Nintendo Switch

Gynoug

Test Switch

Gynoug

Par Thatgunman - Le 15/11/2021 à 08:00

Après son excellent travail sur GleyLancer et son un peu moins bon travail sur la série Cotton, Ratalaika Games rempile sur un nouveau portage d’un Shoot’em Up iconique: Gynoug. Sorti originalement sur Megadrive en 1991, ce titre développé par Masaya Games (à qui l’on doit GleyLancer, ainsi que la série Cho Aniki) avait bénéficié d’une sortie en occident et d’un accueil particulièrement chaleureux de la part des joueurs. Il faut dire qu’avec l’expertise des développeurs sur le sujet et l’originalité de la direction artistique, Gynoug était loin d’être passé inaperçu.

Du sang, de la sueur et des larmes

Gynoug est un Shoot'em Up dans lequel on incarne l’ange Wor, partant exterminer les démons pour assurer un avenir paisible à sa tribu. Durant les 6 niveaux du jeu, il faudra se frayer un chemin entre des ennemis au design plutôt original et des boss gigantesques. Si Wor semble au début bien frêle pour faire face à ces obstacles, vous pourrez améliorer ses capacités en ramassant les power-up disséminés dans les niveaux. Les plumes augmentent la vitesse, les gemmes rouges augmentent la puissance de tir, tandis que les bleues augmentent la taille de vos projectiles. Enfin, vous pourrez sélectionner trois modes de tir en fonction des gemmes incrustées que vous récupérez. Ajoutez à cela des sorts que vous pourrez lancer en récupérant des parchemins et on se rend compte que ce ne sont donc pas les armes pour se défendre qui manquent. Mais n’allez pas penser que votre partie sera une promenade de santé. Si dans les premiers niveaux vous vous baladerez aisément entre les projectiles ennemis, la seconde moitié du jeu présente une montée en difficulté. Rien d’insurmontable, rassurez vous, mais attendez vous à des passages ou le jeu se montrera impitoyable.

Déluge de boulettes...

Gynoug n’a pas usurpé sa réputation de prouesse technique. Sorti en début de vie de la MegaDrive, le titre de Masaya affiche d’énormes boss, des dizaines de projectiles à l’écran et des décors pivotants (en utilisant les capacités de scrolling par cellule de la console). La technique ne vient, par ailleurs, que sublimer la direction artistique singulière du jeu. On pourrait l’assimiler à l’art biomécanique : style surréaliste mêlant éléments organiques et mécaniques, démocratisé par le Suisse Hans Ruedi Giger (auteur du Necronomicon, mais aussi du design du Xénomorphe d’Alien). C’est d’autant plus intéressant que les développeurs ont réussi à parfaitement retranscrire certains détails physiologiques, et ce malgré les limitations du support d’origine. Les musiques, composées par Noriyuki Iwadare (plus connu pour son travail sur les jeux Game Arts et sur la série Ace Attorney) sont quant à elles d'excellente qualité et collent bien à la quête épique qui attend le joueur. Les niveaux sont plutôt longs, et malgré tout, à aucun moment la bande originale ne devient redondante.

...Et déluge d'options

Avec une base des plus solides, il est normal d’attendre Ratalaika Games au tournant au sujet de la conversion sur support moderne. Après un portage réussi pour GleyLancer, mais un bilan mitigé sur la série Cotton, tous les doutes étaient permis pour la sortie de Gynoug. Fort heureusement, toutes les craintes sont balayées d’emblée de jeu, car aucun problème d’émulation ou bug d’affichage n’est à déplorer. On retrouve les options auxquelles Ratalaika Games nous a habitués, comme les sauvegardes d’état, le rembobinage du jeu assigné à la gâchette L, les codes de triche et les nombreux paramètres d’affichage. Le joueur aura de quoi paramétrer selon son envie l’écran de jeu en changeant le ratio de l’écran (16:9, 4:3 ou Pixel Perfect) et en affichant ou non des scanlines. Le rembobinage, les sauvegardes d’état et les codes de triches rendent le jeu bien plus accessible, permettant de passer plus facilement la montée en difficulté lors de la seconde moitié du jeu. Mission réussie, donc, même si l’on aurait apprécié quelques fonctionnalités supplémentaires comme ça avait été le cas avec GleyLancer. Malgré sa difficulté et hormis les boss, les phases de jeu de Gynoug sont légèrement monotones et quelques nouvelles options de gameplay auraient été les bienvenues.

8
Quel plaisir que de voir Gynoug recevoir le traitement qu’il méritait pour sa ressortie sur support moderne. Tous les éléments sont présents pour découvrir ou redécouvrir un jeu atypique qui a marqué les esprits lors de sa sortie originale. Même si Ratalaika Games s’est contenté d’appliquer sa formule concernant le portage, la qualité est bien présente. Avec ses contrôles améliorés, ses options à foison et son petit prix, Gynoug peut se laisser savourer dans sa toute nouvelle mouture.

  • Un incontournable de la MegaDrive
  • L'atmosphère unique
  • Le confort apporté par les nombreuses options
  • L'expérience de jeu personnalisable
  • Manque de fonctionnalités supplémentaires

Thatgunman

For great justice
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