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Devil May Cry 3 Spécial Edition

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Devil May Cry 3 Spécial Edition

Par Guyoon - Le 28/02/2020 à 16:00

Une chose est sure, Capcom sait compter. Après avoir fourni pratiquement la totalité des jeux de la saga Resident Evil sur Nintendo Switch, l'éditeur s'attaque à la série Devil May Cry. Voici donc le 3ème jeu de la licence sorti initialement en 2005 sur la Playstation 2. Le portage d'un titre de 15 ans d'âge peut s'apparenter à du retro-gaming mais Capcom a tenté d'ajouter quelques améliorations dont certaines exclusives à la console de Nintendo.

Remake HD à moitié

Allons droit au but, les textures de Devil May Cry 3 Special Edition ont bel et bien été modifiées en Haute Resolution. Le rendu à l'écran est équivalent à la version PS4. Cependant, les cinématiques n'ont pas eu ce privilège. Elles ont gardé la même résolution qu'à l'époque ce qui les rend floues et vraiment hideuses. Les menus également n'ont fait l'objet d'aucune refonte particulière. Capcom les a portés à l'identiques. On passe donc d'une résolution HD et écran 16/9 pendant les combats et SD et affichage 4/3 pendant les menus, vraiment dommage. Et que l'on me dise pas que c'est de la nostalgie ! Le problème, c'est que le jeu nous force à errer dans ces menus immondes. Ici, il est possible d' acheter des potions de vie et autres boost d'attaques et d'améliorer son personnage en lui attribuant de nouveaux coups classés par arme.

Spécial Edition pour pas grand chose

Quand vous démarrez le jeu, vous aurez le choix entre le mode original et le mode freestyle. Ce dernier est une exclusivité de cette version Switch. Grâce au mode Freestyle, vous aurez accès à toutes les armes présentes dans votre inventaire, et pourrez en changer n'importe quand. La touche ZR sera associée aux armes blanches, et le bouton ZL aux pistolets. Vous pourrez également maintenir l'une de ces deux touches pour faire apparaître un menu radial dans lequel il sera possible de naviguer avec le stick droit.

Autre choix fatidique au moment de commencer Devil May Cry 3 Special Edition, le choix de la couleur. Sans aucune explication, le jeu nous demande de faire le choix entre le jaune et le doré. Si vous choisissez le jaune, il sera possible d'acheter des sphères jaunes peu onéreuses mais qui vous ramène au Gardien du Temps (équivalent d'un check point) après une mort. Par contre, la couleur dorée vous permettra d'acheter des sphères de la même teinte qui couteront plus cher mais vous permettront de réapparaitre à l'endroit de son trépas.

Après avoir terminé l'introduction du jeu, Le Palais Sanglant se débloque. Dans ce lieu, il est possible de jouer en coopération à 2 et d'incarner Dante et son frère Vergil. Ce duo sera confronté à une série de vague de monstres choisis aléatoirement. Ce sont pas moins de 999 étages que l'on va devoir gravir dans ce mode. Il s'agit d'une nouveauté de cette version Switch reprise de Devil May Cry 2.

Des combats toujours nerveux

Devil May Cry 3 Special Edition garde l'héritage de la série avec une caméra fixe qui pivote. Dans Resident Evil, cela pouvait engendrer des problèmes pour viser mais dans DMC3, c'est à la limite du jouable quelques fois. Un point de vue trop bas ne permet pas de juger des distances et on peut se trouver masquer par les ennemis. Dans la frénésie du combat, placer une esquive n'est pas toujours évident dans ce brouah illisible. Ce défaut était déjà présent dans le jeu d'origine mais en 2020, il est plus difficile à digérer. Quand l'angle de vue est optimal, on peut alors profiter de ces combats toujours aussi dynamiques et pêchus. C'est une des qualités inérantes aux jeux de combat au studio d' Osaka. Il est possible de changer de style instantanément, modifiant les actions associées au bouton A. Avec Royalguard , Dante se prépare à parer le coup d'un ennemi. Spécialiste des armes à feu, le style Gunslinger permet un tir multiple, pratique pour les ennemis volants. Swordmaster ajoute un coup supplémentaire au combo avec arme blanche. Enfin, on utilise Trickster pour grimper sur les murs ou sauter plus loin. A savoir que Vergil peut utiliser le style Dark Slayer qui est semblable au Trickster. Ces techniques peuvent être améliorées en gagnant de l'expérience et donc évoluer vers de nouvelles fonctionnalités.

En dehors des combats, le jeu nous propose de détruire quelques objets et de trouver des secrets. Mais une fois encore, DMC3 nous rappelle qu'il a 15 ans en nous stoppant avec de nombreux murs invisibles. Quelques aller-retours sont également à prévoir pour venir à bout des énigmes tantôt sympas, tantôt mal traduites et donc incompréhensibles. Mais généralement, on reste sur du classique avec un objet qu'il faut amener dans une autre salle pour activer un mécanisme. En 10 heures de jeu, vous verrez la fin de ce Devil May Cry 3 Special Edition.

 

6
Capcom porte Devil May Cry 3 sur Switch en le plaçant entre 2 époques 2005 et 2020. En combat, on joue sur une version proche du remake PS4 et dès que l'on met pause, on fait un retour dans le passé avec des menus immondes. Avec cette Special Edition, on peut changer comme on le souhaite d'armes et de style mais encore une fois, Capcom nous emporte 15 ans en arrière avec cette caméra indigeste. Enfin, le nouveau mode coop à 2 est sympa mais trop brouillon. C'est donc un constat mi-figue mi-raisin que l'on peut faire pour ce jeu. A conseiller d'abord au fan de Dante.

  • Des combats dynamiques
  • Un mode Coop sympa...
  • Joli coup de polish en jeu...
  • Changer de style à tout moment
  • Une caméra capricieuse
  • ... mais limité à une arène
  • ... mais des menus immondes