Nintendo Switch

Moero Crystal H

Test Switch

Moero Crystal H

Par ggvanrom - Le 17/09/2020 à 15:00

Compile Heart et Eastasia nous offrent en ce mois de septembre un opus de la licence Moero jusque-là exclusif au Japon : Moero Crystal H. Cette version améliorée nous propose un Donjon-RPG où les protagonistes sont exclusivement des Monster Girl de divers types. Proposant un énorme contenu fan-service, voyons ensemble si Moero Crystal H sait proposer autre chose qu’une paire de seins ou de fesses pour retenir l’attention des joueurs.

Au commencement, la déesse créa les sous-vêtements

Moero Crystal H débute par la genèse du monde que nous nous apprêtons à parcourir. Autrefois sombre et vide, une déesse fit son apparition et créa deux artéfacts magiques pour apporter paix et équilibre au monde : la Culotte de la Lumière et le Soutien-gorge des Ténèbres. Suite à cet exploit, elle en profita pour créer Airea, un continent flottant dans le ciel censé accueillir les Monster Girls, créatures mi-femmes mi-monstres. Confiant la Culotte aux Humains et le Soutien-gorge aux Monster Girls, la déesse disparut en laissant pour consigne aux deux espèces d’apprendre à cohabiter, et de laisser la paire de sous-vêtements ensemble.

À notre époque, nous incarnons le personnage de Zenox à la recherche de son père disparu. Suite à un concours de circonstances, il assistera malgré lui à la scène du vol du Soutien-gorge des Ténèbres dans le temple renfermant les artefacts. C’est ainsi qu’il fera la rencontre de Luanna, une des gardes du temple, et d'Otton, mascotte de la série et adorateur de culottes. Ensemble, ils voyageront dans les différentes zones d'Airea, pour tenter de mettre la main sur le véritable voleur, et tenter d’arrêter le cataclysme déclenché lors de la séparation de la culotte et du soutien-gorge. Un programme colossal pour Zenox, aussi connu sous le pseudonyme de « pervers chanceux ».

Un casting aux courbes variées

Les 6 différentes zones proposées dans le jeu sont en fait des donjons répartis sur plusieurs étages. Suivant un faisceau lumineux émis par la Culotte de la Lumière, notre trio s’engouffre alors dans la première zone du jeu, nous permettons de mieux comprendre le gameplay grâce aux (nombreux- tutoriels du jeu. Dans ce jeu, seules les Monster Girls peuvent prendre part aux combats. Zenox est limité au rôle de soutien, et Otton quant à lui dispose d’un rôle spécifique que nous aborderons un peu plus tard. Luanna étant donc la seule à pouvoir combattre, comment faire pour grossir les rangs ? 

Ce ne sont en fait pas moins de 80 Monster Girls qui vous attendent dans chaque coin des donjons que vous allez explorer. Elles apparaîtront soit en suivant la trame principale, soit en les dénichant dans diverses zones des donjons, représentées par de petits fantômes roses ou violets. Ensorcelées par le pouvoir du Soutien-gorge des Ténèbres, il vous faudra les vaincre et pratiquer une séance de « palpation » pour leur redonner tous leurs esprits et les enrôler dans votre groupe.

Avec 80 filles au compteur, pratiquement toutes les sortes de monstres sont référencées : démons, insectes, dragons, anges, animaux, esprits etc. Si l’on peut être étonné par la grande variété de designs proposés pour les différents monstres, la barrière culturelle entre le Japon et la France risque en revanche de faire grincer quelques dents lorsque l’on voit des créatures à l’aspect enfantin en petites tenues. Même si l’autocensure est de mise, on reste sur des personnages hyper-sexualisés allant d’une petite fille chien à un elfe noir à forte poitrine, mais nous y reviendrons plus tard.

