Avec sa sortie exclusive au territoire nippon et son tirage réputé pour avoir été réduit au strict minimum, Panorama Cotton est passé sous de nombreux radars. Spin-off d’une série dont seul le portage PC-Engine du premier épisode avait bénéficié d’une sortie américaine, Panorama Cotton possède néanmoins une aura particulière auprès des joueurs MegaDrive. Sur un support en fin de vie, Success avait réussi le tour de force de proposer un jeu fun exploitant à fond les capacités de la machine. C’est donc tout récemment que Ratalaika Games (déjà responsable du portage de GleyLancer sur supports modernes) et ININ Games nous proposent de découvrir ou redécouvrir cette pépite de la MegaDrive sur Switch.
Welcome to the Fantasy Zone... Get Ready!
Panorama Cotton se présente comme un shoot-them-up en pseudo 3D, ce qui ne devrait pas trop décontenancer si vous avez déjà touché à Space Harrier ou Accele Brid. Comme ce dernier, le personnage peut être amélioré afin de glaner quelques points de vies supplémentaires ou augmenter la puissance de tir. Mais attention, si vous récupérez de l’expérience en détruisant des ennemis, vous en perdez aussi lorsque vous êtes touché. Pour se défendre, il est possible de tirer, mais aussi de charger ce tir pour une attaque dévastatrice. L’option est d’ailleurs qualifiée de “surchauffe” dans les options et désactivée par défaut dans le menu du jeu pour d’obscures raisons. Avec toutes ces armes en main, il faudra parcourir les niveaux pour récupérer les 7 Willows (sortes de bonbons magiques qui apportent la lumière sur le monde) et éviter les nombreux obstacles. La tâche est rendue ardue par la taille du sprite de Cotton, pouvant gêner la lisibilité, mais aussi par la multitude d’élément affichés à l’écran.
Une émulation qui file un mauvais coton
Panorama Cotton a bien vieilli, tant sur le plan visuel qu’au niveau des contrôles. Pour le premier point, en plus des habituelles options de ratio de l’écran, Ratalaika Games met à nouveau à disposition de nombreux filtres pour simuler un écran cathodique. La pléthore d’options permet de paramétrer dans les moindres détails l’aspect visuel, les lignes de scans et la luminosité de l’écran. Si l’on sent un rigorisme vis-à-vis des shaders, l’émulation est quant à elle extrêmement décevante. Certains obstacles n’apparaissent pas à l’écran, l’émulateur affiche parfois le mauvais sprite, des projectiles disparaissent ou ne s’affichent tout simplement pas… C’est simple, certains niveaux entiers sont tout bonnement méconnaissables car la moitié des éléments (dont un mini-boss) ne s’y affichent pas. C’est d’autant plus dommage que le jeu original est extrêmement varié dans ses décors et ses ennemis.
Des améliorations qui rendent le jeu encore moins coton
Pour nous consoler, Panorama Cotton s’est vu doté d’une fonction rembobinage (en plus des habituelles sauvegardes d’état), assignée comme pour GleyLancer à la gâchette L. La manipulation est extrêmement fluide et ne vient pas casser le rythme du jeu du fait de la simplicité de son exécution. Même si cet ajout semble facultatif pour un jeu relativement facile comme Panorama Cotton, la démocratisation de cette option, paramétrable à plusieurs vitesses, est un pas en avant vers le confort de jeu et la réhabilitation de nos jeux rétros. L’option peut de toute façon être désactivée pour ceux souhaitant une expérience plus authentique.
