Megaton Musashi est une licence de Level-5 dans laquelle vous pilotez des méchas. La licence a d’ailleurs eu droit à un animé. Initialement sorti au Japon il y a quelques années, c’est lors de Level-5 Vision 2023 que la version Wired est annoncée et ce, pour une sortie mondiale. Nous avons eu l’occasion d’aller frotter notre tôle contre les aliens à coup d’épées et autres blasters depuis quelques semaines, qu’en avons-nous pensé manette en main ? Pour rappel, Megaton Musashi W: Wired est disponible depuis le 25 avril 2024 sur Nintendo Switch.
Une mémoire corrompue
L’histoire se centre surtout sur Yamato Ichidaiji, un jeune lycéen au tempérament bouillant. Il ne cesse de se frotter à qui lui pose problème et semble un adepte des rixes de rue. Alors qu’il joue à un jeu d’arcade sur les Méchas, il n’en faut pas moins pour qu’une bagarre éclate avec son adversaire mauvais perdant. Prenant plaisir à taper sur tout le monde, il finit bien évidemment en garde à vue. Yamato est sujet à des flash-back qui lui semblent vrais mais n’appartenant malgré tout pas à son passé. Songent, l’air satisfait, à la dérouillée qu’il a infligée aux autres jeunes, il est interpellé par un mystérieux garçon qui souhaite lui faire découvrir quelque chose. Un jeune homme au demeurant très discret sur ses motivations. Curieux mais impatient, il finit par rejoindre ce jeune homme accompagné d’un de ses rivaux, le très costaud Ryugo Hijikata.
Après avoir passé une sorte de test, la vérité éclate et ils sont amenés dans un centre secret. Ils apprennent que la vie qu’il mène n’est qu’une sorte d’illusion et que la terre est totalement détruite. Il ne reste que ce refuge qu’il faut à tout prix défendre. Perplexe, le doute s'immisce en eux et ils doutent de la véracité de cette information. Sayaka Minami, commandante de son état, décide de leur rendre la mémoire. Ainsi Yamato découvre la vérité sur son passé et comprend que les fameux flash-back ne viennent pas de nulle part. Le hasard faisant bien les choses, les fameux aliens, appelés Draktors, attaquent le refuge à ce même moment. Yamato, Ryugo et Teru (le mystérieux garçon) doivent faire équipe pour piloter l’unité Megaton Musashi afin de défaire ces vils envahisseurs ! Une longue aventure attend ces jeunes gens et ne sera pas sans rebondissement…
Déploiement en cours ! Prêt à attaquer !
Megaton Musashi W: Wired propose un gameplay complètement axé sur l’action. Vous évoluez donc souvent en mode couloir, mais large, pour finir dans une zone de combat. Durant votre traversée, vous serez stoppé à des endroits précis, ressemblant à des check-points. Il faut alors défaire tous les ennemis pour avancer. Et une fois la zone finale atteinte, il faut s’en prendre au boss ou à des vagues d’ennemis. Une touche sert à frapper et une autre à tirer puisque votre mécha est équipé à la fois jusqu’à trois armes au corps-à-corps et trois armes à distance. Il est possible de switcher en plein combat comme bon vous semble parmi les six armes que vous aurez choisies. Le Mecha peut aussi se protéger, sauter et effectuer un dash qui peut permettre d’esquiver les coups. Le tout vous propose ainsi un gameplay vraiment dynamique, punchy et intense. Un vrai plaisir manette en main, surtout pour un jeu de méchas.
Mais qui dit mécha, dit puissance. Chaque Mécha pourra se voir installer une palette de quatre coups spéciaux. À vous de choisir ce qui vous convient. Chaque coup spécial possède un temps de recharge, mais consomme aussi une partie de la jauge dédiée, qui se remplit en frappant les ennemis, en fonction de sa puissance. Les coups sont très variés et plutôt nombreux. Certains augmentent vos attributs, mais la plupart servent à faire très mal aux Draktors. Ils possèdent aussi différents éléments tels que le feu ou la foudre. Pensez aussi à ne pas négliger vos autres méchas qui sont pilotés par d’autres personnages, mais surtout par l’IA. Bien les équiper peut vous aider en combat puisque vous pourrez déployer jusqu’à trois méchas sur le champ de bataille. Pour en revenir aux coups spéciaux, sachez que certains fonctionnent en duo, sont spectaculaires, font énormément de dégâts, mais nécessitent un long temps de recharge. Plus tard, vos méchas peuvent se voir équiper la fonction Kabuki, une sorte de coup ultime, qui pourra vous sortir de situations délicates. Cette fonction ne peut s’activer qu’une fois sa propre jauge remplie (en assénant et en prenant des coups).
Vivre sa vie d’humain
Parce qu'il n'y a pas que les batailles dans la vie, le titre vous fait contrôler plusieurs personnages entre chaque bataille principale (mais principalement Yamato). Une icône de mécha apparaît alors en bas à droite de l’écran et se remplit progressivement au fur et mesure que vous avancez dans l’histoire. Une fois pleine, une nouvelle mission principale est disponible. Ces phases sont l’occasion de découvrir nos personnages en 2D ainsi que des cinématiques ou illustrations de toute beauté. Vous pouvez aussi suivre des quêtes annexes afin de découvrir quelques secrets sur certains personnages et ainsi renforcer l’intérêt que vous pouvez leur porter. Pour en revenir à l’histoire, la narration est plutôt bien menée et saura parfois vous surprendre. La ville est plutôt “vaste” dans un sens et les développeurs ont pensé aussi aux allergiques des déplacements à outrance puisque l'on peut se déplacer instantanément vers le lieu nécessaire via une carte.
