Nintendo Switch

Genso Manège

Test Switch

Genso Manège

Par Miki-Daisuki - Le 05/02 à 19:00

Nouvel otome game made in MAGES sorti en 2020 au Japon, Genso manege invite à la rêverie dans le plus si petit monde des visual novel romantiques bénéficiant d’une localisation en anglais. Se déroulant dans l’univers féérique des parcs d’attractions où la magie n’est jamais bien loin, le titre nous invite à suivre Emma dans sa quête de souvenirs perdus tandis que dehors, le spectre d’une étrange affaire de disparitions inexpliquées refait surface.

Test réalisé à partir d'une version fournie par l'éditeur

Pas mal, non ? C’est français !

En ce jour de fête, c’est l’effervescence dans les rues de Blancbourg, petit village fictif de quelque part en France.  Et pour cause : c’est ici que la Foire du Rêve vient poser ses bagages. Parenthèse enchantée des enfants comme des parents, le parc d’attraction itinérant attire l’œil de ses visiteurs autant par son ambiance enchanteresse que par son personnel chaleureux, énergique et souriant. Mais il transporte aussi avec lui une bien curieuse rumeur, celle du « Phénomène Hamelin ». Lorsque le Rêve quitte une ville, des gens disparaissent mystérieusement.

Parmi la foule venue visiter les lieux, il y a Emma, plongée dans les souvenirs de cet accident il y a sept ans qui l’a privé de ses parents, de ses souvenirs et de sa magie. Sa venue, pourtant, n’a rien d’un hasard. Car seule une sorcière peut briser la malédiction dont sont victimes les membres du Rêve, piégé à l’intérieur du parc pour l’éternité.

Des paillettes plein les mirettes

Durant ces longues soirées hivernales, difficile de ne pas répondre à l’appel de cet univers ultracoloré aux explosions de pastel, d’étoiles et de lumières éclatantes, où tout est résolument mignon et enchanteur, notamment grâce à de magnifiques décors. Mention spéciale à la ville de Blancbourg, dont les habitations rappelleront à bien des égards les maisons à colombage alsaciennes. Passé les premières minutes où, dubitatif, l’on se demande si le titre n’en fait quand même pas un peu trop, l’on finit par se prendre au jeu pour mieux se laisser porter par le ton léger et un brin naïf d’un scénario simple qui ne se revendique jamais plus que le divertissement qu’il incarne. En effet, Genso Manege a vocation à se lire et à se vivre frénétiquement, enchainant les évènements parfois assez brusquement à l’image de ces quelques mystères dont les conclusions arrivent assez précipitamment dans l’intrigue.

Largement tourné vers la « tranche de vie », le jeu n’est cependant pas dénué de moments d’action assez prenants à défaut d’être particulièrement originaux ou surprenants. Un scénario d’autant plus agréable à suivre qu’il n’y a jamais vraiment de longueurs, les chapitres se suivant sans que l’on s’en rende compte. Et puisqu’il faudra terminer les six routes disponibles pour connaitre la véritable fin du jeu, chaque personnage possédant une part de la vérité, une telle efficacité est plus que bienvenue.

Ma sorcière bien-aimée

Après quelques chapitres d’introduction, le jeu bifurque assez rapidement vers les routes de romance où les réponses choisies lors des dialogues alimenteront la jauge d’affection du personnage choisi. De son amplitude dépendra l’accès à la « bad » ou « good » ending , tout comme un autre paramètre : le « niveau d’éveil ». Il s’agit d’une sorte de réserve magique qu’Emma accumulera suite à ses entrainements quotidiens au Rêve, et pour le compte duquel un mini-jeu sera proposé à la fin de chaque chapitre. Ce dernier, consistant simplement à appuyer sur des petites étoiles qui apparaissent sur l’écran pendant une minute, s’avère malheureusement aussi inintéressant que son utilité est discutable puisqu’il est tout à fait possible de le passer, le jeu nous attribuant alors par défaut la note maximale.

S’agissant des six romances disponibles, elles sont à l’image de l’univers dans lequel elles s’inscrivent : résolument charmantes et bienveillante. Et ce, parce que chaque route n’hésite pas à user de tropes bien connu et communs aux protagonistes masculins : foncièrement doux et gentils, ils ont tous tendance à suivre la même trame scénaristique : de distants, voire hostiles, ils en deviennent l’antipode. Une formule classique, donc, qui n’a pas vraiment d’incidence sur l’intérêt que l’on portera à découvrir leur passé tant il est facile de s’attacher à eux. Le doublage est, comme habituellement, de grande qualité et participe autant à l'immersion qu'à la prolongation de la personnalité des personnages. Même constat du côté de notre discrète héroïne, que nous suivons d’un œil bienveillant alors que ses tourments ne l’empêcheront jamais de faire preuve de courage et de bonté envers autrui. 

8
Comme un conte de fées que l’on aurait déjà lu des centaines de fois sans se lasser, Genso manege nous emporte naturellement dans son univers réconfortant, parsemé de bons sentiments, de personnages attachants et d’une pointe de drame. Un titre idéal pour les nouveaux venus qui y trouveront tous les ingrédients essentiels d’une belle histoire sans fioritures tandis que les habitués du genre ne seront pas dépaysés face aux ingrédients incontournables de l’otome gentillet sans prise de tête.

  • Un rythme soutenu sans longueurs inutiles...
  • De belles romances naïves mais charmantes
  • Des personnages bienveillants et attachants
  • Une DA enchanteresse
  • ... mais qui précipitent parfois l'histoire
  • Un mini jeu sans intérêt