Au delà d'une bonne idée pour un jeu, les mécaniques basiques se doivent d'être irréprochables. Que ce soit le mouvement, le « menuing » ou le feedback de nos actions, ces petites choses font qu'un jeu va être agréable à jouer, peu importe son intérêt. Les Rogue-like sont d'autant plus difficile à équilibrer, car il faut que la RNG et le poids de l'échec soient en équilibre précaire... Et Day of the Shell montre ce qui arrive quand ce point n'est pas bien placé.
Test réalisé sur une version fournie par l'éditeur
On tire dans le tas ?
Dans Day of the Shell, vous êtes une chasseuse qui essaie de reprendre son île des mains des dieux afin de sauver les humains. Assistée par une déesse rebelle, vous allez devoir défaire les champions adverses, tuer les créatures maléfiques, et prendre assez en puissance pour vous frayer un chemin à travers les ruines de vos terres. L'ennui, c'est que vous êtes seule, et que les ennemis sont une bonne dizaine par carte. Coup de chance, vous pouvez bouger trois fois quand eux n'ont qu'une action ! Mais cet avantage de vitesse suffit t-il quand vous n'êtes sûr de rien ? Car en effet, vos bonus, chances de toucher ou de vous faire toucher, et même les activations de vos pouvoirs ou la coordination des ennemis sont TOUTES soumises à la chance.
Le jeu est un tactical-shooter (pensez Xcom) où vous allez vous retrouver dans des situations peu avantageuses, où le décor est destructible, et les ennemis ont PLUS DE VIE QUE VOUS. Diantre, les choses semblent mal amenées. Armée d'un flingue possédant une propriété spéciale au choix (mouvement, vie, ou critique au corps à corps), vous allez devoir défier R-N-Jésus lui-même car toute avancée dans ce jeu est difficile. Oui, vous avez trois actions quand vos ennemis n'en ont qu'une, mais il est très commun que les trois ennemis devant vous agissent sur trois tours différents, vous forçant à prendre des risques et à perdre de la vie que vous n'avez pas vraiment le loisir de perdre.
C'est raté
Comme dans tout roguelike, vous allez obtenir des bonus, mais ceux-ci sont définis au hasard et il est rare d'obtenir de bonnes synergies. L'amélioration des dégâts à distance maximum se montre souvent quand vous prenez l'arme qui fait des critiques au corps à corps par exemple. La chance n'est pas guidée comme le devrait en fonction de vos choix. Vous pouvez bien entendu acquérir des améliorations permanentes, mais elles demandent tellement de ressources, y certains venant de boss très difficile à vaincre, que les débloquer est très laborieux. De plus, leur effet est minime, et dépend de la chance, tout comme le reste.
C'est bien dommage que le jeu ne se dévoile pas pour se laisser jouer, car il présente plutôt bien, avec une jolie 3D très stylisée, et des designs marquants. Les scènes présentent même un doublage, et le sound design est bon, vous permettant de comprendre ce qui se passe à l'écran même avec une mauvaise visibilité. La musique, une sorte de rock-progressif, est agréable, si un peu répétitive après plusieurs heures à tourner en rond. Sur Switch 2, on ne souffre pas de temps de chargement longs ou de ralentissements, ce qui rend le tout d'autant plus agréable... Tant qu'on y joue encore.
