Nintendo Switch

Rustler

Test Switch

Rustler

Par Lotario - Le 15/09/2021 à 08:00

Rustler est un titre se rapprochant du style GTA old school avec sa vue aérienne. Sorti le 31 août sur Switch, est-il si proche du style qu’il a choisi et arrive-t-il à nous accrocher autant que les vieux mastodontes du genre ?

Mais quel rustre !

Dès l’introduction, le ton est donné. Les petits plats sont mis dans les grands et c’est avec une vidéo d’intro de quelques minutes en live action que le soft se lance. Un acteur ayant quelque peu les traits du héros, qui se nomme Guy, prend la fuite alors qu’il est pris en chasse par les forces de l’ordre. Il y a tout de même de quoi être agréablement surpris par les moyens déployés dans ce mini film tant au niveau des costumes, que du nombre d’acteurs et même sur la qualité des décors. D’ailleurs, durant cette vidéo, nous avons déjà quelques indices quant à l’ambiance burlesque et même un poil vulgaire qui nous attend. Une fois la vidéo terminée, nous pouvons enfin entrer dans le vif du sujet et découvrir cet univers qui semble très particulier. La caméra se déplace dans une petite bourgade afin de se centrer peu à peu sur le héros, Guy. Toutefois, il y a de quoi attirer notre attention le temps de le trouver comme un homme accroché à l’aile d’un moulin, un homme courant étant enflammé, bref, il semble que tout ne tourne pas rond à cette époque.

Une fois que l’histoire peut débuter, nous découvrons un Guy qui est très loin de la bonne éducation de la noblesse. On se rend d’ailleurs vite compte qu’il semble être un poivrot qui a besoin de décuver avant de pouvoir faire toute autre chose... Vous l’aurez compris, ce brave Guy n’est pas forcément du bon côté de la barrière. Toutefois, il semble avoir un soupçon d’ambition, et pour se hisser au sein de la société, le meilleur moyen pour lui serait de participer au grand tournoi qui réunit les meilleurs chevaliers (et donc la possibilité de courtiser aussi bien plus facilement les plus jolies femmes). Faisant partie d’une bande peut recommandable, son acolyte va l’entraîner sur une série d'événements afin de pouvoir atteindre son but. Au-delà de son but, il pourra aussi venir en aide à toute une frange de la population afin de glaner argent et notoriété.

Monjoie ! Saint Denis !

Le gameplay sera vite familier à ceux ayant connu les anciens GTA. Guy peut se déplacer à sa guise via une vue de dessus. D’ailleurs, tout a été pensé pour éviter le moindre souci de visibilité avec un effet qui n’affiche pas le décor autour du personnage et globalement, c’est très efficace afin de conserver la meilleure visibilité possible. Pour les combats, vous aurez à votre disposition un arsenal que vous débloquerez au fur et à mesure : épée, bouclier, lance, faux, et même différents types d’arbalètes. Un bouton sert à asséner un coup alors qu’il est possible de lever le bouclier avec un autre tant que vous êtes équipé d’une arme à une main. De plus, le stick droit permet d’orienter le personnage tout en se déplaçant dans une autre direction, ce qui s’avère pratique lorsque vous affrontez plusieurs ennemis, mais aussi que vous privilégiez les armes à distances telles que ses arbalètes. Il est bien évidemment possible de courir, mais dans la limite d’une jauge qui est affichée près de la mini carte. Enfin, vous pourrez chevaucher une monture (ou même prendre le contrôle d’attelages) afin de vous déplacer bien plus facilement (ou vous enfuir lorsque vous êtes pris en chasse par les forces de l’ordre).

