Nintendo Switch

Darksiders Genesis

Test Switch

Darksiders Genesis

Par Lotario - Le 03/03/2020 à 10:00

Darksiders est une série s'étant, pour le moment, déroulée sur trois épisodes. Chaque épisode avait permis de jouer l'un des quatre protagonistes, trois d'entre eux donc. Le titre avait était développé par THQ à l'époque avant que le studio ne connaisse une fin tragique. Fort heureusement, Le titre est revenu à la vie grâce à THQ Nordic donnant ainsi naissance au troisième opus. C'est ainsi qu'arrive ensuite Darksiders Genesis optant pour un style très différent mais avec un respect total de l'ambiance et l'univers de la série.

La Guerre par la Discorde

Guerre, Mort, Furie et Discorde sont les quatre cavaliers de l'apocalypse possédant chacun ses attributs et son style. Ces cavaliers sont à la solde du conseil ardent qui veille sur l'équilibre. En effet, le conseil fera toujours en sorte que la guerre opposant les Cieux et les Enfers ne dépassent pas certaines limites et plus particulièrement qu'aucun des deux camps n'utilise de moyens illicites dans ce combat. C'est lors de la guerre des Nephilims que nos protagonistes s'étaient rebellés contre les leurs alors qu'ils engageaient une campagne génocidaire. Il furent alors choisis par le conseil afin de devenir leurs bras armés. Nous avons donc suivi dans un premier temps les aventures de Guerre, ce qui installa les bases de la série, à savoir des combats nerveux et des énigmes à résoudre avec en prime quelques phases de plates-formes. Ensuite, nous avions pu profiter des talents de Mort dans un monde plus ouvert avec tout un choix d’équipements et une exploration plus poussée. Enfin, Fury nous avait fait découvrir son tempérament de feu et de sa coiffure haute en couleurs ! Nous préférons vous faire découvrir l'histoire de chacun si par hasard certains d'entre vous ne les connaîtriez pas.

En revanche notre histoire apporte une notion nouvelle et originale, vous serez en présence de deux cavaliers : Discorde, celui que nous n'avions jamais vraiment vu, et Guerre qui l'accompagne armé de sa lourde épée. L'histoire commencera par l'intervention de nos cavaliers au domaine de Samael, l'un des démons primordiaux, alors que celui-ci est attaqué par l'armée d'un autre démon. En effet, il semble que ce conflit puisse une nouvelle fois perturber l'équilibre. C'est alors à ces cavaliers de l'apocalypse de venir rétablir celui-ci avec des manières plutôt brutales et directes. Vous croiserez d'ailleurs assez rapidement la route d'un partenaire ô combien connu. En revanche, vous comprendrez très vite qui tire les ficelles de toute cette mascarade et vous n'aurez de cesse de vouloir le traquer. Vous irez explorer divers endroits relativement variés et en profiterez pour gagner en compétences mais aussi en puissance afin de venir à bout de n'importe quel ennemi.

On va massacrer du démon !

Il faut mettre de suite les choses à plat : Genesis n'est pas un Hack'n Slah. Lors des premiers trailers, beaucoup de personnes avaient pensé à ce style de jeu du fait du choix de la caméra. La série a toujours été dans un genre de jeu à la troisième personne. Or, nous voilà surpris par un choix de caméra aérienne de type Diablo. Et ce sera là leur seul point commun. En effet, nous retrouvons, malgré cette caméra, tout le Gameplay que nous avions connu précédemment. Nous sommes bien en présence d'un Beat Them All qui laisse aussi place à l'exploration, les énigmes mais aussi des phases de plate-formes. Tout le sel de la saga est bien présent. Tout ? Oui, mais en y rajoutant quelques spécificités comme le fait de pouvoir incarner deux Cavaliers et ce en les alternant à souhait. Leur Gameplay étant sensiblement différent, vous n'aurez pas le sentiment de répétitivité lors de vos différentes purges des enfers. Guerre sera bien évidemment un adepte des attaques lourdes au corps à corps alors que Discorde offrira plus de souplesse avec des esquives bien plus efficaces mais aussi la possibilité de truffer de plombs toutes ces hordes de démons grâce à ses deux flingues. Il est d'ailleurs important de noter que malgré les choix opérés sur cet opus, le level design est excellent et les phases d'exploration absolument pas dénaturées.

D'ailleurs, vos deux personnages pourront évoluer de bien des manières différentes. Outre les objets bonus vous permettant d'allonger votre barre de vie ainsi que vos barres de courroux, vous pourrez tomber sur des capacités uniques à chaque personnage mais aussi de l'équipement spécifique. En termes de capacités, Guerre aura la possibilité de faire jaillir d'énormes épées du sol afin de calmer les ardeurs de groupes d'ennemis ce qui en fait une attaque de zone parfaite alors que Discorde pourra invoquer un clone faisant des dégâts en mode tourelle ou parsemer le sol avec des chausse-trapes explosives. De plus, Vous aurez la possibilité de dépenser vos âmes, la monnaie du jeu récoltée sur vos ennemis ou dans des coffres, afin de développer votre style de combat. Il sera alors possible de renforcer vos combos ou en acquérir de nouveaux, d'augmenter l'efficacité des flingues de Discorde et bien d'autres choses qui vous seront plus qu'utile. On a réellement le sentiment de sentir ses deux personnages se renforcer et évoluer au fil du temps. En parallèle, vous trouverez aussi de l'équipement donc. Les deux auront une main spectrale leur permettant de s'accrocher à des crochets afin de traverser des précipices ou encore attraper des objets hors de portée. Guerre possédera une sorte d'étoile qu'il pourra lancer sur des interrupteurs avec la possibilité d'en locker plusieurs et ainsi les activer dans le bon ordre par exemple. Discorde aura de son côté des espèces de bombes qui ouvriront des portail sur des monument bien spécifiques. C'est ce qui fera office d'énigmes ou puzzles et qu'il sera parfois difficile à résoudre mais poussera votre sens de l'exploration aux quatre recoins de chaque niveau.

