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DRAGON QUEST I & II HD-2D Remake

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DRAGON QUEST I & II HD-2D Remake

Par babidu - Le 04/09 à 17:00

À la Gamescom 2025, j’ai eu la chance de plonger dans un moment que tout amateur de JRPG attendait en secret : essayer Dragon Quest I & II HD-2D Remake. Une heure de jeu, pas une de plus, mais déjà de quoi en ressortir avec des étoiles plein les yeux et le cœur gonflé de nostalgie. Trente minutes sur le premier épisode, trente minutes sur le second, et une conclusion qui s’impose d’elle-même : ces remakes sont une petite fête, à la fois hommage vibrant et relecture moderne d’une légende.

Dragon Quest I & II HD-2D Remake : La nostalgie en intraveineuse

Pas de version Nintendo Switch 2 à l’horizon sur le salon, mais peu importe : la version PlayStation 5 que j’ai pu prendre en main a suffi à m’éblouir. Direction artistique somptueuse, graphismes HD-2D qui scintillent de mille détails, un monde qui semble respirer… C’est bien simple, il s’agissait de l’un des plus beaux jeux visibles sur place, au moins dans sa catégorie. Les environnements foisonnent de petites attentions, les villages sont pleins de vie, et l’atmosphère générale dégage ce parfum si particulier des années 80, mais habillé de pixels flambant neufs. Inutile de tergiverser, la HD-2D fonctionne à merveille ici.

Dès les premières minutes, la nostalgie vous percute de plein fouet : musiques orchestrales retentissant sur les cartes du monde, bruitages d’époque revisités, effets sonores familiers mais polis par la modernité… On a l’impression d’être projeté plusieurs décennies en arrière, avec cette sensation unique d’avoir du Dragon Quest en perfusion directe dans les veines. En plus d’être les épisodes fondateurs de la saga, ces deux titres marquent aussi le début d’une légende qui ne s’est jamais éteinte. Et quelle brillante idée d’avoir ressorti d’abord Dragon Quest III en HD-2D avant de revenir aux origines : cela donne une perspective unique sur l’évolution de la série.

Petite confession personnelle : jusqu’ici, je n’avais vraiment terminé que Dragon Quest XI, une aventure que j’ai bien aimée et je n'ai pas touché à Dragon Quest III HD-2D Remake. Par pur professionnalisme, après avoir posé mes mains sur ces remakes, j’ai relancé les jeux originaux pour voir à quoi ils ressemblaient vraiment, histoire de comparer. Autant dire que l’écart est saisissant : là où les versions d’époque demandent un force mentale que je ne possède pas pour être découvert tel quel aujourd'hui, la réinterprétation HD-2D réussit à ranimer la magie sans perdre l’essence.

Dragon Quest I : Une aventure solo brute et magnifique

Le premier Dragon Quest en HD-2D, c’est comme redécouvrir un vieux conte raconté au coin du feu, mais avec des illustrations flambant neuves et un conteur nourri aux essais vidéo ambiance storytelling 2025. L’aventure originelle, centrée sur un seul héros, garde toute sa simplicité et toute sa rudesse, mais elle s’offre un écrin visuel à couper le souffle. Alefgard n’a jamais semblé aussi vivant, chaque château, chaque donjon, chaque village est recréé avec une finesse et une chaleur qui vous happent immédiatement. Le jeu reste fidèle, presque jusqu’à l’obstination, à l’expérience de 1986. Pas de minimap qui vous indique avec des flèches qui brillent où aller, ce sont les habitants qui vous guident, avec leurs phrases parfois énigmatiques, leurs conseils d'époque et la sagacité des game designers des années 80. Et si vous ne tendez pas l’oreille, vous risquez bien de tourner en rond. Ce parti pris “dans son jus” ravira les puristes, les joueurs qui aiment sentir le parfum un peu rugueux des jeux d’autrefois, même si les novices, eux, pourraient être surpris par tant d’austérité. Mais pour être honnête, je n’ai jamais été vraiment perdu, écouter les PNJ a suffi à me remettre sur la bonne voie, preuve que l’équilibre est plus subtil qu’il n’y paraît.

Ce remake, pourtant, n’est pas une bête copie carbone. Il sait injecter juste ce qu’il faut de modernité pour alléger l’expérience. Le système de combat a gagné en souplesse, et surtout un mode auto-battle fait son apparition. Une bénédiction pour ceux qui veulent accélérer les combats routiniers ou farmer tranquillement. Mieux encore, il est possible d’accélérer la vitesse des affrontements et du texte, jusqu’à trois fois plus rapide, ce qui dynamise énormément le rythme. Ces ajouts de confort, discrets mais bienvenus, gomment les petites rugosités de l’époque et rendent l’aventure plus fluide sans en trahir l’esprit. Rassurez-vous : le jeu n’est pas devenu une balade champêtre. La difficulté reste présente, mais elle n’a pas ce côté impitoyable qu’on pouvait connaître sur NES et qui peut rebuter les novices et les néophytes. Ici, on a le sentiment de profiter du meilleur des deux mondes : l’authenticité d’un RPG fondateur, avec juste assez de modernité pour ne pas décourager les nouveaux venus.

