Nintendo Switch

King of Seas

Test Switch

King of Seas

Par C-Ptique - Le 19/06/2021 à 09:00

Branle-bas de combat ! Le studio italien 3D Clouds sort son titre le plus ambitieux à ce jour avec King of Seas, un jeu qui se veut un action-RPG se déroulant dans un monde fictif où la piraterie est à l’honneur. Les promesses étaient nombreuses avec plusieurs mécaniques à prendre en compte, un univers vaste à explorer et généré de façon procédurale. De quoi titiller notre curiosité et lui accorder un test.

Quand un plan tombe à l’eau.

Dans un monde où les pirates côtoient la magie vaudou, la marine royale a réussi à reprendre le contrôle du territoire en battant les flibustiers il y a 800 ans de cela. Depuis, les pirates sont contraints de vivre aux confins du royaume. Dans ce contexte, on incarne au choix Luky ou Marylou, le fils et la fille du roi. Le scénario ne change guère puisque l’un comme l’autre prend le commandement d’un navire en guise de cérémonie de passage vers l’âge adulte.

Notre première mission est une simple livraison, l’occasion d’apprendre à manier le navire et à gérer la vitesse. Hélas, on apprend le lendemain que notre père le roi est mort à cause d’un sortilège vaudou. On est le premier accusé au motif que des témoins auraient vu notre navire entrer à l’arrière de l’île au lieu d’être en mission, la marine royale détruit peu après notre navire. Fort heureusement, nous sommes récupérés par des pirates et transportés à Eagle’s Den. Forcément, nous sommes maintenant recherchés par la Marine Royale mais comme elle nous croît mort, notre héros décide de devenir pirate pour retrouver son trône. Pas question cependant d’attaquer la capitale comme cela, il faudra beaucoup de préparation et surtout des preuves du complot.

C’est ainsi que notre aventure débute avec un sloop, un petit navire léger et rapide mais armé de 3 canons seulement et doté d’une cale assez petite. S’il peut être intéressant de battre des navires isolés en mer avec lui, mieux vaut fuir dès qu’il y a plus d’adversaires ou que l’on est proche d’un port. En gagnant de l’argent, on peut acheter des navires plus gros pouvant embarquer plus de butins et de canons, allant des bricks au galion en passant par les flûtes et les frégates, et on pourra même utiliser de la magie vaudou pour lancer de multiples sorts. Notez que chacun peut être personnalisé par les charpentiers pour leur conférer divers bonus (plus de vitesse, plus de magie, plus de canons…).

C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme.

On s’en doute un peu mais un jeu axé sur la piraterie comme King of Seas accorde beaucoup d’importance aux bateaux et à la mer. Notre navire peut voguer à 3 vitesses différentes mais bien sûr, c’est le vent qui détermine nos mouvements, on ira logiquement plus vite s’il vient de la poupe (l’arrière du bateau). Sitôt le grand objectif établi, nous sommes libres comme l’air et nous pouvons explorer la carte comme bon nous semble, ce avec d’autant plus d’intérêt qu’elle est générée de façon procédurale à chaque partie. L’ambiance n’est pas sans rappeler Zelda Wind Waker.

Pour autant, malgré notre nouveau métier en tant que pirate, le principal moyen de gagner de l’argent au début sera  de faire du commerce. En effet, chaque port produit une grande quantité d’une marchandise et très peu d’une autre, ce qui veut dire que les prix sont respectivement faibles et élevés. Mieux vaut donc acheter des marchandises là où elles sont produites en abondance et les revendre là où elles sont peu disponibles. Pour nous aider, la banque se fera une joie de stocker nos marchandises pour qu’on puisse les récupérer dans chaque port. À l’inverse, il est impossible de consulter la carte ou les quêtes pendant que nous sommes à terre, ce serait pourtant bien utile pour planifier nos trajets.

Chaque port abriter différents services, notamment un charpentier pour réparer et améliorer notre navire, la banque et le marché que nous avons évoqué mais aussi la taverne où on peut recruter un équipage et accepter des quêtes annexes. Il est dommage que les ports se ressemblent tous, il aurait été intéressant d’avoir des ports de différentes tailles où les services ne seraient pas tous présent dans les plus petits et des services supplémentaires dans les plus gros.

Il est aussi regrettable que les quêtes secondaires soient assez répétitives, elles consistent presque toutes à soit amener telle marchandise, soit escorter un ou des navires, soit couler un ou plusieurs navires. C’est bien dommage car le jeu dispose d’un potentiel pour en proposer une plus grande variété comme aller chercher un trésor enterré ou englouti, explorer une zone, abattre un monstre marin, sauver des personnes sur une île, attaquer les défenses d’une ville, etc…

Hissez hauts, matelots !

En mer, nous sommes amenés à rencontrer trois clans principaux : les pirates comme nous et qui sont nos alliés, les marchands qui sont pacifistes jusqu’à ce qu’on les attaque et la Marine Royale constamment hostile. En début de partie, hormis la capitale et Eagle’s Den, nous ne connaissons absolument rien de la région, il faudra donc l’explorer mais surtout marquer les différentes îles en allant voir des cartographes qui travaillent dans des phares.

Sitôt que l’on s’éloigne des villes, la mer est assez hostile puisqu’en plus des navires ennemis, on peut tomber sur des monstres marins, des barils explosifs, des tempêtes et même des navires hantés. Ces derniers vont sûrement devenir votre pire cauchemar car contrairement aux autres bateaux, ils ne vous lâchent pas tant que vous ne les avez pas battus. Inutile de cacher que lorsque votre navire est en sale état, vous avez peu de chance de vous en sortir, d’autant qu’il est impossible de procéder à des réparations tant que l’on est en mouvement et que la bataille est toujours en cours.

Mais la mer est aussi synonyme d’opportunités. Au fur et à mesure des combats, on gagne de l’expérience qui sert à améliorer les compétences de notre personnage et ce, peu importe son navire. On peut aussi trouver des trésors, aussi bien en mer que sur des îles isolées, le mieux étant de trouver des épaves qui contiennent d’immenses quantités de cargaison. Ces trésors peuvent tout aussi bien être des marchandises à revendre que des améliorations pour notre navire. Il y a donc de nombreuses possibilités pour s’enrichir, devenir plus puissant et devenir le vrai roi des pirates.


 

6
King of Seas dispose de bonnes bases pour être un bon jeu et il aurait pu être une petite perle que nous recommanderions grâce à l’ambiance qu’il parvient à créer et la sensation d’être un vrai pirate. Hélas, en l’état actuel, il y a de nombreuses contrariétés qui entachent le plaisir de jeu : les musiques qui se coupent à chaque consultation de carte, la répétitivité des ports et des quêtes secondaires, les navires fantômes qui sont de vrais harceleurs… King of Seas a du potentiel mais il donne la sensation d’être un peu brouillon pour être un grand jeu.

  • Les nombreuses possibilités pour s’enrichir et améliorer son navire.
  • Les batailles navales souvent improvisées.
  • La sensation de découverte et d’exploration en pleine mer.
  • Les 5 niveaux de difficulté qui permettent de varier le bonus des butins et la capacité ou non de retrouver notre navire et notre inventaire.
  • La direction artistique très soignée.
  • Quêtes secondaires et ports découverts répétitifs.
  • Les navires fantômes, pire que des harceleurs.
  • Musique qui se coupe à chaque fois qu’on consulte la carte.
  • Impossibilité de consulter la carte en étant dans les ports.

C-Ptique

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