Être en ville, c’est aussi collecter des bonus et avoir accès à des magasins. Certains collectibles servent d'ailleurs de monnaie pour acheter des objets cosmétiques pour vos méchas ou certains matériaux spécifiques. Parlons un peu du gameplay de ces phases, bien que le tout se déroule en 2D, il y a une forme de 3D dans les déplacements puisque le personnage peut se déplacer sur tous les axes. Les animations ont d’ailleurs été pensées dans ce sens et elles sont d’excellentes factures encore une fois. Outre passer son temps à fouiner, on retient surtout que l’on peut en apprendre plus sur la ville, ses habitants et approfondir nos connaissances via le codex qui regorge d’éléments. Le jeu d’arcade du début est lui aussi disponible à tout moment.
Un laboratoire pour les créer tous
L’autre grosse partie du jeu consiste à assembler et à améliorer votre mécha. Et sur ce point, vous allez être servis. En effet, chaque mission vous rapporte son lot de loots et autant dire qu’il y en aura beaucoup (peut-être trop). D’ailleurs, le loot varie en fonction des missions et si vous êtes à la recherche de certaines pièces, il faudra choisir avec soin les missions que vous comptez faire. Ainsi, votre mécha se compose en quatre parties : torse, bras droit, bras gauche et jambes. Vous pouvez assembler des parties de modèles différents sans soucis (hormis les pièces des modèles collab). La qualité de la pièce influe sur ses stats allant de commun à légendaire. Il est aussi possible d’installer des mobs sur chaque pièce pour augmenter davantage ses statistiques. De la même manière, comme vu précédemment, vous choisissez son lot d’armes et de ce côté-là, c’est très fourni ! Pistolets, fusils, épées et boucliers, doubles lames, foreuses, haches à deux mains, etc. Impossible de ne pas trouver son bonheur. Sachez aussi que vous augmentez peu à peu votre rang, ce qui peut vous donner accès à des pièces de niveau supérieures et donc augmenter la difficulté des missions pour trouver des pièces encore meilleures !
Plus encore, vous avez à votre disposition un laboratoire qui vous donne la possibilité de faire énormément de choses à commencer par développer des puces dans une espèce d'arbre de talent pour votre carte mère, car oui, chaque mécha dispose d’une carte mère. C’est là que vous installez vos coups spéciaux et autres avantages. Il est même possible d’y installer un ventilateur qui va booster les puces adjacentes par exemple. En outre, vous pouvez aussi créer vos pièces en choisissant sa qualité (sous certaines conditions), les améliorer ou même les recycler pour gagner argent et matériaux. Les matériaux sont le nerf de la guerre en particulier pour se créer des pièces légendaires. De même, si vous aimez la cosmétique, alors pensez à repeindre vos pièces ou encore, personnaliser votre cockpit en y insérant quelques goodies comme un canard en plastique. Il est même possible de moduler la brillance de chaque pièce. C’est dire comme tout a été pensé avec précision pour donner un maximum de choix. Toutefois, ça fait tellement d'éléments que parfois, c’est un peu fouillis, on passe beaucoup de temps dans le hangar et encore plus à trier ses pièces. Il faut aimer passer son temps à faire du custom et de l’optimisation.
Une belle épopée et un contenu conséquent
Il faut compter des dizaines d’heures pour aller au bout du titre surtout si vous cherchez à améliorer vos machines. L’histoire est plaisante à suivre, parfois même touchante tout en traitant de sujets tels que la différence et la survie des peuples. Cependant certains passages sombrent quelque peu dans la facilité pour justifier certains rebondissements. Sur le plan technique, si l’on ne pose pas trop ses yeux sur les décors lors des phases de combats, le titre est globalement joli voire même très flatteur à l'œil suivant les phases. Les textures peuvent cependant être baveuses lorsque l’on est trop proche d’un élément. La bande son quant à elle est très bonne et les doublages restent, comme toujours quand ils sont japonais, excellents. C’est relativement stable malgré l’action à tout moment. Nous n’avons noté que quelques minies saccades lors des batailles, et ce, ponctuellement ainsi qu’une latence dans les menus en mode portable, sinon rien à redire sur la stabilité.
Enfin, côté contenu, c’est tout bonnement gargantuesque. Le titre propose une grande quantité de missions ayant chacune quatre niveaux de difficulté. De plus, des missions spécifiques sont aussi disponibles qui font office de combats de boss, d’autres à des arènes, etc. En outre, sachez que le soft est jouable en coop en ligne afin de casser de la tôle en matchmaking ou entre amis. Un mode VS multi existe aussi dans lequel ce sera un équipement spécifique qu’il convient d’équiper, ceci dans un souci d’équilibrage. Bien évidemment, tout ce contenu peut aussi faire ressentir un peu de répétitivité pour ceux n’étant pas adepte à ce type de jeu basé sur le loot et le farm (à l’image d’un Diablo dans un autre registre). Nous parlions aussi d’un collab, quelques invités sont de la partie comme un certain Mazinger Z ou autre Getter Robo ! Au total, ce n'est pas moins de cinquante méchas différents que vous pourrez assembler. Enfin, un pass existe aussi avec deux pallier, un pour l’édition standard et l’autre pour l’édition deluxe. Edition qui comprend quelques châssis exclusifs, des tenues pour les pilotes, quelques armes et un book digital.
