OlliOlli est à l’origine un petit jeu mêlant skate et plateforme initialement sorti en 2014 sur PSVita et qui a su se faire une place au soleil en s’imposant comme une référence. Développé par le studio anglais Roll7, le jeu a eu droit un an plus tard à une suite du même acabit reprenant le même gameplay entre arcade et simulation. Sept ans plus tard, Roll7 remet le couvert avec OlliOlli World, un nouvel opus plus ambitieux qui tout en reprenant les bases des opus précédents apporte quelques changements dont le premier saute aux yeux avant même de commencer à jouer.
It's Skate Time !
OlliOlli World nous entraine sur l’île de Radlandia, un endroit fabuleux ou le skate est roi. Cette île est composée de cinq régions qui aurait été créées par « cinq divinités immortelles du skate », des « skatriarches » qui depuis, vivraient dans les cieux, au Gnarvana. Ce petit paradis du skate sur terre est sous la garde du mage du skate qui veille au respect de l’esprit du skate mais aussi à l’équilibre entre les divinités et les skateurs. Lorsque le jeu commence, Mousseline, le mage du skate actuel annonce sa retraite prochaine. Seulement les mages du skate sont rares. Il n’y en a qu’un par génération… Mais qui donc pourrait prendre sa place ? Vous avez une idée ?
A partir de là, le joueur se crée un personnage en choisissant son visage, sa couleur de peau, ses cheveux, sa taille, ses fringues, ses chaussures, son skate, etc… Sachant qu’au fur et mesure, de nombreux éléments de customisation sont ajoutés afin de se créer un look d’enfer.
Un gameplay qui roule
OlliOlli World reprend dans les grandes lignes le gameplay du titre original en l'agrémentant de quelques nouveautés bienvenues. Le titre se démarque en premier lieu en passant de la 2D simple à de la 2,5D et en mêlant des éléments 2D à des éléments en 3D, ce qui apporte un vrai plus en terme de sensation de jeu. Sinon, il s’agit toujours d’un jeu mêlant skate et plateforme en scrolling à défilement horizontal. Chaque région est composée de parcours que notre skateur dévale à toute vitesse sans pouvoir s’arrêter, en tentant d’éviter les obstacles ou en s’en servant pour réaliser différentes figures lui faisant gagner des points. La plupart du temps, il suffit d’arriver à la fin du parcours pour débloquer le parcours suivant mais parfois, il y a des défis plus ou moins simples à réaliser (score à atteindre, figures imposées, etc.) Il y a aussi des embranchements rendant les parcours beaucoup plus riches qu'auparavant. Les parcours sont longs et truffés d'obstacles. Heureusement, il y a des checkpoints dans chaque long parcours même s'ils ne sont pas toujours très bien placés. Dés fois de longues séquences n'y ont pas droit alors que d'autres en ont plusieurs très proches. Comparé aux autres opus, le gameplay a été légèrement « simplifié » pour être accessible au plus grand nombre. Ainsi, les moins doués peuvent malgré tout progresser en engrangeant malgré tout moins de points. Le jeu reste cependant exigeant avec un level design particulièrement soigné et parfois même retors. Les adeptes du scoring auront de quoi faire surtout que le contenu est conséquent et promet des heures de fun- à condition de s'y investir et de ne pas avoir peur à recommencer encore et toujours les mêmes parcours. Le gameplay du jeu à en effet un côté "die and retry" qui pourra décourager mais en même temps cela fait partie du genre. De ce point de vue, le titre pourra parfois sembler répétitif surtout pour celles et ceux jouant longtemps d'affilée. Il est vrai qu'on aura tendance parfois à retrouver les mêmes mécanismes et les mêmes manipulations... On peut d'ailleurs rapprocher le gameplay de OlliOlli World de celui d'un jeux de rythme demandant d’exécuter plusieurs manipulations à la suite très rapidement en se basant sur la bande son- une bande son excellente soit dit en passant qui fait littéralement corps avec le jeu. Notez que vous pouvez affronter els autres joueurs en ligne ou plutôt leur score; un aspect compétitif qui vous permettra de vous surpasser mais aussi de débloquer de nouveaux éléments de customisation.
Un style très "inspiré"
Contrairement aux opus précédents, OlliOlli World a un côté narratif plus développé avec une histoire et de nombreuses phases de dialogue. Il bénéficie en outre d'un style graphique très réussi, à la fois très immersif et terriblement attractif. Il n’y a rien à dire, le direction artistique a été très travaillée avec un univers coloré ou même les objets et les différents éléments du décors sont des personnages avec des visages et des personnalités ! On se croirait d’ailleurs vraiment dans un dessin animé, et plus précisément, dans Adventure Time. Les personnages, l’univers, l’humour, tout renvoie en effet au dessin animé culte de Cartoon Network. C’est tellement flagrant qu’on n’aurait pas été étonné de retrouver Pendleton Ward, le créateur d’Adventure Time au générique du jeu. Le concepteur artistique du jeu, John Ribbins déclare avoir été inspiré par différents comics et le jeu Jet Set Radio mais ne cite pas Adventure Time… Quoiqu'il en soit, ce nouveau style très "inspiré" et l'excellente bande son du jeu réhaussent vraiment l'expérience de jeu globale d'autant plus que chaque niveau propose des ambiances et des décors bourrés de détails et de trouvailles. C'est un vrai kif de de les découvrir.
La version Nintendo Switch du jeu est très belle et fonctionne en 60fps. Le jeu reste fluide aussi bien en mode télé qu'en mode portable permettant de ressentir l'impression de vitesse du skateur et d'apprécier à sa juste valeur l'univers bariolé du jeu. On regrette cependant de nombreux temps de chargement, notamment entre les phases de dialogue et les phases de jeu qui alourdissent malgré tout l'expérience...
