En 2016 est sorti un petit jeu conçu pour réalité virtuelle, plus précisément pour l'Oculus Rift, nommé Lucky's Tale. Un an plus tard, le jeu est transposé sur Xbox One X en jeu de plate forme 3D sous le nom de Super Lucky's Tale. Et en cette fin d'année 2019, le jeu revient dans une édition New, dont n'aurait pas renié Mario, sur Nintendo Switch. Un signe de renouveau salvateur ou petite amélioration ?
Un assortiment de phase de jeu
Un chat sorcier appelé Jinx veut régner sur le monde. Pour réussir son plan machiavélique, il kidnappe la sœur de Lucky pour attirer notre héros et le livre des Ages. Ce bouquin renferme de grands pouvoirs (qui impliquent de grandes responsabilités). Les sbires du grand méchant nommés les Kitty Litter, qui seront naturellement les boss de chaque monde, vont alors tenter de voler ce livre magique. Mais celui ci prend vie et absorbe tout le monde dans un univers enchanteur. Lucky devra récupérer toutes les pages perdues de ce livre pour le compléter et sauver sa sœur des griffes de Jinx. A noter que l'affrontement contre le boss final est beaucoup plus ardu que tout le reste du jeu, qui se déroule tranquillement. Entrer dans un livre pour y vivre des aventures n'est pas très original, cela a déjà été fait dans le premier Yooka-Laylee.
Concernant la durée de vie, il vous faudra environ 10 heures pour voir les crédits de fin en le terminant à 100%. C'est malheureusement un peu trop court. Vous allez parcourir les HUB des 4 mondes de la version de base et 2 supplémentaires exclusifs à la Switch, celui de la plage et Foxington, le monde jouable après la fin du jeu. Ce monde offre un challenge plus relevé avec des défis d'adresse, de combat et de plate-forme. C'est vraiment appréciable d'avoir ajouté ces niveaux parce que le jeu se parcourt dans la bonne humeur mais aussi avec une grande facilité. On nous propose des niveaux en scrolling 2D, en zone ouverte en 3D et en vue isométrique façon Super Mario 3D World. Dans ces derniers, le fait que Lucky avance tout seul ajoute de la tension et une manière nouvelle d'aborder le jeu. Lucky devra aussi venir à bout de petits défis allant du casse-tête aux jeux d'adresses où l'on dirige une boule sur un plateau piégé inclinable à la manière un Monkey Ball.
L'efficacité de la routine
Un bon jeu de plate-forme 3D ne serait rien sans ses fameux collectables. Dans ce domaine, Playful Studio opte pour du classique mais efficace. Les inévitables pièces et les diamants permettent d'amasser de l'argent pour vous acheter de nouvelles tenues chez les marchands. Un niveau est affiché 100% si vous parvenez, à l'instar de Rayman, à récolter au minimum 300 pièces, une formalité la plupart du temps. Chaque niveau comporte 5 lettres formant le nom du héros, hérité de Donkey Kong Country. Il y a également une page cachée trouvable dans le stage ou dans les zones bonus. Enfin, si on touche un réveil, un timer se met en route obligeant Lucky à attraper rapidement des pièces colorées avant la fin du chrono. C'est ici le principe des pièces rouges qui est repris de la série Mario.
Tout comme le plombier de Nintendo, Lucky est très facile à prendre en main. Il peut sauter, double sauter, plonger, faire un coup de queue et creuser. La panoplie de mouvement s'arrête là et peu sembler trop légère mais cette simplicité est sa force. Ainsi, chaque action s'adapte au monde qui l'entoure de façon très naturelle. Le double saut sert souvent à vous sauver d'une erreur mais aussi d'accéder à un étage supérieur. Le plongeon permet d'accéder au zone bonus mais également de foncer sur vos opposants au sol quand Lucky est dans les airs. Creuser vous donne l'avantage de déterrer des pièces mais aussi d'être invisible des ennemis. Nous ne vous dévoilerons pas toutes les subtilités du gameplay mais l'accessibilité et la variété sont de mises.
Une refonte du jeu
En comparaison à Super Lucky Tale, le gameplay est moins lourd. Lucky est plus agile, plus agréable à manier, proche d'un Mario dans Super Mario Odyssey. Les petits gars de Playful studio ont fait un sacré boulot pour cette version Switch. Sur la machine de Microsoft, la caméra est modifiable sur 3 positions alors qu'elle est complètement libre sur la console de Nintendo. Tous les niveaux ont été remodelés, agrandis et possèdent de nouvelles phases de gameplay plus fun. C'est d'ailleurs ce qu'on ressent en y jouant, du fun. C'est ce que ne parvient à faire Yooka Laylee and the Impossible Lair et son chara design hideux. Dans New Super Lucky's Tale, il est mignon et très réussi, les personnages sont haut en couleur. C'est l'un des points fort du jeu.
Alors que la Xbox One est beaucoup plus puissante qu'une Switch, le jeu a aussi subi un lifting graphique avec une nouvelle gestion de la lumière et l'ajout de détails qui font toutes leurs importances. Des brins d'herbe volent quand on marche, les fleurs tournent quand on y met un coup de queue, des petites nuages apparaissent lors des sauts etc … Tous ces petits détails font énormément penser à la minutie, au côté maniaque et perfectionniste d'un Super Mario Odyssey. Et pourtant, Playful est un petit studio comparé à Nintendo. Côté musical, c'est joyeux et toujours dans le ton. Les thêmes correspondent bien à l'univers où ils sont joués et les bruitages sont bons.
