Finaliste de l’Independant Games Festival, l’OVNI vidéoludique Far : Lone Sails, du studio suisse Okomotive, avait su créer la surprise et attiser la curiosité par sa direction artistique soignée et surtout l’originalité de son concept : le « jeu d’aventure véhiculé ». Avec FAR : Changing Tides, le studio nous propose de réitérer l’expérience et de repartir à l’aventure aux manettes d’un étrange véhicule dans un monde dévasté où vous semblez être le dernier survivant. A quelques jours de la sortie officielle du titre, prévue pour le 1er mars, qu’en est-il de cette première approche ?
Comme une ambiance de fin du monde
Qu’il semble petit, ce personnage que vous incarnez, alors qu’il se retrouve plongé dans l’immensité des eaux troubles de cette Terre où les souvenirs d’un passé révolu semblent avoir remplacé l’humanité. Dans ce monde ravagé où le silence règne désormais en maître, il vous faudra comprendre avec vos sens, et avancer avec les moyens du bord. Et qui sait ce que vous trouverez au bout de la route ? Intrigante et pleine de mystère, l’histoire qui nous est contée comme une (pas si) banale quête de survie en milieu hostile se garde bien de dévoiler immédiatement ses enjeux, puisque l’on ne commencera à les percevoir qu’après plusieurs heures de jeu. « Patience est mère de vertu », parait-il.
Entre terre et mer
Le jeu se compose de deux phases distinctes : les terrestres et les maritimes. Pour les premières, il s’agira d’avancer parmi les décombres de ce qu’il reste de la civilisation qui vous a précédé en résolvant des énigmes pas toujours simples à appréhender, la logique pure et dure n'étant que rarement source de solution. Et si une bonne dose d’imagination sera parfois nécessaire pour résoudre ces puzzles, la satisfaction lorsqu’une idée nous traverse l’esprit, et qu’elle s’avère juste, n’en est que plus présente. Si vous bloquez sur une énigme, l’option « zoom » ajoutée par les développeurs à la palette d’action peut constituer une source d’aide non-négligeable dans la mesure où il n’est pas rare de passer à côté d’un objet ou d’un détail important dans un jeu où la caméra se trouve souvent très éloignée de notre position.
Pour les secondes, c’est à vos talents de navigateurs émérites que le jeu fera appel. Ou en tout cas à votre capacité à garder votre véhicule à peu près debout. A l’instar du premier jeu de l’univers, le personnage apprendra à dompter les vagues à l’aide d’un étrange moyen de locomotion dont c’est à vous d’assurer le pilotage. Et autant dire qu’il va y avoir du travail. Pour faire avancer l’imposant bâtiment, il faudra jongler entre plusieurs tâches réparties dans les différentes salles composant le navire : agir sur les machines, réagir en cas de panne, faire en sorte que l’action du vent soit toujours sur la voile… Activités qui ne font que s’étoffer au fur et à mesure que l’on avance. Il nous tarde de découvrir les futures améliorations que les développeurs nous réservent, et que l’on espère nombreuses, le spectre de la répétitivité n’étant jamais très loin.
Une direction artistique soignée
Il y a comme un petit air de Death Stranding dans ces teintes grisâtres et ces paysages désolés et grandioses qui laissent peu à peu place à la vie, pour peu que l’on cherche à la trouver. Sur terre comme en mer, les arrière-plans ne se contentent jamais de servir uniquement l’esthétique, mais démontrent une réelle progression dans l’histoire et dans notre vision du monde qui nous entoure. Le plus bel élément du jeu reste pour l’instant le véhicule que l’on nous propose pour sillonner l’univers, avec son design inspiré du steampunk très agréable à l’œil.
