Nintendo Switch

Resident Evil 2 CLOUD

Test Switch

Resident Evil 2 CLOUD

Par Lotario - Le 10/12/2022 à 08:00

Après l’arrivée de Resident Evil Village au format Cloud sur Switch, c’est au tour de Resident Evil 2 dans sa version remake, en version Cloud lui aussi, de s’inviter sur Switch afin de vous faire trembler. L’épisode 2 est particulier dans le cœur des fans de la saga puisqu’il a marqué toute une génération en sublimant le concept du premier opus de par la mise en place de ses différents scénarios. Disponible depuis le 28 octobre, cette version en Cloud nous aura-elle fait frémir comme attendu ?

Bienvenue à Raccoon City

L’histoire prend place peu après, quelques semaines pour être plus précis, les événements de l’incident Arklay. Pour mémoire (et ceux qui ne connaîtraient pas cette série. sait-on jamais), en juillet 1998 une équipe de forces spéciales, appelée le STARS et appartenant à la ville de Raccoon City aux USA,  a été envoyée dans le montagnes Arklay afin d’enquêter sur d'étranges disparitions. Ces personnes disparues ont été retrouvées dévorées plus tard dévorées. L’équipe qui connaît un début d'intervention chaotique se retrouve coincée dans un manoir. En explorant le manoir, ils découvrent l'existence d’un virus, codifié T pour Tyran. Ce virus permet de créer des armes biologiques redoutables. Et c’est ainsi qu’ils se retrouvent confrontés à des zombies et bien pire encore. Mais le plus terrible a été de découvrir que c’est la société pharmaceutique Umbrella Corporation qui était derrière tout ça. L’histoire s’est conclue par l’explosion du Laboratoire et l'échappée belle de Jill Valentine, Chris Redfield et Barry Burton.

Nous voilà en septembre 1998, la France est désormais championne du monde. Cette suite débute donc par l’arrivée de deux personnes en pleine soirée, sous une pluie battante, à Raccoon City. Il s’agit de Leon S. Kennedy qui vient prendre ses fonctions comme jeune officier de police, et Claire Redfield qui est à la recherche de son frère, Chris, dont elle ne parvient pas à avoir de ses nouvelles. En parallèle, un chauffeur poids lourd écoute une émission de radio dans laquelle un homme témoigne avoir rencontré une personne étrange et ayant une attitude inquiétante. Distrait, il percute malheureusement une femme qui était sur la route. Alors qu’il essaie de la secourir, il se laisse surprendre et se fait mordre par cette charmante demoiselle dégoulinant de sang. Claire et Léon se retrouvent par hasard dans une station-service et les voilà pris en chasse par des Zombies, ils doivent prendre la fuite en voiture. Alors qu’ils ne peuvent plus progresser au sein de la ville, ils sont contraints de s’arrêter. C’est alors que le chauffeur de bus, contaminé et perdant quasiment conscience, arrive à toute berzingue défonçant tout sur son passage, percutant alors la voiture de nos deux héros. Séparés, ils vont essayer de se rejoindre au commissariat de la ville…

Une transformation dans le gameplay

Les trois premiers Resident Evil (ainsi que le 0 et les Outbreak) offraient un gameplay qui avait fait ses preuves. Les personnages étaient certes en 3D mais les décors étaient quant à eux fixes via une technique appelée 3D précalculée. Le concept des décors fixes avait comme avantage d’accentuer le stress ou la peur dans un jeu d’horreur puisqu'il contraignait drastiquement notre champ de vision. Refaire ces titres était risqué en les faisant basculer intégralement en 3D. Ainsi, le gameplay change et nous nous retrouvons dans une vue en troisième personne, derrière l'épaule du personnage. Le premier constat est de dire que c’est très immersif et que l’immersion est bien présente. Nous aurions pu avoir peur que cela se transforme en jeu de shoot (coucou Resident Evil 6) mais il n’en est rien. Ainsi, on déplace le personnage à l’aide du stick droit et on contrôle la caméra avec l'autre. De plus, en appuyant sur le stick gauche, on peut alors faire courir notre personnage, au risque de faire du bruit. Pour en finir avec les mouvements, sachez qu’il suffit d’appuyer sur bas ainsi que le bouton B pour exécuter un demi-tour instantané, pratique en cas de situation d’urgence. Un bouton sert à viser, et il suffit d’appuyer sur la gâchette pour tirer.

Les mécanismes ont été quant à eux aussi adaptés à ce nouvel environnement 3D tout en essayant de conserver l’essence même du produit d’origine. Ainsi, les énigmes sont toujours présentes, nous obligeant à faire quelques allers-retours sans être trop redondants. Petite fonctionnalité intéressante qui a été intégrée à ce remake, ce sont les planches en bois que l’on peut fixer aux fenêtres présentant un danger. Entendez par là, la possibilité de fortifier ces fenêtres afin d’empêcher les zombies de s’inviter à la fête et de vous surprendre en pleine exploration (surtout qu’ils savent vous surprendre alors que vous vous sentez en sécurité après être passé plusieurs fois par-là). Afin de vous aider dans votre survie, il faudra compter sur toutes les ressources disponibles. Ainsi, il est possible de trouver des munitions pour vos armes mais aussi des poudres pour en confectionner. Pour vous soigner, il se peut que vous trouviez des sprays, mais il faudra surtout par le mélange d’herbes. Une autre fonctionnalité faisant l’essence du titre, c’est la combinaison d'éléments tant pour solder des énigmes que confectionner des objets. Sachez aussi que votre inventaire sera relativement limité en début de partie et qu’il est possible de l’agrandir au fil de l’aventure.

