Eastasiasoft, voilà un nom qui devrait vous être familier. Cet éditeur s’est donné pour mission de dégoter des jeux provenant de développeurs indépendants, et de leur donner de la visibilité sur un marché fortement concurrentiel, celui des consoles. C’est au tour de Marble Maid, développé par Shady Corner Games de recevoir cette attention, l'occasion pour nous de s'y pencher.
Super Marble Maid Madness
Dans Marble Maid, on incarne une domestique réquisitionnée pour nettoyer un immense manoir. Si la tâche semble correspondre à des compétences d’entretien classique, elle se révélera bien plus ardue du fait que les poussières ont suffisamment perduré pour prendre vie. Pour ne pas arranger les choses, une autre domestique, embauchée auparavant, ne souhaite pas un partage équitable des corvées et cherchera à vous mettre hors d'état de nuire. Marble Maid se joue un peu comme ce bon vieux Marble Madness. On contrôle une bille dans laquelle notre domestique est enfermée, et il faudra la diriger vers les tas de poussières, (prenant la forme de lapins), qui chercheront à échapper à leur funeste destin. Une fois éliminé un certain nombre, direction la sortie pour passer au niveau suivant. Ces niveaux sont répartis dans différentes zones du manoir, ayant chacune ses éléments de décor, comme les grille-pain ou ces fosses remplies d’eau. Certains niveaux se jouent parfois dans le noir, avec comme seul moyen d’avancer l’allumage des chandeliers disposés un peu partout sur le chemin. Les luminaires sont tout de même assez espacés pour avancer à l’aveuglette la majeure partie du temps, provoquant une grande frustration.
Maid qui roule...
La maniabilité est vraiment lacunaire: il y a une impression constante d’avoir assez peu de contrôle sur notre trajectoire. Cela n’est pas en soi un défaut, car on comprend bien qu’une bille se manie avec un minimum d’attention, mais cette sensation de glisser sans trop savoir où l’on va n’est pas du tout adaptée à la chasse aux poussières. Poussières qui se déplacent quasiment deux fois plus vite que vous, avec une propension à foncer vers le gouffre le plus proche. De la même manière, la gestion de l’élan, de la vitesse et de la gravité est catastrophique. Le comportement de la bille ne répond pas à certaines règles de physique élémentaire, permettant d’ignorer certaines pentes ou ruinant tout effort de tenir sur une plateforme étroite.
Marble Maid n’est pas du tout difficile. Les chutes ne sont pénalisées que par un respawn au dernier checkpoint, mais courir après des bestioles imprévisibles avec des contrôles glissants n’est pas ce qu’il y a de plus divertissant. Les combats de boss ne sont pas spécialement mieux lotis, avec généralement la même technique qui consiste à se positionner en bout de plateforme, attendre la charge du boss et l’expulser quand ce dernier ne fonce pas de son plein gré hors du stage. Dans les derniers niveaux, quelques variations font leur apparition, mais le gameplay inhabituel aurait pu être l'occasion d'utiliser les propriétés de la bille.
... Sans son escousse
Les graphismes de Marble Maid sont colorés et le niveau de détail des décors est satisfaisant. Le damier au sol pose parfois problème quand il cache le “terrier” des poussières, mais globalement, les visuels sont plutôt jolis. La musique est dans le même ton, mais rapidement répétitive. Dans les derniers niveaux, on frise quasiment l’écœurement, vu que la piste boucle à chaque essai. De toute manière, Marble Maid est conçu pour de courtes sessions. A la fin de chaque monde, on peut aussi débloquer une sélection d'images. La sélection n'est pas très variée, mais la récompense reste intéressante.