Un gameplay classique mais monstrueusement efficace

Tout comme la majorité des Donjon-RPG, nous pouvons retrouver dans Moero Crystal H diverses similitude au niveau du gameplay. Nous pouvons accueillir dans notre équipe un total de 5 combattantes, réparties dans les type Eau, Feu, Air et Terre, possédant chacun un avantage et une faiblesse face aux autres éléments. Chacune de ces filles peut se faire accompagner de 2 camarades en soutient, montant ainsi à 15 le nombre de monstres lors d'une exploration de donjon. Chaque monstre peut évidemment s’équiper de la tête aux pieds d’items achetés ou récoltés afin de booster leurs statistiques. Les techniques de chaque personnage permettent d’établir des rôles-clés comme Tank, soigneur, attaquant etc.,

Lors de l’exploration des donjons, les combats se déclencheront aléatoirement, et prendront la forme d’un J-RPG classique. Les plus rapides attaquent les premiers, et vous aurez alors la possibilité d’utiliser des attaques directes, des skills, de vous défendre, ou encore de charmer Zenox. Bien que Zenox ne participe pas directement au combat, il peut en effet faire grossir sa jauge de désir afin de booster ses coéquipières, ou encore changer leur ordre d’attaque. C’est également le seul à pouvoir utiliser des objets. 

Lorsque vous combattrez des monstres votre priorité sera de viser les faiblesses élémentaires. Cela vous permettra d’engranger des bonus d’XP, des Rub Point (voir plus bas) ainsi que de l’or. Et en visant constamment les points faibles, vous pourrez déclencher une attaque spéciale d’Otton infligeant de gros dégâts à l’ennemi. Enfin, vous obtiendrez aussi des âmes qui seront essentielles à l’amélioration de vos héroïnes. Proposant divers niveau de difficulté, le jeu en soi n’est pas particulièrement dur. En revanche, on est sur un Donjon-RPG à l’ancienne. Aucune sauvegarde automatique n’est disponible, et les points de sauvegarde dans les donjons sont assez rares. Sachant que si vos exploratrices se retrouvent toutes KO vous retournerez directement à la page d’accueil, vous risquerez de perdre facilement une à deux heures de progression si vous oubliez de sauvegarder dans le donjon ou dans la ville faisant office de hub central.

Tout un harem à gérer

Outre les combats dans les donjons, il y a tout un travail de gestion à effectuer avec les différentes filles à recruter. Regroupées dans une auberge, vous pourrez leur rendre visite afin de discuter avec elles, leur offrir des cadeaux pour faire grimper leur affection, et débloquer de nouvelles activités. Durant vos explorations, vous ferez également la trouvaille de sous-vêtements à offrir à ces dames, renforçant le côté fan-service du jeu déjà bien entamé. Si ces dames sont déjà puissantes de base, elles atteignent le paroxysme de leur capacités une fois qu’elles ont… retiré leurs habits. Avec un total de 4 tenues par héroïnes à débloquer, chaque tenu leur permet de débloquer de nouvelles statistiques de base, plutôt orienté attaque ou magie, ainsi qu’un nouveau set de skills. A vous de choisir comment vous souhaitez orienter votre équipe lors des explorations.

Une fois assez intimes vous aurez également la possibilité de jouer au Doki-doki Shooter avec ces dames en utilisant vos Rub Points. Il s’agit d’un shoot'em up vertical où vous contrôlez un vaisseau de forme phallique, devant expulser un liquide blanchâtre sur ces dames pour les déshabiller, et dénicher des cristaux. Ces derniers sont en fait des donjons supplémentaires à compléter qui permettront de débloquer divers bonus comme la possibilité de mélanger les sous-vêtements, gagner une nouvelle capacité, ou encore gagner un cœur supplémentaire dans la jauge d’intimité permettant de déclencher les divers événements comme les rencards.