Un simple Remake ?

Afin de nous surprendre quelque peu, Capcom a essayé de nous bousculer dans notre expérience. Ainsi, il y a pas mal de passage où il fait très sombre. Votre personnage allume alors une lampe torche. Ces moments offrent des moments oppressant où votre ouïe sera parfois votre meilleure alliée. C’est très réussi et cela enlève le doute quant à la crainte que le jeu ne puisse trop se tourner vers l’action à cause de cette nouvelle vue à la troisième personne. De plus, sachez aussi que le déroulement de chaque histoire a été quelque peu bousculé. Si dans le fond, rien n’a véritablement changé, sachez que certains passages ont été modifiés voire déplacés. Et bien que cela puisse interroger de prime abord, il s’avère que c’est réussi. D’ailleurs, cela permet à ceux connaissant le jeu original de ne pas se reposer sur ses acquis. Si certains se rappellent (ou connaissent) un certain Mr X, sachez que son intervention ici est bien plus inquiétante et oppressante. La manière dont Capcom a utilisé le son est tout simplement parfaite. S’il est à proximité de vous, dans une autre pièce, vous entendrez ces pas, non loin, à travers les murs ou le plafond. Avec un casque, l’effet est garanti et le stress se fait sentir. Même le comportement des zombies a évolué, rendant leur exécution moins simple (sauf si vous jouez avec la visée auto en mode facile - ce que nous déconseillons). Leur manière de se déplacer n’est plus aussi rigide. Les Lickers quant à eux ont été sublimés d’horreur et affligés d’une rapidité ainsi qu’une dextérité effrayantes.

Un commissariat qui fait peau neuve

Forcément, un remake se veut plus beau que son aîné. Ici, ce ne sera pas difficile compte tenu du nombre de générations qui les séparent. Le RE Engine fait des merveilles comme toujours tant par les effets de lumière que la modélisation de chaque élément. Un petit bémol cependant. La Switch ne peut supporter un tel jeu de par son infrastructure. Autant sur Resident Evil 8, il y avait de quoi être bluffé grâce au Cloud, autant cette fois c’est moins clinquant. En effet, certains effets peuvent venir nous surprendre négativement comme par exemple la projection de la lumière sur un objet qui peut aliaser très sévèrement. De même, les jeux de couleurs semblent fades (nous avons ressorti les versions des autres supports pour comparer). Même dans les détails, on sent des compromis effectués (c’est flagrant sur la queue de cheval de Claire). Ce n’est pas vraiment dommageable en portable, mais cela pourra en gêner certains sur un grand téléviseur.

Concernant le cloud lui-même, c’est globalement très stable. Après avoir testé plusieurs jeux sous ce format, Capcom semble avoir mis les moyens nécessaires pour offrir un service de qualité. Pour conclure, il nous reste à appréhender la bande son ainsi que le contenu. En termes de son, on ne peut qu’apprécier le fait que Capcom ait retravaillé intégralement l'ambiance sonore ainsi que les musiques, mais il nous gratifie d’ailleurs de la possibilité de remettre les thèmes originaux (merci pour ça, je n’aurais pu me passer du thème de la salle de sauvegarde). Concernant le contenu, des défis sont à réaliser afin de débloquer des éléments tels que des artworks ou des modèles 3D, mais surtout de nouvelles armes et autres munitions infinies (attention, cela ne s’acquiert pas si facilement). Afin d'appuyer davantage sur le scénario, sachez que le fait d’avoir deux personnages vous octroie quatre chemins possibles (et donc quatre scénarios), à savoir deux par personnage. En somme, un scénario si c’est Léon qui arrive au commissariat en premier, suivi de ce qu’a fait Claire en parallèle et inversement. Pour conclure, sachez que les modes bonus, à savoir le quatrième survivant, Hunk, ainsi que le mode Tofu sont bien de la partie. En sus, Capcom a inclus un autre mode dans lequel il faut fuir en incarnant un des trois nouveaux personnages jouables.

8.5
Resident Evil est une franchise qui reste un incontournable dans la famille Survival Horror. Le Remake du deuxième opus, l'un des préférés des fans, est un carton plein, tout fonctionne à merveille. Réussissant à nous donner un sentiment du survie tout en étant en vue troisième personne, le tout est sublimé par une ambiance sonore soignée (on vous inviter à jouer en casque). Avec ses quatre scénarios, ses bonus à débloquer ainsi que les "scénarios" annexes, vous aurez de quoi tenir un bon bout de temps. Malgré un visuel un peu en deçà des autres versions, il n'en demeure pas moins qu'il est beau sur Switch et que les serveurs Cloud offrent un confort de jeu avéré (tant que l'on reste en mode salon)

  • Une transformation exemplaire (remake)
  • Le Re Engine qui faisait déjà des merveilles
  • Mr X plus effrayant que jamais
  • Son concept avec ses quatre scénarios
  • Des bonus à débloquer qui donnent envie de s'investir
  • Un visuel peu flatteur par moment
  • Les bons vieux allers et retours