Dragon Quest II : Le plaisir d’une épopée à plusieurs

Si Dragon Quest I m’a impressionné, Dragon Quest II m’a émerveillé. Car si le premier épisode est celui de la solitude du héros, le second est celui de la camaraderie. Ici, on voyage avec une équipe complète, les descendants d’Erdrick, et cette dynamique change tout. On ressent immédiatement la richesse accrue de l’aventure. Visuellement, c’est encore une claque. Les plaines d’un vert tendre semblent respirer. Les marais toxiques, violets et inquiétants, imposent leur aura mystérieuse. Et je ne parle même pas de ce phare dont j’ai exploré les entrailles : l’ambiance y était si forte que j’ai eu l’impression de replonger dans mes propres aventures imaginaires d’enfant. Je me suis même surpris à rester quelques secondes immobile devant un simple bosquet d’arbres, fasciné par les petites animations qui l’animaient. Voilà la magie du HD-2D : rendre vivant ce qui, autrefois, n’était qu’une poignée de pixels figés. Vous connaissez Nils Bohlin ? L’inventeur de la ceinture de sécurité qui n’a pas breveté son idée pour que le monde entier puisse en profiter. Square Enix a fait pareil avec la HD-2D : un cadeau des dieux, offert à toute l’industrie, et chaque jeu qui l’emploie devient instantanément intemporel.

Côté gameplay, on sent une vraie volonté de rendre l’expérience exigeante mais accessible. Pouvoir soigner ses compagnons morts directement en exploration, après un combat difficile, change énormément la donne. Les options de confort reviennent, vitesse de combat accrue, textes accélérés, auto-battle, et elles se révèlent encore plus utiles avec une équipe entière. La stratégie devient flexible : attaquer à tout-va, économiser la magie, privilégier la défense… Un clic suffit pour régler les intentions de vos alliés et les voir agir en conséquence, exactement comme dans Dragon Quest XI. Soyons francs, ce combat automatique est tellement pratique qu’il en frôle l’excès. Pour les puristes, il risque d’édulcorer un peu l’expérience. Mais pour ma part, je l’ai savouré, profitant de ce confort pour mieux admirer les animations de combat. Et si Dragon Quest II traînait autrefois une réputation de chapitre austère et difficile, ce remake a toutes les cartes en main pour le réhabiliter et le rendre plus séduisant que jamais.

Une exclusivité Nintendo-Master : La Switch 2 à la hauteur

Seule la version PlayStation 5 était jouable lors du salon, mais nous avons pu interroger Masaaki Hayasaka, le producteur sur la version Nintendo Switch 2. Et là, excellente nouvelle, elle sera techniquement identique à celle des nouvelles consoles, aussi belle, aussi fluide, sans aucun compromis. Les possesseurs de la prochaine machine de Nintendo peuvent donc dormir tranquilles, ils auront droit à la même claque visuelle et à la même fluidité que sur les autres plateformes. Une exclusivité Nintendo-Master que nous sommes fiers de partager ici.

Évidemment, impossible d’obtenir la moindre confirmation concernant de futurs remakes ou la suite de la saga. Quand nous avons tenté d’évoquer le sujet, le producteur s’est contenté d’un sourire malicieux. Autant dire que le mystère reste entier, mais que l’envie d’en savoir plus grandit déjà.

Très fort
Au terme de cette heure, difficile de cacher mon enthousiasme. Dragon Quest I & II HD-2D Remake est splendide, respectueux de ses racines, mais modernisé juste ce qu’il faut. On en ressort avec la tête pleine de nostalgie et le cœur léger, convaincu que Square Enix a réussi un équilibre délicat : préserver l’âme des épisodes originaux tout en les rendant accessibles à une nouvelle génération de joueurs. Certes, des questions demeurent. La durée de vie combinée des deux jeux sera-t-elle suffisamment généreuse ? Les ajouts scénaristiques réussiront-ils à enrichir la narration sans trahir la simplicité qui faisait le charme des originaux ? Et surtout : est-ce que ce retour aux sources saura séduire autant les néophytes que les fans de la première heure ? Autant de points qui méritent un test complet. Mais une chose est sûre : ce remake a rallumé la flamme. La flamme d’une heroic-fantasy à la japonaise, portée par des pixels qui brillent comme des étoiles. Et d’ici le 30 octobre 2025, date de sortie sur consoles (dont la Nintendo Switch première du nom et la Nintendo Switch 2) et , il sera bien difficile de contenir notre impatience. Dragon Quest I & II HD-2D Remake s’annonce comme la meilleure façon de (re)découvrir deux chapitres fondateurs, enfin réunis en un seul et même jeu. Les gardiens de la légende d’Erdrick peuvent être rassurés : l’épopée continue, et elle s’annonce grandiose.