Jeu d’action / aventure signé Zockrates Laboratories UG, Ruffy and the Riverside propose aux joueurs de partir dans un monde coloré mélangeant univers 3D et sprites où l’aventure sera jonchée de diverses énigmes à résoudre. Si la démo avait pu séduire les joueurs, est-ce que le jeu complet s’en sort mieux ? La réponse ci-dessous.
Test réalisé sur une Nintendo Switch 2, à partir d'une clé fournie par l'éditeur.
Un boss qui débloque
Notre aventure prend place à Riverside, une contrée colorée où vit un jeune ours du nom de Ruffy. Ce dernier possède une capacité tout à fait singulière, le TROC. Derrière ce nom passepartout se cache en réalité la possibilité de copier une texture pour la répliquer sur un autre élément. C’est grâce à ce don que Ruffy va aider Sir Eddler, une taupe en quête de trésors, et malheureusement réveiller le maléfique Groll, qui avait jadis été bannis de Riverside. Bien décidé à semer la zizanie, notre ours Ruffy réalisera rapidement que sa capacité unique fait de lui l’élue, et qu’il est de ce fait le seul à pouvoir contrecarrer les plans de Groll. Pour cela, il va vous falloir récupérer les lettres de la ville disséminées aux 4 coins de Riverside. Tout un programme
Une mécanique originale, mais mal maitrisée.
Comme n’importe quel jeu d’action aventure, Ruffy a une palette d’actions à sa disposition, il peut de ce fait frapper les ennemis, effectuer un vol plané grâce à son amie Pip l’abeille, ou encore sprinter pour. Comme indiqué plus tôt, sa capacité signature est le TROC. Cela permet de copier une texture pour l’appliquer à une autre. Des blocs métalliques barrent votre passage ? Changez-les en blocs de bois pour les détruire à la main. Une cascade vous empêche d’atteindre un coffre en hauteur ? appliquez du lierre sur cette dernière pour pouvoir grimper au sommet.
L’aventure décompose au final en une myriade d’énigmes pour vous permettre d’avancer pas à pas à travers les mystères du jeu. Outre les énigmes principales vous aurez plusieurs énigmes annexes à réaliser comme la chasse aux papillons, récupérer des coffres aux trésors, ou encore réaliser des énigmes à base de blocs et de signes, et charades.
Malheureusement le TROC qui est le gameplay principal du jeu est aussi sa principale faiblesse. La mécanique fonctionne avec un bouton pour ponctionner, et un autre pour appliquer la texture. Il arrivera régulièrement que vous fassiez des erreurs dans les touches, mais une fois une action lancée, vous ne pouvez-pas l’annuler, ce qui est un point dommageable. Si nous donnions précédemment des exemples concrets d’utilisation du TROC pour avancer, certaines mécaniques lors de l’aventure principale sont au mieux pas évidentes à comprendre, au pire incompréhensibles. De ce fait, il peut arriver que vous bloquiez stupidement une heure sur une énigme alors que la solution aurait simplement mérité une mise en contexte plus détaillée. Si je pense humblement être à peu près dégourdi en question de logique, Ruffy and the Riverside m’a clairement fait émettre des doutes quant à mes capacités de raisonnement.
Un univers coloré, mais imparfait
Concernant l’univers du jeu, là encore on est sur une note en demi-teinte. Le jeu est coloré, c’est indéniables, mais même en profitant des capacités de la Nintendo Switch 2, le titre fait peine à voir sur certains plans. Les axes de caméra choisis lors de certaines cinématiques montrent régulièrement du hors champs, où nous montre des zones dont les textures n’ont pas encore chargé. Si les PNJ sont plutôt amicaux, les ennemis ont un look qui les rendent au final assez sommaires. Quant aux musiques, chacun sera juge, mais je n’ai pas été conquis, et encore moins par les bruitages assourdissants à chaque saut ou sprint enclenché. Le jeu propose néanmoins une traduction française appréciable, mais là encore, je trouve les dialogues extrêmement plats, et les tentatives d’humour n’ont pas réussi à m’esquisser un sourire, la faute à une mise en scène perfectible et maladroite. Quant au choix de mettre des personnages en 2D dans cet univers 3D, on ne posera que la question suivante : pourquoi ? Il n’y a à première vue aucune logique à ce choix, et le mélange 2D/3D n’est pas idéal pour certaines phases de plateformes. Si le jeu dispose d’une sauvegarde automatique, il faut admettre que perdre de la progression à cause d’une confusion dans les touches ou un saut loupé peut rapidement être frustrant.