Nintendo Switch

Revita

Test Switch

Revita

Par Thatgunman - Le 30/04/2022 à 13:36

En Mars 2021, le développeur BenStar annonce une early access pour Revita, rogue lite annoncé en Octobre de l’année d’avant. Rapidement, la popularité du jeu grandit par l’intermédiaire de la ferveur de la presse et des joueurs. Le jour de sa sortie officielle, le 21 avril, les attentes sont au plus haut. Revita se montre-t-il à la hauteur de nos espérances ?

Recommencer ad vitam æternam

Revita est un jeu mêlant run and gun et rogue lite, le tout mâtiné d’éléments de dungeon crawler. Malgré un marché saturé par des dizaines de jeux du même genre, dont beaucoup reprennent une formule qui commence à s'essouffler, Revita parvient à se démarquer avec un système de risque/récompense très addictif. Mais reprenons depuis le début : on incarne un jeune garçon amnésique, qui se réveille dans une station de métro. Pris dans une boucle qui le fait ressusciter à chacune de ses morts, il doit voyager de stations en stations pour atteindre le sommet d’une tour dont les pièces changent lors de chaque visite. Si à première vue le scénario ne semble pas briller par son originalité, les dialogues avec les personnages soulèvent une profondeur inespérée, qui donne envie de taper la discute avec tout ce qui bouge. En cours d’aventure, on pourra aussi collecter des âmes de personnages, qui rejoindront alors un emplacement défini au sein d’un niveau où d’un hub central, et qui apporteront leur aide durant votre aventure.

Réussir par l'échec

Lors de notre première visite dans la tour de l’horloge, nous sommes accueillis par un tutoriel qui ne s’embarrasse pas de longues explications, mais juste d'indications visuelles au sujet des contrôles. La démarche peut sembler anodine, mais à l’heure où le moindre élément de gameplay est systématiquement accompagné d’une boîte de dialogue rébarbative, la sobriété de ce tutoriel est une véritable bouffée d’air frais. Et pour cause, les contrôles sont très simples : on peut sauter, tirer et effectuer un dash pour esquiver les attaques ennemies. Pour tirer, on peut utiliser le second pour viser indépendamment des déplacements. Vous voilà armé pour affronter les 10 étages qui composent chaque biome. La plupart du temps, il faudra nettoyer la zone, et récolter un maximum d’âmes. Ces âmes remplissent une jauge, qui servira à remplir la barre de vie, où augmenter le nombre maximum de points de vie, si cette dernière est déjà complète. En cas de trépas, ces âmes seront converties en monnaie, à échanger contre des améliorations, qui débloquent de nouveaux bonus à trouver dans les niveaux. 

Parfois, on a accès à des salles bonus, qui proposeront d’échanger quelques points de vie contre des objets très utiles. Il y a par exemple les reliques, qui prendront la forme d’une amélioration des statistiques ou d’un familier, mais dont il faut faire attention au malus parfois provoqué. Certaines d’entre elles seront même la source de malédictions, qui serviront de handicap pendant la partie. Ce système de risque/récompense vous demandera de mesurer vos capacités et de prendre des choix ayant un rôle décisif sur la réussite de votre partie. Ainsi, les parties s’enchaînent, mais ne se ressemblent pas, toujours avec ce sentiment de mieux maîtriser le gameplay et cette volonté de découvrir ce qui se cache un peu plus loin. Revita n’est pas particulièrement difficile, mais il suffit parfois d’une prise de risque inconsidéré pour ruiner les efforts d’une partie. Pour autant, on y revient systématiquement, les sessions étant plutôt rapides.

Un bon pixel art

Revita affiche un pixel art à l'image de son gameplay, c'est à dire des plus classiques, avec de très jolis effets de lumière. Mais c’est sur sa direction artistique qu’il brille le plus. Les environnements deviennent de plus en plus travaillés au fur et à mesure que l’on gravit les étages, tranchant parfois même avec les décors classiques du rogue lite. La bonne surprise provient aussi de la diversité graphique des ennemis, et notamment des boss, malgré le thème vu et revu (chacun porte le nom d’un péché ou d'un sentiment). Les musiques sont quant à elles réussies, avec des thèmes qui restent en tête, mais ne lassent pas malgré l'énième visite du niveau. Ces musiques se payent même le luxe d’être dynamiques, avec l’ajout d’instruments en fonction de la présence d’ennemis dans la salle.

8
Revita ne révolutionne pas la formule du roguelite, mais le dosage des récompenses, de la difficulté et les quelques surprises rencontrés en chemin en font une expérience très divertissante, et un jeu qu’on relance de temps à autre pour compléter à 100 % la collecte des collectibles.

  • Scénario prenant
  • Environnements variés
  • Gameplay intuitif
  • Système de risque/récompense addictif
  • Quelques thématiques peu originales

Thatgunman

For great justice
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