La série Danganronpa a débarqué sur Nintendo Switch le 3 décembre sous forme de compilation composée de la trilogie ainsi qu’un spin-off. Nous avions traité la trilogie dans un test spécifique et nous allons nous attarder aujourd’hui sur le fameux spin-off. Vous allez pouvoir constater que l’ambiance change du tout au tout, ou presque. Mais alors, quel est l’intérêt de ce spin-off aux apparences d’un party game (solo) ?
Bientôt la remise des diplômes !
Pour resituer un peu l’ambiance de la série et sans spoil l’histoire de chaque jeu, il faut juste savoir qu’il s’agit d’une école accueillant l'élite de plusieurs domaines (mode, sport, etc) dans laquelle un sinistre personnage (sadique) les obligent à s’assassiner sous peine de ne jamais sortir de cet endroit et mourir tous ensemble. Pour le reste, il vous faudra découvrir chaque jeu puisque tout est dans son écriture tant la qualité de celle-ci est excellente. Bref ! Ici, nous sommes donc au terme des trois années scolaires et nous retrouvons nos élèves pour une séance de développement de talents avant la remise de diplômes. Monokuma, le sinistre personnage, aura bien évidemment préparé un programme des plus rafraîchissants (ou pas). En route donc vers une île qui semble paradisiaque afin de vivre cinquante jours de développement !
Un système de jeu atypique
Ce qui vous surprendra dès le départ, c’est la composante mixant RPG et party game. En effet, le soft propose en gros trois modes : le développement, les tours de combat et le magasin. Commençons par présenter le développement. Il s’agit du mode principal durant lequel vous évoluerez sur un plateau de jeu. Avant de débuter, il faudra sélectionner votre personnage (au nombre de cinq au départ et ayant un type de “classe”). En clair, votre aventure sur les différentes îles se fera sur ce plateau en sachant que chaque tour équivaut à un jour. Vous aurez donc cinquante jours / tours pour vous développer. En début de tour, vous lancez un dé. Plusieurs chemins sont alors disponibles et vous pouvez repartir dans le sens que vous voulez à chaque fois. Il existe alors plusieurs types de cases. Combat : vous affrontez des ennemis afin de gagner argent et expérience. Développement : vous gagnez instantanément un niveau. Événement : quelque chose se produit et vous aurez un choix à conséquences (gain de stats ou de points pour apprendre des compétences). Boutiques : ce sera l’endroit rêvé pour acheter armes et armures ainsi que des cartes. Et bien évidemment, des boss vous attendront ci et là. En cas de victoire, vous pourrez poursuivre votre aventure sur une autre île dans la limite des cinquante jours. Une fois les jours écoulés, vous pourrez terminer le développement de votre personnage et il gardera ses statistiques pour le mode tours de combat (attention toutefois, lorsque vous recommencez un développement avec un même personnage, vous reprenez tout à zéro. Vous aurez alors le choix de conserver la nouvelle version de ce personnage ou l’ancienne avant de clôturer l’aventure).
Une fois un personnage développé, vous pourrez vous en servir dans la tour de combats. L’idéal est bien sûr de préparer à minima quatre personnages avant de vous lancer dans ce mode. Ici, il faudra enchaîner des combats (par série de trois par “étage” ). En récompense, vous obtiendrez des pièces dont nous expliquerons l’utilité un peu plus tard mais aussi des composants de monstres. Avec ces composants, il sera possible de crafter des objets d’équipement (et oui…) Ceux acquis lors du développement ne seront pas conservés. Vous ne pensiez pas que Monokuma serait si généreux ? si ? D’ailleurs, en parlant de Monokuma, sachez que ses acolytes, les Monokubs seront eux aussi de la partie sur l’île mais pour vous offrir leurs services (quand ça fonctionne bien sûr. Quelques aléas peuvent arriver). De plus, tout ce que vous ferez dans le jeu permettra de réaliser des “accomplissements”. Ceux-ci vous récompensent en pièces comme par exemple finir le développement avec cinq personnages distincts, assister à tant d'événements, débloquer X personnes, etc. Il y a en a plus de deux cents cinquante à réaliser. Vous aurez largement de quoi faire. Voilà qui nous amène donc à la boutique. Il s’agit en fait d’un gatcha, enfin disons trois machines de ce type, puisqu’il existe trois monnaies différentes. Dans celles-ci, il sera possible de gagner des bonus pour vos personnages, des objets de boost (consommables par contre) mais aussi de nouveaux personnages.
Un sacré contenu pour un spin off
En définitive, que dire de cet épisode si spécial ? Dans un premier temps, nous pouvons dire qu’il offre un contenu gargantuesque. En effet, rien qu’en terme de personnages, c’est du pur délire. C’est simple, ils sont tous là, l’intégralité du casting des trois opus plus un autre épisode. Mais ça ne s’arrête pas là, chaque personnage est décliné en quatre versions (comme tout bon gatcha, chaque déclinaison correspond à une qualité de N, pour Normal, à S). De plus, pour chacun, des bonus permanents peuvent être débloqués à la boutique comme des dégâts amoindris lors d’une séance de développement. Il sera aussi intéressant de débloquer toutes les scénettes pour chacun des personnages pour apprendre à mieux les connaître. Finalement, bien que l’on puisse être un peu perdu au début, on se prend vite au jeu à tel point qu’il peut en devenir addictif. N’oublions pas aussi les consommables (objets tirés des opus principaux) qui offrent un bonus le temps d’une séance de développement afin de booster davantage certaines caractéristiques précises ( voilà un aspect stratégique pour renforcer drastiquement un de vos personnages). Malgré tout, on regrettera de tout débloquer de manière aléatoire puisque parfois il arrive que l’on dépense des pièces dans l’espoir d’obtenir du rang S et on ne collecte que des consommables. Malgré tout, il est impossible d’obtenir deux fois la même carte de personnage ou de bonus permanent (ouf). Cela pourra paraître malgré tout répétitif de faire en boucle des séances de développement. En revanche, on prend plaisir à retrouver les sublimes illustrations des personnages qui n’ont pas pris une ride.
