Sorti le 23 février sur l'eShop de la Nintendo Switch, Planet Cube: Edge est un jeu développé par Sunna Entertainment, mêlant action / aventure / plateforme et jeu de tir. Pensant au départ pouvoir boucler le jeu en un jour ou deux pour réaliser ce test, ce n'est qu'après plusieurs ragequit et des insultes grasses sur des mamans qui n'avaient rien demandé que j'ai pu arriver au bout de l'aventure. Ne vous fiez pas aux apparences, derrière cette apparence mignonne se casse un jeu très exigeant.
Une invasion au carré
Planet Cube: Edge nous plonge dans un univers où absolument tout est cubique, à commencer par la planète. L’introduction va à l’essentiel en nous montrant des envahisseurs commencer à drainer les eaux de la planète, et détruisant au passage le laboratoire où nous commençons notre aventure. Tandis que la plupart du personnel ne pense qu’à fuir la catastrophe, un technicien dénommé Edge est bien décidé de faire la tête au carré à ses envahisseurs. Pour ce faire, il pourra compter sur son pistolet à photo et nos réflexes pour se faufiler jusqu’au vaisseau ennemi pour mettre fin à l’invasion. Cela n’a rien d’une promenade de santé, et croyez moi, vous risquez d’insulter quelques mamans tout le long de votre aventure.
Plein le cube de ce gameplay
Commençant pour ainsi dire l’aventure nu, Edge va rapidement se familiariser avec la physique du jeu et la capacité à écraser les ennemis. Rapidement, il fera l’acquisition d’un pistolet à photo qui lui permettra d’anéantir les ennemis, ou de les immobiliser avec un tir chargé. Viendra finalement le Jet Pack qui vous permettra d’effectuer des dash. Ainsi équipé, il faudra parcourir un total de 8 stages et venir à bout de 4 boss pour en terminer avec le jeu. Pour un joueur moyen, comptez entre 8 et 10 heures pour votre première run. Le point agréable du jeu, est qu’en plus de visiter 4 biomes différents, chacun des 8 stages apporte des mécaniques de gameplay différentes. Interrupteurs, faisceaux laser, niveaux aquatiques, chaque début de stage nous permet de découvrir un nouveau concept à maîtriser pour atteint la sortie.
Vient alors rapidement un problème qui a personnellement eu tendance à me faire sortir de mes gonds plus d’une fois, la maniabilité couplée à certaines phases de plateforme très (voire trop) exigeantes. Planet Cube : Edge est un jeu où vous allez mourir un nombre incalculable de fois (1607 fois pour ma première run, merci le compteur de mort). Vous remarquerez que Edge peut être relativement lourd à déplacer, sans compter ce foutu recul quand vous faites un tir chargé. La plupart de vos morts seront généralement dues à un mauvais placement à la réception, ou encore à cette manie de rusher par frustration après être mort 20 fois au même endroit.
En plus des chemins dits classiques, vous aurez également de temps en temps des chemins alternatifs pour récupérer des collectibles qui vous permettront de débloquer illustrations, musiques et cinématiques dans la galerie du jeu. Mais bien sûr, ces chemins seront particulièrement tortueux. Et puis viennent les salles principale qui, sans raisons apparentes, vous mettent un pic de difficulté le temps d’un écran ou deux. Etant pourtant un joueur relativement calme et friand de jeux de plateformes, je crois avoir maudit le jeu sur 3 générales tant certaines phases sont du pur dye & retry, sans compter les pièges que l’on ne peut naturellement pas esquiver avant d’être tombé dedans au moins une fois. Heureusement, les checkpoints sont nombreux, et c’est ce qui m’a permis de tenir jusqu’aux crédits. Mais quand un jeu de plateforme laisse peu à peu la place à la frustration à la place du plaisir, cela pourra décourager plus d’un joueur, à commencer par les plus jeunes.
Toujours un oeil dans le rétro
Une chose que l’on ne peut pas retirer à Planet Cube: Edge, c’est son côté néo-rétro soigné. L’aspect monochrome sépia du premier plan se fond bien avec les éléments colorés de l’arrière-plan. Le titre possède suffisamment de variété au niveau de son bestiaire, et arrive à se renouveler à chaque stage, chose assez rare sur la scène indé pour le souligner.
Une fois le jeu terminé, vous débloquerez aussi un mode contre-la-montre, et si vous n’avez pas craché assez de sang, deux nouveaux modes : Difficile et Impossible qui limitent vos nombres de checkpoints. N’ayant pas prévu d’envoyer ma Switch à la casse, je me suis personnellement arrêté là, et laisse ce « plaisir » aux amateurs de plateforme hardcore. Restera ensuite un classement en ligne pour les meilleurs, la chasse aux trophées, et bien sûr les 112 collectibles à ramasser. En soit, le titre se montre particulièrement généreux, pour peu que vous ayez le bon profil pour appréhender le titre.