Eternights est un titre développé par le studio Sai qui mêle romance et action-RPG dans un univers post-apocalyptique. Un peu comme un Persona, le jeu vous demande d’alterner entre phases d’action/exploration et gestion du temps, où une certaine pression peut s’installer. Disponible sur Nintendo Switch depuis le 17 octobre, nous avons eu l’occasion de parcourir ce titre afin de vous partager nos impressions.
Test réalisé à partir d'une version fournie par l'éditeur.
Meetic Apocalypse
L’histoire débute alors que vous et votre “super” pote, Chani, scrollez sur votre smartphone. Toujours prêt à faire des rencontres, votre ami vous conseille d’essayer une énième application de rencontre. Dubitatif, vous acceptez malgré tout de la télécharger et de vous y aventurer. Surprise : ça matche ! Vous avez rendez-vous avec quelqu’un en ville (même si la manière dont elle vous aborde est plutôt étrange). Enjoué, vous vous rendez au centre-ville, espérant peut-être faire la rencontre de votre vie. Alors que vous cherchez votre future conquête, un événement inattendu survient ! Le chaos s’installe, tout est détruit. Avant même que vous ne compreniez ce qui se passe, vous vous réfugiez dans un abri.
Dans cet abri sombre et désert, seuls vous et votre ami êtes présents. Vous entendez des bruits étranges dans les couloirs et finissez par décider de sortir. C’est là que vous tombez sur deux jeunes filles, dont Yuna, une pop star très connue. Mais il faut fuir : d'étranges créatures cherchent à vous attaquer. Peu après, une confrontation vous coûte votre bras... mais, à votre grande surprise, celui-ci repousse ! Désormais, vous êtes doté d’un bras lumineux capable de se transformer en arme, idéal pour affronter les créatures qui peuplent ce nouveau monde. L’aventure commence : il faudra compter sur vos amis, renforcer vos relations avec eux, et découvrir ce qui est arrivé à votre monde.
Par le pouvoir du bras ancestral !
Le jeu propose un mélange de hack-and-slash, d’exploration et d’interactions sociales. Étonnamment, ces genres se combinent bien, et le tout est plutôt bien exécuté. Le système de combat, bien que simpliste, reste efficace. Il repose sur des attaques répétitives, des esquives basiques et l'utilisation ponctuelle des compétences de vos alliés pour exploiter des faiblesses élémentaires. Les affrontements contre des boss ajoutent des mécaniques spécifiques (QTE, destruction de barrières élémentaires), mais peuvent devenir répétitifs. Côté exploration, les niveaux sont linéaires, avec peu d'opportunités pour l'exploration libre. Les zones, bien que thématiquement intéressantes, manquent de variété visuelle et interactive.
La gestion du temps est centrale dans la progression, rappelant les mécaniques de Persona. Les joueurs doivent équilibrer leurs activités entre exploration, amélioration des compétences et interactions sociales. Cependant, ce système est moins profond ici. La construction des relations est un élément clé du jeu. Renforcer vos liens avec les personnages débloque des moments narratifs, mais également des avantages en combat. Les romances sont inclusives et offrent plusieurs possibilités. Certains moments sont particulièrement touchants, et les personnages sont suffisamment bien écrits pour qu’on s’y attache.
Du charme et des couacs
La gestion du temps influe directement sur la durée de vie du jeu. Vous pouvez avancer rapidement dans l’histoire ou prendre le temps de développer votre personnage et vos relations. Les interactions sociales sont très intéressantes : les dialogues sont bien écrits, souvent touchants, et parfois saupoudrés d’humour (parfois un peu trop). Certains choix influencent directement la suite de votre aventure, voire son dénouement. Passer à côté de cet aspect, c’est manquer une part importante et enrichissante du jeu.
Sur le plan technique, les personnages sont bien modélisés et animés, mais les environnements souffrent de monotonie et semblent souvent cloisonnés (beaucoup de couloirs). Les ennemis manquent de variété, et l'interface utilisateur reste classique mais efficace. L’esthétique inspirée des animés est, en revanche, une réussite, et les pouvoirs offrent des sensations très satisfaisantes. La musique accompagne bien l'atmosphère, mais elle reste discrète et peu mémorable. Malgré une stabilité globale, quelques problèmes de fluidité apparaissent, notamment dans les scènes plus chargées. Heureusement, rien de rédhibitoire : le titre reste fluide en mode portable comme en mode salon.