Nintendo Switch

Pawarumi

Test Switch

Pawarumi

Par C-Ptique - Le 27/07/2019 à 18:50

Pour son premier titre, le studio bordelais Manufature 43 a décidé de créer un shoot’em up futuriste avec des inspirations amérindiennes, notamment les civilisations incas et mayas. Lancer son premier titre est toujours un grand moment et aussi un moment de tracas pour les développeurs. Après une sortie sur PC, Mac et Xbox, c’est le tour de la console Nintendo de recevoir le jeu en grande pompe. Verdict !

Seule contre tous avec mes couleurs.

Pawarumi étant un shoot’em up, l’histoire est vite installée et se contente du strict nécessaire. On dirige Axo, la pilote du vaisseau Chukaru considéré comme le plus puissant de son univers. On comprend qu’elle est une jeune pilote de l’Empire et qu’elle servait son pays avec loyauté jusqu’à ce qu’il attaque son propre peuple. Depuis, elle a juré de chercher vengeance et a décidé de tuer tous ses supérieurs de l’armée. Pour cela, elle a reçu l’aide de 3 divinités : un serpent, un jaguar et un condor, ce qui explique pourquoi le vaisseau est aussi puissant. À noter que l’histoire varie légèrement suivant le niveau de difficulté que vous choisissez, ce qui incite à explorer les différents parcours proposés.

Le contexte posé, on découvre le gameplay qui se révèle simple mais diablement bien pensé. La particularité du Chukaru est qu’il possède 3 armes différentes avec une couleur bien démarquée : les missiles rouges, les lasers bleus et les vortex verts. Si les couleurs sont bien distinguées, c’est parce que les ennemis adoptent une de ces couleurs et suivant celle que vous choisissez, cela provoque différents effets.

En prenant une arme de la même couleur (rouge sur rouge…), cela permet de régénérer le bouclier qui est notre barre de vie, une astuce simple pour rester en vie plus longtemps. En tirant du rouge sur du bleu, du bleu sur du vert ou du vert sur du bleu, on provoque un « Crush » qui permet de créer le plus de dégâts sur les ennemis. Enfin, en tirant du rouge sur du vert, du vert sur du bleu ou du bleu sur du rouge, on crée un « Drain » qui charge l’attaque spéciale, à utiliser lorsque beaucoup d’ennemis sont présents à l’écran. Cette attaque spéciale peut être chargée plusieurs fois pour faire encore plus de dégâts.

Vous l’avez compris, on gagne forcément quelque chose dès qu’on tire sur un ennemi peu importe l’arme que l’on prend, ce qui est très intelligent. Soit on fait plus de dégâts, soit on recharge le bouclier, soit on charge la barre de l’attaque spéciale. On peut donc tirer avec n’importe quelle arme sans se prendre la tête si ça nous chante tout comme on peut établir des stratégies de combat pour maximiser les victoires. Une fois en main, cela rend le jeu très fluide et très dynamique tout en permettant un minimum de réflexion.

Un jeu addictif et visuellement riche.

Comme souvent avec les shoot’em up, Pawarumi s’oriente vers un style arcade. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est réussi. Le système des couleurs précédemment décrit participe beaucoup au sentiment de frénésie qui s’en dégage, on est sans cesse plongé dans l’action, alors si on ajoute les explosions presque incessantes et les tirs très variés des ennemis, on a affaire à un jeu dont on peine à se séparer de la manette.

Chaque ennemi a bien sûr ses propres tirs, certains tirent des petits lasers gentils ici et là tandis que d’autres peuvent aligner les explosions à retardement à la suite des autres pour remplir presque tout l’écran. Autant dire qu’il faut rester concentré en permanence pour éviter les tirs et ne pas se faire avoir. Plus on monte en difficulté, plus on a d’ennemis et de tirs présents à l’écran, ça peut poser un gros défi.

Une mention spéciale doit être accordée aux graphismes qui sont incroyablement beaux et travaillés. Cela met les couleurs en avant, ce qui flatte la rétine. On sent le soin méticuleux apporté qui rend justice aux éléments du décor et au style visuel. En revanche, il est dommage que les cinématiques connaissent régulièrement des lags qui les font avancer par à-coups, ce n’est pas très grave puisqu’elles restent secondaires mais ça ne fait pas propre avec le reste du jeu.

De l’addiction comme on en redemanderait…

Pawarumi propose 3 niveaux de difficulté, en fonction de celui qu’on choisit, on affronte plus ou moins d’ennemis à l’écran et on doit éviter plus ou moins de tirs comme dit plus haut. En difficulté facile, on doit franchir 4 niveaux tandis qu’en difficulté moyenne et difficile, on doit en passer 5. Est-il utile de préciser que dès que l’on meurt, on doit recommencer tout depuis le début ? Heureusement, il existe un mode entraînement qui permet de se perfectionner sur chaque niveau qu’on a débuté. Si on ajoute le système de scoring partagé à l’échelle mondiale, tout est en place pour rendre le jeu addictif.

En revanche, le jeu n’est pas très généreux. En tout et pour tous, il existe 5 niveaux différents. Si on se débrouille bien, on peut tout terminer en seulement 2 ou 3 heures. Le prix du jeu, 14,99€ sur l’eShop, paraît quelque peu excessif, même en prenant en compte les graphismes très travaillés.

On peut aussi regretter que les armes ne soient pas davantage diversifiées. On aurait pu avoir différentes armes pour chaque couleur qu’on aurait pu récupérer en détruisant des ennemis et perdre si on s’affaiblit trop. Cependant, cela n’altère pas le plaisir en jeu.

8.5
Sous son mélange improbable de science-fiction et de mythologie amérindienne, Pawarumi révèle en réalité une vraie petite perle. Couleurs, explosions, scores, décors splendides, tout est là pour passer un agréable moment pour quiconque souhaite découvrir une petite perle de l’arcade. Le jeu tient ses promesses au niveau de l’action et en ressert pour quiconque en redemande. L’idée de la combinaison des 3 couleurs entre les armes de notre vaisseau et les ennemis est une excellente idée de gameplay qui apporte du rythme et de la stratégie. On regrette une seule chose : que le jeu manque de contenu par rapport au prix affiché, il aurait gagné à en avoir le double pour le même prix, et ce malgré le soin apporté.

  • Le système des trois couleurs très bien exploité, permettant le bourrage comme la stratégie
  • L’action permanente et le rythme soutenu
  • Les graphismes très travaillés
  • Trop cher par rapport au contenu
  • Des lags durant les cinématiques
  • Un peu plus de diversité dans les armes aurait été bienvenue