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MotoGP 21

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MotoGP 21

Par ggvanrom - Le 01/05/2021 à 10:00

Alors que la saison de MotoGP bat son plein, nous nous retrouvons donc à profiter sur Nintendo Switch de la nouvelle édition de son jeu vidéo sobrement intitulé MotoGP 21. Alors que nous pensions que Milestone nous proposerait du contenu supplémentaire par rapport à la version 2020, il s'avère au final que cette version est moins enrichie que cette dernière...

Devenez le plus grand des pilotes, mais toujours pas en MotoE

Reprenant le mode carrière instauré dans la version 2020 de MotoGP, vous aurez de nouveau la possibilité de vous attarder sur le développement de votre machine. Dans un premier temps, il faudra choisir la catégorie dans laquelle vous souhaitez débutez: GP, GP2, GP3, etc. Une fois que ce sera fait, vous allez signer votre premier contrat. Après avoir signé votre contrat parmi la liste d'écuries disponibles, l'aspect gestion reste encore une fois de la partie, avec une attention particulière à la gestion de votre staff. Vous aurez besoin de recruter un manager qui se chargera de vous dégoter les différents contrats, ainsi qu'une équipe technique nécessaire à la gestion de votre machine. Il faudra toutefois être vigilant quant à votre budget et ne pas trop engager de techniciens afin de ne pas vous retrouver en banqueroute.

Les branches de recherche sont également des postes importants au sein de votre équipe technique pour améliorer vos performances. Par exemple, vous pouvez choisir d'améliorer le moteur et par conséquent ses performances comme le couple, la puissance, les vitesses, etc. De même il sera possible de vous pencher sur le cadre, l'aérodynamisme et l'électronique. Peu à peu, vous aurez une machine de plus en plus performante. Coup dur en revanche du côté des modes de jeu. Après avoir constaté l'année dernière que le mode Historique avec un contenu moins fourni, ce dernier est tout simplement absent de cette version 2021... De même, nous déplorons encore la disparition des MotoE (motos électriques).



La simulation accessible à tous ?

Tout comme l'année dernière, l’usure des pneus qu'il faudra surveiller via deux icônes présentes dans votre interface sera encore de la partie. Il est à noter que nous sommes en présence d'une usure asymétrique des pneus, et qu'ils s'useront indépendamment l'un de l'autre. Voilà de quoi justifier un arrêt aux stands. Il sera aussi nécessaire de garder un œil sur votre jauge de carburant. Ces facteurs restent encore aujourd'hui une marque de fabrique signée Milestone qui fait plaisir aux amateurs de simulation. Nouveau point négatif en revanche du côté de l'IA. Si Milestone n'a pas à rougir de la pertinence des choix des pilotes en temps normal, ces derniers sont devenus excessivement agressifs lors des dépassement, n'hésitant pas à se mettre en danger avec une chute comme seul résultat possible. Pour tous les autres paramètres, l'IA reste toujours aussi agréable.

Que vous soyez amateur de simulation GP ou un total néophyte comme votre serviteur, qui a plus un profil jeu de courses arcade, il sera aussi possible de moduler votre expérience de jeu. Vous pourrez opter pour un gameplay très arcade dans lequel vous bénéficierez d'assistances plus ou moins grandes ou alors opter pour une simulation quasi-totale. Comme dans les standards de jeux de course, vous pourrez activer l'assistance au freinage, et même à la direction. Car oui, on ne négocie pas un virage en épingle à 100km/h comme dans Mario Kart. Et changer vos habitudes de jeu va de ce fait prendre beaucoup de temps et vous demandera quelques efforts, et de vous relever plusieurs fois après une chute. Peu permissif au hors-circuit, l'option aide hors circuit, rendant le hors-piste bien moins périlleux est toujours de la partie. Bien évidemment, vous aurez le choix entre une transmission manuelle et automatique. Enfin, vous aurez toujours la possibilité d'activer le mode rembobinage, afin de revenir dans le temps et corriger une mauvaise trajectoire, un choc avec un autre pilote ou encore une chute. Au final, tout le monde à la possibilité de retrouver un gameplay adapté à ses envies et ses appétences sur le plan de la conduite.

Une version Switch laissée sur le bas-côté ?

Que serait une simulation de course sans les options de customisation ? Une fois encore, vous pourrez donc créer votre pilote du visage jusqu'aux accessoires, et reprenant le même moteur que l'année dernière, on se rend de compte une nouvelle fois du manque de finition apporté aux modélisations des pilotes. Vous personnaliserez aussi votre combinaison de façon très complète ainsi que votre bolide bien évidemment. Choisissez les différentes couleurs de votre carrosserie tout comme le type de matière (métallisée, plastique, mat, etc.). Vous retrouverez aussi un éditeur pour créer plusieurs choses. Vous souhaitez créer un numéro avec votre propre style d'écriture ? Il suffit de vous servir de l'éditeur. Il en est de même pour la création de stickers, de casques, ou même d'autocollant à appliquer sur vos combinaisons. Ce n'est pas très beau certes, mais ça a le mérite d'être complet

Alors que Milestone est actuellement en train d'apprendre à maîtriser les machines Next Gen, ce portage Nintendo Switch a encore de quoi faire tirer la langue aux amoureux des jolis graphismes. Milestone a une nouvelle fois procédé à des concessions techniques. Les textures bavent toujours autant, quant à la piste, elle est d'une sobriété presque effarante. Il faut aussi admettre que le fait d'avoir les yeux rivés sur la piste permet de ne pas voir les plus gros défauts comme le clipping et les décors en très basse résolution. En revanche, lors des ralentis, nous sommes forcés de constater que les concessions techniques sont très flagrantes. Le jeu reste cependant très fluide et rien n'impacte le gameplay, c'est ce qui est essentiel. Pouvoir jouer n'importe où reste un atout pour ce titre, mais si vous passez du mode portable au mode docké, attention aux yeux. Enfin, nous noterons que la météo dynamique n'est pas au rendez-vous une fois de plus pour cette édition 2021.


 

6
Si MotoGP 20 s'en sortait avec les honneurs l'année dernière, MotoGP 21 n'est pour ainsi dire qu'une simple mise à jour des écuries, vendue à plein tarif, avec du contenu qui s'est entretemps échappé. Ajouté à cela le fait que le titre ne soit disponible qu'en téléchargement sur Nintendo Switch, à moins d'être un fan de la GP, passer sur cette édition 2021 s'avère discutable si vous avez déjà la mouture 2020. L'expérience est toujours aussi plaisante en mode portable, mais manifestement, il faudra dorénavant se tourner sur la Next-Gen pour profiter pleinement de la licence MotoGP.

  • Le mode carrière toujours aussi complet
  • Les options de personnalisation
  • La partie sonore toujours au poil
  • Un gameplay exigeant, qui peut s'adapter à chaque profils
  • Un mode portable toujours aussi plaisant
  • Le rendu en mode salon pique toujours les yeux
  • Où est passé le mode historique ?
  • Toujours pas de MotoE...
  • ... ni de mode en ligne
  • Une IA plus agressive que l'année dernière
  • Version physique avec un code de téléchargement