Nintendo Switch

EQI

Test Switch

EQI

Par Thatgunman - Le 03/10/2021 à 08:00

Développé par le studio polonais Chopin et AI, EQI est un puzzle-game en vue à la première personne se déroulant dans des niveaux aux couleurs psychédéliques. Sorti tout d’abord sur PC en janvier de cette année, c’est en avril que ce titre débarquait sur Nintendo Switch. Voici l'occasion pour nous de se pencher sur ce titre passé sous les radars lors de sa sortie.

Experience Question Interface

EQI propose aux joueurs de parcourir 20 niveaux dans lesquels il faudra atteindre la sortie en résolvant des casse-têtes. Pour ce faire, il faudra manipuler l’orientation des plateformes en les faisant pivoter et ainsi déjouer les nombreux pièges situés sur le chemin. Les développeurs ont vraiment exploité les mécaniques de rotation dans des situations très variées : de l'environnement cubique qu’il faudra faire tourner pour pouvoir accéder aux plateformes en passant par la plateforme de laquelle il faudra se propulser pour pouvoir atterrir sur une autre semblant inatteignable, les mécaniques sont renouvelées à chaque niveau et c’est une véritable satisfaction d’assimiler leur fonctionnement au bout de quelques essais.

Retour vers le néon

Avec ses couleurs criardes style néon et sa sobriété géométrique, EQI semble s’inspirer du style graphique de TRON tout en apportant des effets convaincants (flou de mouvement, éclairage). De ce fait, la lisibilité est optimale et le rendu global est très agréable à l'œil. La maîtrise générale des outils du moteur Unreal Engine témoigne de la maturité graphique et technique du studio, là où de nombreux développeurs ont tendance à surcharger l’écran en effets.

Si graphiquement on peut ressentir l’influence de Tron, c’est à tout le domaine de la musique au synthétiseur que EQI semble vouloir rendre hommage. Seulement, si la musique de Wendy Carlos a su se frayer un chemin dans le cœur des mélomanes, positionnant la bande originale de TRON comme référence du genre au même titre que les albums de Vangelis et Jean Michel Jarre, Pawel Uszynski et Maciej Kulesza ont tendance à se reposer sur des sonorités et des patterns maintes et maintes fois éprouvé. C’est dommage, car on note tout de même quelques fulgurances dans certaines musiques (celle de l’écran titre, par exemple). 

Quelques ombres au tableau...

Le bilan aurait été positif si la maniabilité et la finition générale ne venaient pas gâcher la fête. Dans EQI, les contrôles sont dans les standards du jeu à la première personne, c'est-à-dire les sticks contrôlant la caméra et les déplacements et le clic sur le stick gauche pour courir. Nonobstant des contrôles ordinaires pour le genre, la maniabilité légèrement flottante donne l’impression que les actions sont réalisées avec un certain délai. A cause de cela, les phases de plate-forme, nécessitant une précision quasi-chirurgicale seront rendues artificiellement difficiles. Le saut posera lui aussi problème à plus d’une reprise. En effet, au délai s'ajoute l’impossibilité de contrôler sa direction une fois en l’air et l’absence totale de feed-back lors de l’atterrissage.

Le problème est qu’une exécution rigoureuse des commandes est demandée dans les derniers niveaux. La résolution des problèmes est rendue biaisée, puisque l’on met un certain temps à comprendre s’il on réalise les mauvaises manipulations ou si c’est un souci de timing. Le jeu se termine en un peu plus d’une heure et la rejouabilité se retrouve plombée par la pénibilité des déplacements. 

4.5
EQI était amené à apporter de la fraîcheur dans le monde du puzzle-game, mais rate de peu le coche à cause de ses contrôles imprécis, d’une bande-son oubliable et d’un manque de finition global. Malgré tout, on retient les bonnes idées de gameplay et la direction artistique inspirée.

  • Direction artistique soignée
  • Situations variées exploitant bien le gameplay
  • Lisibilité de l'écran
  • Maniabilité imprécise...
  • ...Qui rend confuse de nombreuses situations
  • Bande-son oubliable

Thatgunman

For great justice
Pas d'images pour ce test.