, le jeu se veut réellement abordable pour tout un chacun. Tout le monde, à n'importe quel âge ou avec n'importe quelle expérience, peut se faire plaisir, ce qui est un moindre mal par rapport à d'autres séries de jeux de combats légendaires dans lesquels il est difficile parfois de progresser, les joueurs de longue date ayant forcément une maîtrise bien plus radicale que d'autres. Le nombre de personnages que l'on peut incarner paraîtra assez faible pour certains joueurs, surtout si vous êtes habitués à des rosters d'une trentaine de personnages. Mais ici, la quantité importe peu, la personnalisation étant davantage mise en avant avec toute une panoplie d'objets ou de tenues déblocables au fur et à mesure de vos différentes parties. A noter que le jeu est en français et qu'il n'existe pas de différences entre le fait d'y jouer en docké ou en mode portable. Tout au long de mes différentes parties, je n'ai rencontré qu'une seule fois un bug en mode histoire lors d'un combat contre un boss qui refusait de mourir après lui avoir porté l'estocade finale, me forçant à réinitialiser ma partie et me faisant reprendre à ma dernière sauvegarde, heureusement fréquente dans chaque niveau, sans cela je n'ai rencontré aucun autre soucis d'ordre technique.

8
En conclusion, que l'on soit novice en la matière ou vétéran des jeux de baston, Sclash parvient à suffisamment s'extraire de la masse des jeux de ce genre pour apporter une touche de fraîcheur bienvenue, qu'il s'agisse de son gameplay simple mais exigeant mais aussi par l'atmosphère qui s'en dégage de manière générale. Couplé à une réalisation de haute volée, il ne fait nul doute que Sclash parviendra à vous plaire suffisamment pour y revenir de temps à autre, dans l'idéal avec un autre joueur pour davantage de combats épiques. Vu le faible prix du jeu (9,99 € sur l'e-shop), il serait dommage de passer à côté.

  • Direction artistique brillante
  • Gameplay rafraichissant
  • Des combats grisants !
  • Pas conçu pour ceux qui aiment bourriner