Bien que le jeu se centre bien évidemment sur une histoire principale qui sera identifiée sur la carte par des icônes jaunes, vous aurez aussi la possibilité de participer à tout un tas de quêtes annexes. De plus, des activités diverses seront disponibles comme les courses de chevaux clandestines ou encore les combats de MMA (oui oui, c’est bien leur nom). Guy étant un grand adepte des méfaits, bien que ce soit régulièrement malgré lui, il faudra qu’il puisse faire en sorte de s'échapper. Si la police vous recherche, vous verrez un indice de recherche représenté par un casque et plus il y en aura, plus les moyens déployés pour vous rattraper seront conséquents. Arracher une affiche fera baisser cet indice et mieux allez dans les granges estampillées “Pimp My Horse” vous permettra de redevenir incognito. D’ailleurs, pour montrer le détail apporté à cet univers improbable, les chevaux des forces de l'ordre ont un gyrophare installé sur leur chanfrein. Enfin, vous gagnerez des points de compétences à chaque fin de mission avec lesquelles vous pourrez améliorer les appétences de Guy que ce soit pour le maniement des armes ou encore ses statistiques sans oublier quelques bonus qui lui seront utiles dans son quotidien.

Mais qu’est ce que c’est que ce Binz !

Côté réalisation, c’est plutôt moyen. Même si la vue aérienne et éloignée peut gommer le manque de détail sur les textures, on sent tout de même que ce n’est pas une claque visuelle. Il faut aussi souligner qu’en portable cela peut un peu manquer de lisibilité et notamment sur certains textes quelque peu petits. Toutefois, le titre est globalement cohérent dans son aspect et on regrettera seulement une carte un poil petite. Ceci dit, la construction des quêtes (et en particulier les quêtes annexes) réalise le tour de force d’exploiter quasiment tous les recoins de la carte. En mode TV, et bien le jeu semble un peu plus flatteur du fait que la lisibilité soit meilleure. De plus, bien que le titre semble stable, on a parfois une impression de lourdeur et surtout d’un jeu lent. Les combats peuvent en effet être nerveux mais les courses-poursuites manquent de peps en général.

Finalement, c’est sur l’écriture qu’il faudra capitaliser le plus et son ambiance décalée. Difficile de ne pas esquisser un sourire lorsque l’on se rend compte que malgré l’époque, certains éléments de notre temps y sont présents à leur manière. L’écriture est vulgaire et parfois inutilement, mais il semble que ce soit pour accentuer le côté GTA (cela n'enlève pas qu'il était inutile de mettre des bruitage de pets et rots quand on change d'arme, ça n'apporte rien et ça en devient agaçant à la longue). Malgré ce ton, le soft fourmille de références bien connues avec des situations et noms de quêtes qui ne laissent pas indifférents : l’homme du lac, le Graal. Il n’est pas difficile de comprendre que ce ne sera pas forcément lié aux légendes. Côté quêtes annexes, c’est aussi plutôt intéressant, car certaines font office de petits scénarios en marge d’histoire principale et celle avec les chevaliers entre autres a été particulièrement appréciée. En définitive, ce Rustler semble être un digne successeur des anciens GTA avec sa personnalité propre. 

6.5
Ruslter se présente comme un GTA like d'une autre époque, dans les deux sens du terme, tant par la temporalité de l'histoire que le style choisi datant elle aussi d'une autre époque. Malgré ce concept vieillot, le soft réussi à nous immerger dans cet univers burlesque et parfois se laissant aller dans le too much. Il plaira sans nul doute aux amateurs du genre qui souhaitent revisiter la formule au temps de la chevalerie. Le décalage très présent dans le titre vous fera sourire plus d'une fois. Voilà donc de quoi passer un bon moment sans pour autant nous laisser un souvenir impérissable.

  • Un humour décalé et vulgaire assez comique
  • Un GTA like réussi dans l'esprit
  • L'écriture des quêtes annexes prenante
  • Le système de combat efficace
  • Un manque de lisibilité en mode portable
  • Quelques bruitages dont on aurait pu se passer
  • Des collisions à cheval approximatives et gênantes
  • Un sentiment de lourdeur global dans les déplacements