Offre moi ton cœur

Il faudrait aussi mettre en avant un système plutôt intéressant et qui vous fera gagner en puissance encore et encore. Les développeurs ont pris le parti de mettre un arbre de talent mais relativement différent de ce que nous avons l'habitude de voir. En effet, dès lors que vous le découvrirez, il sera complètement vide. Vous ne verrez absolument pas ce qui est déblocable car nous n'allez rien débloquer avec une montée en niveau puisqu'il n'y a pas d'expérience. Ici, Il faudra en fait récolter les âmes de vos ennemis et les installer dans cet arbre de talents. Ce sera donc à vous de le construire. Chaque emplacement sera désigné par un symbole (épée, cœur...). Bien évidemment, si vous mettez une âme ayant le même symbole que celui de l'emplacement choisi, le bonus conférée par celle-ci s'en verra renforcé. Vous aurez aussi des emplacements primordiaux qui correspondront aux âmes des boss. Et ce n'est pas tout. Vos âmes ont ainsi trois niveaux chacune et il faudra en récolter une certaine quantité pour leur faire gagner un niveau et ainsi renforcer leur bonus. Vous pourrez avoir divers bonus tel qu'un gain de puissance, de points de vie, de récolte d'âmes mais aussi des améliorations en combat comme laisser une traînée de feu lors de vos esquives ou invoquer la foudre en plein combat. Au final, on en vient à essayer de construire un build offrant une puissance démesurée car vous en aurez besoin.

L'enfer, un coin de paradis ?

Avant de s'attarder sur la technique, évoquons un point nouveau aussi pour la série. Deux cavaliers ? Donc Multijoueur ? Oui. Vous aurez la possibilité de jouer en ligne en rejoignant une session ou en ouvrant la votre. Mais vous pourrez aussi jouer à deux en local en écran splitté. Dans les deux cas, hormis lors de points de contrôle où la présence des deux joueurs sera nécessaires, vous pourrez chacun vous adonner aux joies de l'exploration ou du massacre à votre guise. Cette liberté est fort appréciable mais vous aurez plutôt envie de coopérer la plupart du temps. En local, nous avons testé l'expérience sur de longues sessions et le plaisir fût partagé. En ligne en revanche, nous sommes tombés sur des sessions très stables et d'autres avec des problèmes de connexion, mais il semble que cela dépendait surtout de l'hôte. D'ailleurs, en terme de contenu, le titre offre une durée de vie généreuse et une difficulté au rendez-vous. Certains coups reçus vous feront très mal et vous obligeront à redoubler de prudence mais surtout de dextérité. Ainsi, à un moment de l'histoire, vous débloquerez l'arène qui vous demandera de survivre à des vagues d'ennemis ! Challenge garanti ! Surtout dans les derniers paliers, bon courage.

Enfin, esthétiquement, le titre laisse entrevoir une direction artistique de très bon goût qui ne sera pas sans rappeler l'univers global de la saga. Le choix de couleurs flattent régulièrement la rétine mais nous avons en contrepartie parfois des endroits très sombres, ce qui peut entacher la lisibilité sur le petit écran de la Switch. D'ailleurs, puisque le jeu est un portage, des concessions techniques ont été opérées. Il faut admettre que ça se sent. Parfois, le jeu est flou et très fortement aliasé. Ne vous laissez pas en revanche rebuter par le flou du début du premier niveau qui est surtout flagrant sur le décors en deuxième plan. Mais globalement, vous arrivez à trouver le titre « beau » de par ses choix artistiques. En sus, l'ambiance sonore est excellente avec une composition collant parfaitement bien à l'esprit et l'univers du soft. Les doublages sont intégralement en français et s'il peuvent paraître mous au premier abord, il s'avère qu'en découvrant les personnage, cette attitude se comprendra aisément.

8
Darksiders Genesis réussi le tour de force de changer complètement le style de son titre tout en conservant l'essence de son gameplay et de son univers. Offrant une durée de vie généreuse, un challenge relevé mais parfaitement équilibré, un système de progression très intéressant, une direction artistique très soignée et une ambiance sonore excellente, vous auriez tord de passer à côté et davantage si vous êtes un adepte de la série.

  • Un gameplay nerveux et précis
  • Stable et plutôt fluide même en écran splitté
  • Deux personnages aux caractétistiques propres
  • Un système de progression soigné
  • Une direction artistique de très bon goût
  • Des flous qui peuvent être ponctuellement prononcés
  • Des décors se plaçant pafois au premier plan gênant la visibilité
  • Un Online pas toujours fiable