Dernier projet en date de FuRyu, REYNATIS abandonne leur habitude du traditionnel J-RPG pour se lancer dans de l’Action-RPG. Se déroulant dans un Shibuya alternatif, est-ce que REYNATIS a réussi à nous séduire ? La réponse ci-dessous.
Test réalisé à partir du version fournie par l'éditeur.
Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités
Dans l’univers de REYNATIS, les personnes frôlant la mort peuvent acquérir des pouvoirs magiques, devenant ainsi des marginaux. Deux camps se créent alors, entre ceux aspirant à la liberté, et ceux voulant au contraire se cacher pour éviter les représailles. L'histoire du jeu tourne autour de deux protagonistes : Marin Kirizumi, un magicien errant en quête de liberté, et Sari Nishijima, une officier de la MEA, une unité spéciale chargée de surveiller les sorciers et de les tenir sous contrôle. Leurs histoires, bien que séparées au départ, s'entremêlent à plusieurs reprises, jusqu’à ce que nos deux héros ne forment plus qu’un seul groupe, constitué de 6 personnages.
Les thèmes abordés dans l’œuvre sont l'individualité et la régulation de la magie. Si sur le papier ces éléments sont intrigants avec même de petites surprises côté scénario, l’histoire manque de profondeur malgré les efforts des développeurs pour travailler ses personnages? clés. On appréciera en revanche la variété des personnages, et un doublage japonais toujours d’aussi bonne facture.
Plutôt libération ou soumission ?
Si FuRyu a toujours été connu pour ses intrigues et gameplay inutilement compliqués dans la majeur partie de ses œuvres, avec REYNATIS ils ont opté pour un gameplay certes original, mais plus facile d’accès. Reprenant le contexte des sorciers se cachant à Shibuya, le gameplay lors des combat est scindé en deux styles. En mode Libération, votre personnage passe à l’offensive et combat grâce à ses capacités spéciales. Mais cette utilisation fait drastiquement chuter vos points de magie, aussi appelés MP. Une fois ces derniers à zéro, vous vous retrouvez dans l’incapacité d’attaquer. La solution ? Passer en mode Suppression. Dans ce dernier, vous passer en mode défensif qui consiste à effectuer des esquives le temps de recharger votre jauge de MP. En effectuant des esquives parfaites vous avez également la possibilité de recharger plus vite votre jauge, et d’effectuer un contre si votre jauge de MP est pleine et en surbrillance.
Si cette idée de scinder attaque et défense peut paraître complètement contre intuitif dans un Action-RPG, surtout en début de jeu, heureusement cette impression s’amenuise en progressant. Avec Jusqu’à 6 personnages, les joueurs ont vite fait d’apprendre à switcher entre les personnages pour éviter de devoir recharger constamment. Au final il reste quand même une option de contre-attaque à base de QTE. Les Boss quant à eux vous demanderont également de savoir maitriser cet art pour pouvoir en venir à bout.
Au final, l’essentiel de l’action se résumera à affronter des ennemis dans Shibuya, accomplir des quêtes et faire diminuer la Malice pour faire apparaître et collecter des Wizarts, des graffitis qui permettent de débloquer des bonus pécuniaire, mais aussi de l’expérience pour monter de niveau, et surtout des capacités. Bien que facultatifs sur le papier, ces quêtes annexes seront limite obligatoire tant le jeu nous propose un pic de difficulté absurde vers la fin du jeu qui obligent à farmer l’expérience. Le titre nous propose également de quitter Shibuya pour s’aventurer dans une étrange forêt appelée Forêt du Dominion à plusieurs reprises pour affronter des créatures diverses, mais, ces sessions sont hélas très répétitive
C’est fluide, mais daté
Bien qu’il s’agisse d’un jeu multisupport, REYNATIS tourne correctement sur Nintendo Switch. Si l’on peut saluer le chara-design des personnages principaux et des temps de chargements relativement courts, côté finition la qualité laisse encore à désirer, mais on est tout de même sur quelque chose de qualitatif pour du FuRyu. Côté modélisation des personnages tiers et des décors, on reste toutefois sur quelque chose de très sommaire, semblant (re)venir de l’ère PS3 / Xbox360. Côté audio, on soulignera le travail remarquable de Yoko Shimomura, compositrice de chez Square Enix qui a rendu l’OST du jeu vraiment qualitative. Côté scénario, on soulignera la participation de Kazushige Nojima qui a participé aux scénarios des dernier Final Fantasy ou encore sur les premiers opus de la licence Kingdom Hearts.
Côté contenu, comptez une vingtaine d’heures de jeu pour en voir le bout. Le studio souhaite en revanche faire vivre son titre sur le long terme en proposant régulièrement des quêtes supplémentaires gratuitement. La première était d’ailleurs la fameuse collaboration avec Square Enix autour du jeu Neo The World Ends With You. Si sur le papier l’idée était plus que plaisante avec le retour des personnages emblématiques du jeu et des compositions musicales, en jeu on se rend compte que les personnages ont été intégrés à la truelle sans doublage, et surtout avec modèles 3D du jeu original ne correspondant pas du tout au rendu de REYNATIS. Espérons que les autres quêtes soient de meilleure qualité. FuRyu oblige, on regrettera une nouvelle fois l’absence de traduction avec seulement un sous-titrage en anglais.