Nintendo Switch

DARQ

Test Switch

DARQ

Par C-Ptique - Le 26/03/2021 à 19:50

D’abord sorti sur PC, DARQ débarque désormais sur Switch. Le titre s’est fait remarquer par sa ressemblance avec Little Nightmare tout en imaginant ses propres mécaniques, ce qui a de quoi susciter l’intérêt. Il se veut un mélange de réflexion et d’action alors il est grand temps de constater ce qu’il a dans le ventre. Attention à avoir le cœur bien accroché car le jeu nous a d'ores et déjà montré des visuels très déconcertants.

Un enchaînement de casse-têtes

Lloyd est un jeune garçon à l’allure cadavérique. Il habite seul dans une maison sombre et angoissante et comme chaque soir, il va au lit et se met à rêver. Hélas pour lui, il se rend vite compte qu’il se met à cauchemarder et se retrouve dans des lieux angoissants et horrifiques. Durant 5 chapitres (7 si on inclut les DLC), il nous faudra parcourir 5 lieux différents remplis d’énigmes et de créatures effrayantes auxquelles il faut échapper.

Heureusement, Lloyd a tout de même un pouvoir qui va lui permettre de s’en sortir. Il peut en effet marcher sur les murs et mêmes au plafond. La seule condition étant de le faire depuis un angle. Une mécanique simple mais qui permet de construire des niveaux très ingénieux, le jeu ne tarde pas à en faire la démonstration. Très rapidement, on doit récupérer un engrenage mais en l’enlevant, un pont-levis se relève et il nous est impossible de revenir sur nos pas. L’astuce consiste donc à reculer et à relever le précédent pont-levis, celui-ci crée alors un angle qui nous permet de marcher au plafond, c’est avec la tête à l’envers que l’on peut récupérer l’engrenage sans que le pont-levis qui nous embêtait soit un obstacle.

Les deux DLC nous proposent des mécaniques un peu plus poussées. Dans le chapitre « La tour », il sera nécessaire de parcourir les différents niveaux pour y résoudre les énigmes présentées. La particularité de ce niveau, c’est qu’en appuyant sur des boutons disposés à certains endroits, on voyage à-travers une autre dimension, pratique pour franchir des portes, des ravins ou aller au plafond alors que la première dimension ne nous le permettait pas.

De façon globale, les énigmes sont relativement simples et intuitives. On ne peut pas vraiment qualifier le titre de « difficile », le principal défi est de se repérer dans les niveaux qui sont parfois de vrais labyrinthes. Les personnes qui n’étaient pas douées en course d’orientation au collège risquent de passer un moment pour se retrouver, d’autant qu’il faut avoir les idées claires pour saisir l’enchaînement des énigmes tel que le demande le jeu.

Une ambiance déconcertante

Outre ses énigmes, l’autre point fort de DARQ, c’est son ambiance et sa direction artistique. On ne peut s’empêcher de penser à Little Nightmare car les deux jeux nous font incarner un personnage à faire avancer en deux dimensions dans un contexte effrayant. On ressent aussi par moments quelques inspirations de Tim Burton et d’Alice au Pays des Merveilles, notamment en voyant les différentes créatures que l’on rencontre. Ceci dit, attention, le jeu reste glauque donc ayez l’estomac bien accroché.

La première créature que l’on rencontre est un petit garçon qui nous suit et nous observe. Difficile de savoir ce qu’il veut vraiment. Mais à peine a-t-on le temps d’y réfléchir que d’autres créatures étranges arrivent et celles-ci se montrent bien plus malveillantes, c’est un véritable cortège. Entre les lampes à corps de femmes qui nous tuent si on se trouve dans leur champ lumineux, les bras et les jambes coupées animées, un homme en fauteuil roulant avec une tête et des bras de tuba, on se demande ce qu’a bien pu vivre ce pauvre Lloyd pour imaginer des monstres si répugnants.

Pour dire à quel point l’ambiance est pesante, il est très rare que l’on entende de la musique dans le jeu. Certes, quelque part, ça crée une ambiance mais on aurait bien aimé avoir un peu de notes musicales, ne serait-ce que pour marquer les moments-clés. Par ailleurs, on a à peine le temps de s’habituer aux mécaniques car le jeu se révèle très court. Chaque chapitre ne nécessite que 15 ou 20 minutes, ce qui veut dire qu’il ne faut guère plus de 2 heures pour faire l’intégralité du jeu, 3 à la rigueur si on inclut les DLC.

6
DARQ parvient à créer une ambiance bien à lui et nous invite à imaginer le passé tragique de Lloyd pour qu’il en vienne à faire de tels cauchemars. Il sait se montrer créatif et nous le montre à plusieurs reprises. Hélas, sa faible durée de vie gâche vraiment le plaisir, on a l’impression de s’être frotté à ce qui semble seulement une introduction tant on souhaite en savoir plus et se frotter à de nouvelles créatures. La pilule a d’autant plus de mal à passer au vu du prix affiché, à savoir 20€. Mais pour peu qu’on passe ces obstacles, indéniablement, DARQ saura faire passer un petit moment à tous les joueurs en quête de frissons.

  • Ambiance glaçante et terrifiante au rendez-vous
  • Ennemis diversifiés et imaginatifs
  • Énigmes simples et intuitives…
  • … Voire un peu trop
  • Durée de vie très courte
  • Un peu cher