Et pour aller toujours plus loin dans le rapprochement avec ces dames, vous pourrez effectuer des séances de Loving Scratching, durant un temps limité, il vous sera possible de toucher, caresser et pincer les différents monstres via l’écran tactile de la Switch (ou avec les boutons en mode salon) afin de faire grimper leur jauge de plaisir, et le niveau d’intimité par la même occasion. Enfin, il reste des activités plus prudes à découvrir en ville, comme la zone d’entrainement pour combattre et recruter les monstres de l’épisode précédent, ou encore filer améliorer votre équipement et débloquer des capacités passives en utilisant les âmes récoltées après les combats. En définitive, il y a énormément de choses à faire entre deux explorations de donjon, et cela peut vous occuper de très nombreuses heures.`

Aspect technique et décalage culturel

Titre sorti initialement en 2015 sur PSVita exclusivement au Japon, Moero Crystal H a certes profité d’un réajustement de son contenu ainsi qu’une traduction anglaise, mais ses graphismes ont toutefois pris un peu d’âge. Si les sprites des héroïnes restent de très bonne facture que ce soit en mode portable ou en mode salon, le rendu de certains décors est un peu pixellisé. En revanche point noir sur la manière dont tourne le jeu. Si lorsque la Switch est branchée à la TV le jeu fait preuve d’une grande fluidité, il rame de manière excessive en mode portable lorsque vous êtes dans des donjons avec de grandes zones ouvertes. Côté musique et doublage japonais rien non plus à signaler. Bien que peu nombreuses les différentes bandes-son restent agréables à l’oreille, et le doublage japonais rajoute plus d’humanité aux différentes héroïnes ayant chacune leur propre personnalité.

Comme la plupart des jeux de Compile Heart, le principal point qui divisera les joueurs occidentaux restera le côté ecchi du jeu. Beaucoup de jeux vidéo utilisent les personnages féminins en mettant surtout en avant des formes généreuses dans des tenues plus ou moins appropriées. Bien que la tendance soit en train de changer progressivement, la sexualisation de la femme dans les jeux vidéo reste encore un argument très vendeur au Japon, prenant l’appellation fan-service. 

Moero Crystal H ne déroge pas à la règle en mettant en avant des personnages féminins de tout âge, dans des tenues plus ou moins légères et dans des poses extrêmement suggestives. Bien que la censure soit de mise, elles se retrouvent en sous-vêtement pour un gain de puissance notable, et il vous faudra également les palper et les dénuder pour les recruter et accéder à de nouveaux pouvoirs. À partir de là 2 camps s’opposent : ceux qui jugent le contenu immoral et qui bloqueront de suite sur le titre, et ceux qui prendront le fan-service comme une part de la culture japonaise, et qui se pencheront davantage sur le contenu proposé que sur la plastique des filles.

À titre comparatif, si j’avais fustigé il y a quelques semaines le jeu Waifu Uncovered qui proposait uniquement un aspect licencieux avec un gameplay extrêmement banal, Moero Crystal H a le mérite de proposer un contenu très complet et des personnages touchant. L'histoire, bien que tirée par les cheveux, se laisse suivre et est soutenue par des dialogues souvent cucul, mais qui donne un aspect mignon à toutes les héroïnes. Par contre côté bestiaire, on notera beaucoup de monstres à l’aspect phallique plus ou moins assumé qui peuvent effectivement frôler l’indécence même pour les personnes ouvertes d’esprit.

 

8
Outre l’argument vendeur du fan-service typiquement japonais, Moero Crystal H reste un excellent Donjon-RPG généreux en matière de contenu. Le nombre de personnages à gérer est énorme, la durée de vie très grande, et l’histoire reste agréable à suivre. Bien que le gameplay se révèle assez classique, on se plaît à améliorer nos filles pour débloquer toutes les capacités et tenter d’aller au bout de l’aventure.

  • Les Sprites HD des personnages de bonne qualité
  • Un gameplay simple mais efficace
  • Enormément de contenu
  • Une grande durée de vie
  • Divers niveaux de difficulté
  • Plus de 80 monster girls à recruter
  • Un contenu fan-service qui ne plaira pas à tout le monde
  • Les dialogues parfois très longs
  • Pas de sauvegarde automatique
  • Le design très phallique de certains ennemis
  • Les ralentissements en mode portable
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